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- SOMMAIRE
- I. - Le commerce de Madagascar en 1906
- II. - Etude sur le caoutchouc à Madagascar
- III. - Le "Boka" du boeuf ou gale folliculaire
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DU N° 2, DU 2eme TRIMESTRE 1907
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- III. - Une tournée d'inspection agricole à Sainte-Marie Soanierana (côte Est)
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 163
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 245
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 349
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L'élevage dans la province de Vohemar
Pathologie, élevage en général et inspection des viandes
1° Pathologie. — L'état sanitaire dans la province est excellent à tous les
points de vue. 11 n'existe aucune maladie contagieuse épidémique ou enzootique.
Depuis un an, je n'ai eu à traiter ou plutôt à constater qu'un seul cas de pneu-
monie par corps étranger avec un gros abcès du poumon, déterminé par un corps
venant de l'estomac et dont on pouvait très bien suivre la trace, mais que je
n'ai pu retrouver malgré mes recherches. Il faut ajouter à cela deux inter-
ventions sur des vaches dont les trayons n'étaient pas perforés et la ponc-
tion de deux ou trois abcès.
La plupart des pertes constatées sur les troupeaux viennent en grande
partie des intempéries et, pendant plusieurs mois, du manque d'eau.
Les jeunes sont surtout éprouvés, mais dans des proportions encore très
restreintes. Pour le Malgache, sitôt qu'un bœuf ou un veau vient à mourir,
sans cause connue, on met l'accident sur le compte des tsingala. Le tsingala
est un tout petit animal de la grosseur d'une petite mouche, mais sans aile,
vivant dans l'eau et de préférence dans les eaux croupies des marais.
D'après les indigènes, le tsiangala serait avalé en même temps que l'eau
de boisson, puis il perforerait les intestins et amènerait ainsi la mort. On
m'a apporté deux veaux soi disant tués par les tsingala. A l'autopsie, j'ai trouvé
les différentes parties de l'estomac, mais en particulier le feuillet, rempli d'une
boue noire et fétide tassée entre les différentes lames, dure, ayant amené un
dégagement de gaz considérable, ce qui expliquait facilement le ballonnement
des cadavres. Malgré cela, j'ai recherché la présence des tsingala ; je n'ai pu la
déceler. Le fait, d'ailleurs, était assez simple à expliquer. Ces deux veaux faisaient
partie d'un troupeau nombreux et qui n'avait pour tout abreuvoir qu'un marais à
demi désséché.Chaque fois qu'on conduisait les animaux boire, les plus gros et
les plus forts buvaient les premiers, ne laissant pas approcher les jeunes. Ceux-ci
ne trouvaient plus pour se désaltérer qu'une véritable émulsion de boue liquide.
Ayant expliqué et montré au propriétaire que les tsingala n'y étaient pour
rien, et qu'au contraire il était facile d'éviter le retour de semblables faits,
l'accident ne se reproduisit plus. Je n'ai jamais eu l'occasion de voir aucune
maladie interne, mais je sais que le nombre des pertes dues à des maladies
graves est absolument insignifiant.
Deux affections, plutôt deux accidents, sont très fréquents dans la pro-
vince : une affection cutanée et une affection de l'appareil oculaire. La pre-
mière ressemble énormément à de la gale ; je n'ai pu poser le diagnostic
exact cependant certains faits permettent de douter que l'on se trouve en
présence de cette affection. D'abord le défaut de propagation aux autres ani-
maux du même troupeau, et ensuite son mode dévolution. Ce sont toujours
sur les animaux qui ont le plus d'akongues (Ixodes rhicinus) que l'on voit
survenir la maladie. Le point de départ est le fanon ou lè périnée et ce sont
toujours les très vieilles vaches débilitées ou les jeunes animaux en mauvais
état, qui sont atteints. Sur les jeunes la guérison survient toujours au change-
ment de saison. Les vieilles vaches succombent parfois épuisées, cachectiques.
On reconnaît facilement les bœufs qui ont été atteints de cette maladie. Leur
poil, quand il rèpousse, prend souvent une couleur différente de celle qu'il avait
précédemment et est généralement plus court; cependant autour de plaques
plus ou moins rondes et régulières on a de véritables couronnes de poils assez
longs, ce qui donne à l'ensemble l'aspect de l'herpès circiné du cheval.
Est-ce véritablement de la gale ? je n'ose l'affirmer ; mais il est un fait cer-
tain, c'est que s'il y a des acares, ils ne gênent nullement le développement
des ixodes. Chaque fois, en effet, qu'un animal est atteint de cette affection,
L'élevage dans la province de Vohemar
Pathologie, élevage en général et inspection des viandes
1° Pathologie. — L'état sanitaire dans la province est excellent à tous les
points de vue. 11 n'existe aucune maladie contagieuse épidémique ou enzootique.
Depuis un an, je n'ai eu à traiter ou plutôt à constater qu'un seul cas de pneu-
monie par corps étranger avec un gros abcès du poumon, déterminé par un corps
venant de l'estomac et dont on pouvait très bien suivre la trace, mais que je
n'ai pu retrouver malgré mes recherches. Il faut ajouter à cela deux inter-
ventions sur des vaches dont les trayons n'étaient pas perforés et la ponc-
tion de deux ou trois abcès.
La plupart des pertes constatées sur les troupeaux viennent en grande
partie des intempéries et, pendant plusieurs mois, du manque d'eau.
Les jeunes sont surtout éprouvés, mais dans des proportions encore très
restreintes. Pour le Malgache, sitôt qu'un bœuf ou un veau vient à mourir,
sans cause connue, on met l'accident sur le compte des tsingala. Le tsingala
est un tout petit animal de la grosseur d'une petite mouche, mais sans aile,
vivant dans l'eau et de préférence dans les eaux croupies des marais.
D'après les indigènes, le tsiangala serait avalé en même temps que l'eau
de boisson, puis il perforerait les intestins et amènerait ainsi la mort. On
m'a apporté deux veaux soi disant tués par les tsingala. A l'autopsie, j'ai trouvé
les différentes parties de l'estomac, mais en particulier le feuillet, rempli d'une
boue noire et fétide tassée entre les différentes lames, dure, ayant amené un
dégagement de gaz considérable, ce qui expliquait facilement le ballonnement
des cadavres. Malgré cela, j'ai recherché la présence des tsingala ; je n'ai pu la
déceler. Le fait, d'ailleurs, était assez simple à expliquer. Ces deux veaux faisaient
partie d'un troupeau nombreux et qui n'avait pour tout abreuvoir qu'un marais à
demi désséché.Chaque fois qu'on conduisait les animaux boire, les plus gros et
les plus forts buvaient les premiers, ne laissant pas approcher les jeunes. Ceux-ci
ne trouvaient plus pour se désaltérer qu'une véritable émulsion de boue liquide.
Ayant expliqué et montré au propriétaire que les tsingala n'y étaient pour
rien, et qu'au contraire il était facile d'éviter le retour de semblables faits,
l'accident ne se reproduisit plus. Je n'ai jamais eu l'occasion de voir aucune
maladie interne, mais je sais que le nombre des pertes dues à des maladies
graves est absolument insignifiant.
Deux affections, plutôt deux accidents, sont très fréquents dans la pro-
vince : une affection cutanée et une affection de l'appareil oculaire. La pre-
mière ressemble énormément à de la gale ; je n'ai pu poser le diagnostic
exact cependant certains faits permettent de douter que l'on se trouve en
présence de cette affection. D'abord le défaut de propagation aux autres ani-
maux du même troupeau, et ensuite son mode dévolution. Ce sont toujours
sur les animaux qui ont le plus d'akongues (Ixodes rhicinus) que l'on voit
survenir la maladie. Le point de départ est le fanon ou lè périnée et ce sont
toujours les très vieilles vaches débilitées ou les jeunes animaux en mauvais
état, qui sont atteints. Sur les jeunes la guérison survient toujours au change-
ment de saison. Les vieilles vaches succombent parfois épuisées, cachectiques.
On reconnaît facilement les bœufs qui ont été atteints de cette maladie. Leur
poil, quand il rèpousse, prend souvent une couleur différente de celle qu'il avait
précédemment et est généralement plus court; cependant autour de plaques
plus ou moins rondes et régulières on a de véritables couronnes de poils assez
longs, ce qui donne à l'ensemble l'aspect de l'herpès circiné du cheval.
Est-ce véritablement de la gale ? je n'ose l'affirmer ; mais il est un fait cer-
tain, c'est que s'il y a des acares, ils ne gênent nullement le développement
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