Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1898-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1898 01 juillet 1898
Description : 1898/07/01 (A1,N1)-1898/12/01 (A1,N6). 1898/07/01 (A1,N1)-1898/12/01 (A1,N6).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6534714x
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
-15 -
VI. - Conditions du travail des indigènes. — Mode de transport. —
Exploitations diverses qui pourraient être tentées
avec espoir de succès par les Européens.
Pas plus qu'il n'existe au Tran-ninh de stocks de marchandises,
il n'existe de main-d'œuvre disponible ; quelques rares familles
aisées ont à leur service des domestiques, employés à la culture
des rizières ; mais, loin d'être une source de revenus, ce luxe de
personnel est, pour elles, une charge relativement lourde. En
somme, le journalier est presque introuvable et n'offre, en géné-
ral, aucune garantie. Il est souvent voleur, à coup sûr paresseux, et
jamais ne rapporte ce qu'il coûte.
Etant donné les difficultés de la navigation, les transports ne se
font qu'à dos d'hommes ; les bœufs et les chevaux sont très rares.
La richesse du sol du Tran-ninh est indéniable, et son climat
tempéré permet à l'Européen d'y travailler sans courir aucun risque ;
ce serait un excellent pays de colonisation, n'était l'isolement dans
lequel il se trouve. Tout autre serait son importance, si la distance
qui le sépare de Vinh (environ 250 kilomètres à vol d'oiseau, et
20 journées pénibles pour les parcourir) pouvait être réduite par
l'établissement d'une voie ferrée : ce jour-là, il n'y aurait pas de
réserves à faire, et le pays serait ouvert à toutes les entreprises profi-
tables. La réussite de l'Européen ne serait plus alors qu'une ques-
tion d'habileté et de volonté.
De ce que nous ne croyons pas que l'Européen puisse, en l'état
actuel des choses, retirer de sa présence au Tran-ninh les bénéfices
qu'il serait en droit d'espérer, il ne s'ensuit pas que le commerce
français doive renoncer à tout espoir d'y écouler quelques-uns de
ses produits manufacturés.
L'exemple donné par le commerce anglais et allemand dans le
Haut-Laos est là, pour montrer que l'entreprise est loin d'être chimé-
rique.
A Kemmarat, à Ban-mouk, à Lakhone, à Outhène, tout le com-
merce (1) est entre les mains de Chinois commandités par leurs
compatriotes de Korat, lesquels le sont eux-mêmes par des maisons
de Bangkok. Les règlements de comptes se font annuellement à
l'époque des réapprovisionnements, à Korat pour les uns, à Bangkok
(1) A Lakhone, il y avait 11 commerçants chinois en 1896.
VI. - Conditions du travail des indigènes. — Mode de transport. —
Exploitations diverses qui pourraient être tentées
avec espoir de succès par les Européens.
Pas plus qu'il n'existe au Tran-ninh de stocks de marchandises,
il n'existe de main-d'œuvre disponible ; quelques rares familles
aisées ont à leur service des domestiques, employés à la culture
des rizières ; mais, loin d'être une source de revenus, ce luxe de
personnel est, pour elles, une charge relativement lourde. En
somme, le journalier est presque introuvable et n'offre, en géné-
ral, aucune garantie. Il est souvent voleur, à coup sûr paresseux, et
jamais ne rapporte ce qu'il coûte.
Etant donné les difficultés de la navigation, les transports ne se
font qu'à dos d'hommes ; les bœufs et les chevaux sont très rares.
La richesse du sol du Tran-ninh est indéniable, et son climat
tempéré permet à l'Européen d'y travailler sans courir aucun risque ;
ce serait un excellent pays de colonisation, n'était l'isolement dans
lequel il se trouve. Tout autre serait son importance, si la distance
qui le sépare de Vinh (environ 250 kilomètres à vol d'oiseau, et
20 journées pénibles pour les parcourir) pouvait être réduite par
l'établissement d'une voie ferrée : ce jour-là, il n'y aurait pas de
réserves à faire, et le pays serait ouvert à toutes les entreprises profi-
tables. La réussite de l'Européen ne serait plus alors qu'une ques-
tion d'habileté et de volonté.
De ce que nous ne croyons pas que l'Européen puisse, en l'état
actuel des choses, retirer de sa présence au Tran-ninh les bénéfices
qu'il serait en droit d'espérer, il ne s'ensuit pas que le commerce
français doive renoncer à tout espoir d'y écouler quelques-uns de
ses produits manufacturés.
L'exemple donné par le commerce anglais et allemand dans le
Haut-Laos est là, pour montrer que l'entreprise est loin d'être chimé-
rique.
A Kemmarat, à Ban-mouk, à Lakhone, à Outhène, tout le com-
merce (1) est entre les mains de Chinois commandités par leurs
compatriotes de Korat, lesquels le sont eux-mêmes par des maisons
de Bangkok. Les règlements de comptes se font annuellement à
l'époque des réapprovisionnements, à Korat pour les uns, à Bangkok
(1) A Lakhone, il y avait 11 commerçants chinois en 1896.
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