L'EXPLOITATION DU COCO ET DU COPRAH AUX PHILIPPINES (1)
Le cocotier occupe une place importante dans la culture aux Philippines.
Presque partout, on en rencontre des plantations, et les trois ports ouverts au commerce : Manille, Cébu, Ilo-Ilo en livraient 600.000 piculs à l'exportation en 1895.
La quantité traitée dans le pays pour les besoins de la consom- mation locale est pour le moins aussi considérable., malgré l'accrois- sement annuel de l'importation du pétrole.
L'huile de coco ne sert pas qu'à l'éclairage et à la fabrication des savons, elle entre pour une bonne part dans les préparations com- pliquées que la Philippinoise emploie pour le soin de sa chevelure.
Dans un rapport de M. le Consul de France à Manille, inséré au Moniteur Officiel du Commerce du 24 septembre 1896, je lis, page 425: « Onze vapeurs anglais, un allemand, un italien sont partis pour « Marseille durant le cours de l'année 1895 avec un chargement de oc coprah.
« Pendant le premier semestre 1896, six vapeurs de nationalité « anglaise ont pris la même direction, chargés du même produit ».
C'est, en effet, Marseille qui est le grand marché du coprah. Il pourrait être fait, ce me semble, d'immenses plantations de coco- tiers tant en Cochinchine qu'en Annam et peut-être au Cambodge.
Les cantons où l'on plante le cocotier sont, aux Philippines, parmi les plus prospères.
Voici les données que j'ai recueillies à Pagsanghan, jolie petite ville de la province de la Laguna, dont les environs sont couverts de plusieurs centaines de mille de cocotiers.
On plante en plaine, dans des terrains frais, mais non marécageux, à la base de montagnes granitiques et schisteuses.
La distance observée entre les pieds varie de six à dix mètres.
Elle est d'autant plus grande que le terrain est plus fertile.
Les plantations trop rapprochées donnent des arbres montant en tiges souvent étêtées par le vent et produisant peu.
(1) Voir note 1, page 166, Bulletin Economique no 5.
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