taël. L'amende est en raison de l'importance du délit : tant pour un vol, tant pour une offense.
La religion la plus communément suivie est un bouddhisme im- pur, sur lequel sont venues se greffer une foule de pratiques supers- titieuses. La croyance aux Phys, sortes d'esprits doués d'un pouvoir surnaturel, joue un rôle assez important dans la vie publique et privée ; les devins et sorciers en tirent parti pour exploiter la crédu- ité de quelques adeptes. Ces superstitions mises à part, les habitants des Muong-Hou n'ont qu'une religiosité très relative et pas l'ombre de fanatisme.
Leurs pagodes sont plutôt des lieux de réunion que de prière.
A certaines époques, les familles des notables s'y assemblent des journées entières, y prennent leurs repas et fument l'opium, plus attentifs à causer de leurs affaires qu'à écouter la lecture des livres sacrés qui est faite par les bonzes.
III. — Cultures locales. — Procédés et instruments. - Produits forestiers.
Le sol des Muong-Hou comporte les cultures les plus variées.
On y rencontre la plupart des produits tropicaux : riz, coton, thé, pavot, tabac, indigo, safran, oranges, bananes, mangues, etc.
Riz. — La superficie cultivée en rizières est encore inconnue, même d'une façon approximative. Le rendement moyen peut être évalué à 25 piculs par hectare. Les champs sont irrigués par le système des norias. La récolte est annuelle et a lieu vers la mi- décembre. Deux espèces de riz : le sec et le gluant. Cette première qualité seulement fait l'objet d'un trafic avec la Chine ; le picul de riz se vend 1 $ 80.
En augmentant le chiffre de la population et en desséchant les marécages au moyen de canaux de dérivation, on pourrait doubler le nombre des rizières actuellement cultivées.
Coton. — Les plantations de cotonniers sont placées, d'une ma- nière générale, sur l'emplacement de broussailles et d'arbres brûlés au préalable et dont les cendres fertilisent le sol. Les terrains pier- reux sont choisis de préférence ; l'écoulement des eaux pluviales est facilité par de petites rigoles creusées dans ce but.
Les graines sont semées en mai, dans des trous de 10 c/m de profondeur et distants de 20 c/m environ. Chaque trou reçoit deux graines qui germent et apparaissent au bout de trois ou quatre
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