Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1898-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1898 01 juillet 1898
Description : 1898/07/01 (A1,N1)-1898/12/01 (A1,N6). 1898/07/01 (A1,N1)-1898/12/01 (A1,N6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534714x
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 36 —
vraisemblablement, cela doit être à la fin de la saison des pluies,
de décembre à avril, c'est-à-dire au moment de la sève ascen-
dante. Pendant la saison des pluies, le latex doit être trop aqueux,
et difficilement coagulable. En Afrique, dans la vallée du Niger
et au Congo, les nègres ne le récoltent que pendant la saison sèche.
Nous avons, ici, expérimenté plusieurs procédés de préparation
qui sont en usage, soit dans l'Amérique du Sud, soit dans l'Afrique
occidentale.
La coagulation par les acides minéraux ne nous a pas donné de
bons résultats.
Nons avons essayé aussi, sans succès, un procédé très simple,
employé par les indigènes de la vallée du Niger et qui consiste à
verser le latex dans une infusion chaude d'une plante acide, telle
que l'oseille de Guinée.
Deux procédés nous ont donné de bons résultats :
1° On fait des incisions multiples dans l'écorce du ficus : elles
doivent entamer seulement l'écorce et non l'aubier, comme l'écorce
est épaisse, il faut les faire profondes. On peut aussi, avec un cou-
teau, enlever une bande d'écorce large de 4 à 5 centimètres et
longue de 8 à 10 centimètres; cependant, la simple incision bieh-
seau nous paraît préférable, car la plaie se cicatrise beaucoup plus
vite. On recueille le latex dans un récipient quelconque: une assiette,
une tasse d'une capacité d'au moins un demi litre. Puis, avec un
bâton, on bat le latex, ou, ce qui est beaucoup plus simple, on le
pétrit avec les mains. Le latex se prend en masse. On peut, à ce
moment, en faire une boule compacte, mais comme la masse est
aqueuse, peu sirupeuse, on enferme une grande quantité du liquide
qui, ne pouvant s'évaporer, rend le caoutchouc poisseux. Ce liquide
peut se corrompre et faire putréfier la boule ; il vaut donc mieux
faire des plaques larges et minces, dont il très facile d'exprimer le
liquide, par simple pression des mains. Ce dernier mode de prépa-
ration rendrait, dans l'avenir, un autre service : il éviterait un
moyen de fraude très employé en Afrique. Les nègres; pour rendre
la boule plus volumineuse et plus dense, y incorporent des pierres,
des débris d'écorce, de la terre; si, dès le début, on habitue les
Annamites à préparer le caoutchouc en plaques, la fraude sera
rendue impossible, et on aura l'avantage d'avoir du caoutchouc
bien sec.
vraisemblablement, cela doit être à la fin de la saison des pluies,
de décembre à avril, c'est-à-dire au moment de la sève ascen-
dante. Pendant la saison des pluies, le latex doit être trop aqueux,
et difficilement coagulable. En Afrique, dans la vallée du Niger
et au Congo, les nègres ne le récoltent que pendant la saison sèche.
Nous avons, ici, expérimenté plusieurs procédés de préparation
qui sont en usage, soit dans l'Amérique du Sud, soit dans l'Afrique
occidentale.
La coagulation par les acides minéraux ne nous a pas donné de
bons résultats.
Nons avons essayé aussi, sans succès, un procédé très simple,
employé par les indigènes de la vallée du Niger et qui consiste à
verser le latex dans une infusion chaude d'une plante acide, telle
que l'oseille de Guinée.
Deux procédés nous ont donné de bons résultats :
1° On fait des incisions multiples dans l'écorce du ficus : elles
doivent entamer seulement l'écorce et non l'aubier, comme l'écorce
est épaisse, il faut les faire profondes. On peut aussi, avec un cou-
teau, enlever une bande d'écorce large de 4 à 5 centimètres et
longue de 8 à 10 centimètres; cependant, la simple incision bieh-
seau nous paraît préférable, car la plaie se cicatrise beaucoup plus
vite. On recueille le latex dans un récipient quelconque: une assiette,
une tasse d'une capacité d'au moins un demi litre. Puis, avec un
bâton, on bat le latex, ou, ce qui est beaucoup plus simple, on le
pétrit avec les mains. Le latex se prend en masse. On peut, à ce
moment, en faire une boule compacte, mais comme la masse est
aqueuse, peu sirupeuse, on enferme une grande quantité du liquide
qui, ne pouvant s'évaporer, rend le caoutchouc poisseux. Ce liquide
peut se corrompre et faire putréfier la boule ; il vaut donc mieux
faire des plaques larges et minces, dont il très facile d'exprimer le
liquide, par simple pression des mains. Ce dernier mode de prépa-
ration rendrait, dans l'avenir, un autre service : il éviterait un
moyen de fraude très employé en Afrique. Les nègres; pour rendre
la boule plus volumineuse et plus dense, y incorporent des pierres,
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