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- SOMMAIRE
- I. - Le commerce de Madagascar en 1906
- II. - Etude sur le caoutchouc à Madagascar
- III. - Le "Boka" du boeuf ou gale folliculaire
- .......... Page(s) .......... 28
- .......... Page(s) .......... 42
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-
DU N° 2, DU 2eme TRIMESTRE 1907
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- .......... Page(s) .......... 24
- III. - Une tournée d'inspection agricole à Sainte-Marie Soanierana (côte Est)
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 163
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 182
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- .......... Page(s) .......... 216
- .......... Page(s) .......... 217
- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 245
- .......... Page(s) .......... 258
- .......... Page(s) .......... 260
- .......... Page(s) .......... 264
- .......... Page(s) .......... 267
- .......... Page(s) .......... 269
- .......... Page(s) .......... 271
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- .......... Page(s) .......... 320
- .......... Page(s) .......... 321
- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 349
- .......... Page(s) .......... 354
- .......... Page(s) .......... 361
- .......... Page(s) .......... 372
- .......... Page(s) .......... 375
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— 271 —
LES FEUX DE BROUSSE
et la culture des plantes à caoutchouc à Madagascar
Après avoir été considérés comme des espèces distinctes, les Landolphia
rhizomateux qui, au Congo, fournissent le « caoutchouc des herbes» ou
«caoutchouc des racines », ne semblent plus aujourd'hui que des formes
naines d'espèces lianes.
Telle est l'opinion de M. Cheyalier (1) basée sur une étude attentive des
Landolphia qu'il a rencontrés au cours de son long voyage à travers le Congo
français.
Le Landolphia Thollonii Dew., des rhizomes duquel est extrait le caoutchouc
sur les plateaux Batékés de Brazzaville, se rattacherait au Lanclolphia Kirkii
Dyer ; le Landolphia humilis K. Sch., de la même contrée, serait une modifi-
cation du Landolphia owariensis Pal. Beauv. ; le Landolphia pulcherrima Chev.,
du Haut-Chari, dériverait du Landolphia tomentella Chev.
Ces tranformations se seraient produites sous l'action répétée des feux de
brousse dans les savanes incendiées annuellement.
« En Afrique occidentale et centrale, nous écrivait dernièrement M. Chevalier,
il est un grand nombre de petites espèces jordaniennes de Landolphia caout-
choutifères, provenant probablement, par mutation, du Landolphia owariensis,
à la suite de ces incendies d'herbes. Ces espèces restent ordinairement à l'état
nain, et n'ont pas de vrilles. Les tiges fleurissent pendant la seconde année
qui suit leur sortie de terre, et se dessèchent ensuite. Il faut ajouter que,
dans les rochers où les incendies ne se propagent pas, on observe de vieux
buissons de 2 à 3 mètres dont les branches sont munies de vrilles, et qui se
rapportent plus aux formes naines qu'aux formes des forêts ou des galeries
forestières ».
Ces renseignements, qu'a bien voulu nous communiquer M.. Chevalier,
sont complétés par le passage suivant d'un rapport du même explorateur (2) :
« Brûlée périodiquement, la partie aérienne de la plante s'est atrophiée.
Seuls les rhizomes souterrains et les racines ne sont pas atteints. Ils s'accrois-
sent progressivement en grosseur et en longueur et forment finalement des
câbles souterrains dépassant la grosseur d'un pouce, et atteignant 5 à 10 mètres
de longueur et probablement davantage. @ Après le passage de l'incendie, les
rhizomes émettent de nouvelles pousses aériennes qui subissent, après la saison
des pluies, le sort des premières. En certains endroits, cette plante a envahi
complètement la brousse et elle est plus abondante que les herbes au milieu
desquelles elle vit. On ne peut, d'ailleurs, songer à exploiter ses tiges, même en
les fauchant ; elles ne contiennent pas, ou presque pas, de caoutchouc. Au con-
traire, les parties souterraines (racines et rhizomes) ont une écorce aussi riche
que celle des plus belles lianes ».
M. Chevalier fait, au reste, remarquer que ces adaptations ne sont pas
spéciales au genre Landolphia. De nombreuses autres plantes deviennent
pour la même cause, dans la savane, des plantes naines fleurissant au ras
du sol, pendant que, dans la forêt, ce sont des arbres élevés au feuillage
persistant. - -
Ùn dimorphisme analogue peut être observé à Madagascar, dans les régions
(1) A. Chevalier : Histoire d'une liane à caoutchouc de l'Afrique tropicale (Bulletin de la
Société botanique de France, 1906). -
(2) A. Chevalier, in Revue Coloniale ; 1905, N° 26.
LES FEUX DE BROUSSE
et la culture des plantes à caoutchouc à Madagascar
Après avoir été considérés comme des espèces distinctes, les Landolphia
rhizomateux qui, au Congo, fournissent le « caoutchouc des herbes» ou
«caoutchouc des racines », ne semblent plus aujourd'hui que des formes
naines d'espèces lianes.
Telle est l'opinion de M. Cheyalier (1) basée sur une étude attentive des
Landolphia qu'il a rencontrés au cours de son long voyage à travers le Congo
français.
Le Landolphia Thollonii Dew., des rhizomes duquel est extrait le caoutchouc
sur les plateaux Batékés de Brazzaville, se rattacherait au Lanclolphia Kirkii
Dyer ; le Landolphia humilis K. Sch., de la même contrée, serait une modifi-
cation du Landolphia owariensis Pal. Beauv. ; le Landolphia pulcherrima Chev.,
du Haut-Chari, dériverait du Landolphia tomentella Chev.
Ces tranformations se seraient produites sous l'action répétée des feux de
brousse dans les savanes incendiées annuellement.
« En Afrique occidentale et centrale, nous écrivait dernièrement M. Chevalier,
il est un grand nombre de petites espèces jordaniennes de Landolphia caout-
choutifères, provenant probablement, par mutation, du Landolphia owariensis,
à la suite de ces incendies d'herbes. Ces espèces restent ordinairement à l'état
nain, et n'ont pas de vrilles. Les tiges fleurissent pendant la seconde année
qui suit leur sortie de terre, et se dessèchent ensuite. Il faut ajouter que,
dans les rochers où les incendies ne se propagent pas, on observe de vieux
buissons de 2 à 3 mètres dont les branches sont munies de vrilles, et qui se
rapportent plus aux formes naines qu'aux formes des forêts ou des galeries
forestières ».
Ces renseignements, qu'a bien voulu nous communiquer M.. Chevalier,
sont complétés par le passage suivant d'un rapport du même explorateur (2) :
« Brûlée périodiquement, la partie aérienne de la plante s'est atrophiée.
Seuls les rhizomes souterrains et les racines ne sont pas atteints. Ils s'accrois-
sent progressivement en grosseur et en longueur et forment finalement des
câbles souterrains dépassant la grosseur d'un pouce, et atteignant 5 à 10 mètres
de longueur et probablement davantage. @ Après le passage de l'incendie, les
rhizomes émettent de nouvelles pousses aériennes qui subissent, après la saison
des pluies, le sort des premières. En certains endroits, cette plante a envahi
complètement la brousse et elle est plus abondante que les herbes au milieu
desquelles elle vit. On ne peut, d'ailleurs, songer à exploiter ses tiges, même en
les fauchant ; elles ne contiennent pas, ou presque pas, de caoutchouc. Au con-
traire, les parties souterraines (racines et rhizomes) ont une écorce aussi riche
que celle des plus belles lianes ».
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spéciales au genre Landolphia. De nombreuses autres plantes deviennent
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(1) A. Chevalier : Histoire d'une liane à caoutchouc de l'Afrique tropicale (Bulletin de la
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