Il n'existe aucun affleurement pouvant faire soupçonner l'exis- tence de gîtes métallifères. Au delà de la frontière, près de Muong-Lé, une mine de galène argentifère est en exploitation, mais le rende- ment en est peu important. Le sous-sol du territoire renferme de nombreux dépôts salifères, dont trois seulement sont exploités.
Celui de Bo-Sao, près de Muong-hou-Ncua, comprend 2 puits ali- mentant 16 bassines; il approvisionne la partie N. 0. du pays, la zone de vente s'arrêtant près de Muong-Nhié, où pénétre le sel du Tonkin, montant par la voie de la rivière Noire.
La mine de Bo-Tai, peu importante, est caractérisée par l'em- placement de son puits qui se trouve situé dans le lit même du Nam- Hou et n'est, par conséquent, pas exploitable pendant les hautes eaux.
Celle de Bo-Den, près de Muong-hou-Tai, compte 1 puits et 26 bassines, fournissant le sel à la région de Mau-La; l'exploitation est très simple : Une perche, munie d'un bambou formant godet, est fixée à un balancier qui monte l'eau et la déverse dans des cuves remplies de cendres. L'eau salée est ensuite dirigée dans de grandes bassines en fonte et amenée à ébullition ; le sel, qui se produit d'abord en petits cristaux à la surface, se déposant au fond de la bassine, est en- levé à l'aide de larges écumoires, égoutté et comprimé dans des moules de formes diverses. Dès qu'il a pris un peu de consis- tance, on le met à sécher sur des charbons ardents.
Cette opération terminée, il est livré à la consommation. Le sel est d'un blanc grisâtre et revêt la forme de cristaux microscopiques ; il contient une grande quantité de chlorure de magnésium qui lui com- munique un goût amer assez prononcé.
En échange du sel, les montagnards coupent les bois nécessaires à l'alimentation des fourneaux, puisent l'eau ou surveillent les bassines; il en résulte que, si les frais généraux sont minimes, le bé- néfice réalisé est insignifiant.
VI.— Conditions du travail des indigènes. - Mode de transport. -
Exploitations diverses qui pourraient être tentées avec espoir de succès par les Européens.
Qu'il s'agisse de la construction de la maison d'un notable, de la réparation d'une pagode ou de culture, les travaux s'effectuent au moyen de corvées.
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