portante ; les quelques champs que l'on trouve, çà-et-là, dans la région montagneuse comprise entre la rivière Noire et le Nam-Hou, - sont uniquement cultivés en vue de la consommation locale. Les résultats obtenus sont médiocres, aussi cette culture ne prend-elle aucune extension.
Cet insuccès est attribué, par les indigènes, au peu d'altitude des champs de culture, et souvent à l'absence du brouillard, qui est considéré comme nécessaire pour amener les pavots à maturité.
Le pavot est semé au mois de novembre, et la récolte s'effectue en janvier et février. L'opium s'obtient en incisant longitudinalement les capsules encore vertes ; un suc laiteux en sort et se coagule au contact de l'air. On le recueille à l'aide d'une spatule.
Plantes diverses, — Les plantes à graines oléagineuses sont à peu près inconnues; les huiles de colza, de ricin et d'arachides qu'on rencontre dans le pays proviennent de l'importation chinoise.
Le tabac indigène ne suffit pas à la consommation. La moyenne partie est fournie par la province de Muong-Houm. De même pour les feuilles de bétel. — Parmi les plantes textiles, figure la ramie, dont s'occupent les Yaos, mais dans des proportions très minimes.
- Les plantes tinctoriales sont l'indigo et le safran ; la consomma- tion en est locale et ne pourrait, d'ailleurs, entrer en concurrence avec les couleurs d'aniline.- Citons encore, pour mémoire, le cas- sia lignea (faux camélia), que l'on trouve dans les forêts de Dou-Fang et de Yamang-Pô, et la vigne qui croit à l'état sauvage chez les Khas.
Le raisin qu'elle produit est d'une saveur agréable, mais la pulpe en est très épaisse. — Les oranges et les mangues sont les seuls fruits réellement bons; la banane, en général, n'est pas comestible.
VL,- Commerce et industrie. — Monnaies indigènes.
La population a peu de besoins et ne paraît pas soucieuse à s'en créer. Le commerce d'exportation est presque nul et le commerce in- térieur fort peu important.
Le sel et le coton en constituent les principaux articles. Encore la zone de vente est-elle très limitée en raison du grand nombre des salines exploitées au Yunnam et dans l'Etat de Xieng-Houng ; le sel - est vendu, sous forme de briques ou de boules, 1 $ 43 le picul.
Le coton est exporté à dos de coolies.
Les autres, articles consistent en cornes de cerf, écailles de pango-
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