Il s'en faut que le rotin soit aussi répandu au Tonkin qu'en Annam. Le Delta et, d'une manière générale, les terrains de forma- tion alluvionnaire n'en produisent presque pas. Pour le trouver, on doit remonter jusque dans les régions montagneuses de la pro- vince de Thai-nguvên et des territoires militaires.
Cette liane, nous l'avons vu, se plait dans le sous-bois et pousse à merveille dans l'humus formé par les feuilles en décomposition ; cela explique sa présence dans le Haut-Tonkin, qui est couvert de forêts et tout en reliefs.
VARIÉTÉS.
Deux espèces de rotins seulement se rencontrent dans le com- merce : le i calamus rudentium » qui sert à faire des câbles pour les radeaux et les bateaux, et le « calamus verrus », employé dans la vannerie et la confection des liens et ustensiles de toute nature.
Le premier est beaucoup moins répandu que le second.
Au Quang-yên, il n'existe qu'une seule qualité de ce produit. La liane que l'on recueille dans la province de Ilung-hoa est rugueuse et grosse. Elle paraît plus utilisable pour la confection des càble,, que comme, matière première de vannerie ou de sparterie.
Les diverses qualités de rotin produites par la région de Thai- nguyên peuvent se classer en trois catégories : 1° Le mây, dont le tige est un peu moins grosse que le petit doigt et d'une longueur variant entre 6 et 15 mètres; il est plus généralement propre à h vannerie et à la sparterie.'- 2° le mây hèo, d'un diamètre de 0m02 i 0 m 06 et d'une longueur maxima de 4 mètres ; plus dur et moins flexible que le précédent, il est surtout employé pour la fabricatior des cannes. Cette espèce, assez rare au Tonkin, n'est autre proba-
(1) D'après un rapport de M. le Résident supérieur au Tonkin,
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