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- SOMMAIRE
- I. - Le commerce de Madagascar en 1906
- II. - Etude sur le caoutchouc à Madagascar
- III. - Le "Boka" du boeuf ou gale folliculaire
- .......... Page(s) .......... 28
- .......... Page(s) .......... 42
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DU N° 2, DU 2eme TRIMESTRE 1907
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- .......... Page(s) .......... 24
- III. - Une tournée d'inspection agricole à Sainte-Marie Soanierana (côte Est)
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 163
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- .......... Page(s) .......... 182
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- .......... Page(s) .......... 216
- .......... Page(s) .......... 217
- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 245
- .......... Page(s) .......... 258
- .......... Page(s) .......... 260
- .......... Page(s) .......... 264
- .......... Page(s) .......... 267
- .......... Page(s) .......... 269
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 349
- .......... Page(s) .......... 354
- .......... Page(s) .......... 361
- .......... Page(s) .......... 372
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— 264 —
Le caoutchouc dans la province de Farafangana
Bien que tous les districts soient adossés à la falaise et, par conséquent, cou-
verts dans leur partie occidentale par de grandes forêts, l'exploitation du
caoutchouc est répartie d'un façon très inégale dans la province de Farafangana.
Les circonscriptions de Vangaindrano, de Karianga, de Vondrozo, qui
paraissent et qui sont peut-être aussi riches que les autres en essences latici-
fères, ne produisent rien ou presque rien ; le district central, dépourvu à peu
près totalement de forêts, ne produit pas davantage. Les régions de Vohipeno
et de l'Ikongo seules, les premières surtout, méritent d'être examinées d'une
façon toute spéciale aux points de vue de l'exploitation et de la production,
devenues pour les gens qui l'habitent une source très appréciable de revenus.
Tandis que les gens du Sud, ceux de Vondrozo et de Karianga, bien arriérés
au point de vue du progrès, se confinent dans les cultures ancestrales, — les An-
taimoro, moins apathiques, plus hardis et pleins d'initiative, se livrent tous les
jours à des industries nouvelles, dans le but d'augmenter leur pécule et leur
bien-être, leurs rizières et leurs troupeaux. Ceux pour lesquels l'exode dans le
Nord n'offre pas l'attrait désirable, courent la brousse dans l'Ouest, recherchent
la cire et les essences laticifères sur lesquelles, l'expérience le leur a appris
depuis leurs premiers essais, ils font des bénéfices très rémunérateurs. Et, grâce
aux débouchés qui, jusqu'à ce jour, ne leur ont pas fait défaut, leurs transactions
avec l'Européen ou le Hova et le Chinois, intermédiaires tenaces et presque
obligatoires, ont atteint des chiffres tout à fait présentables, que l'on trouvera
plus loin.
L'exemple des Antaimoro, leur trafic constant avec les Hovas du Betsileo et
de la côte, a mis en éveil leurs voisins Tanala et, malgré leur indolence, les
naturels de la forêt qui, sans grand effort, pouvaient, eux aussi, se procurer le
latex si rémunérateur, se sont mis à l'œuvre. Ils opèrent encore sur une petite
échelle, juste ce qu'il leur faut pour se procurer de quoi vivre et se vêtir, en
troquant le précieux produit contre quelques mètres de toile ou quelques kapoa-
ka de riz chez le commerçant hova ou chinois du poste voisin. Le jour n'est
peut-être pas loin où, par suite de l'éclosion de nouveaux besoins et du senti-
ment du bien-être qui pénètre tous les jours de plus en plus chez eux, ils feront,
de la recherche du caoutchouc, une industrie tout à fait locale et d'un sérieux
rapport.
Et voilà pourquoi, seules de toute la province, ces deux races se sont adon-
nées particulièrement à l'exploitation des essences laticifères: la première,
poussée par son esprit d'initiative, la seconde, par esprit d'imitation et parce
que, habitant la forêt ; elle n'avait, suivant l'expression triviale, « qu'à se baisser
pour en prendre ». C'est donc dans les deux districts précités qu'il convient
d'étudier les modes de procéder. -
Le plus couramment employé, avec quelques modifications suivant les
régions, est celui qui consiste à couper la liane ou l'écorce de l'arbre en tron-
çons de 40 à 50 centimètres. Réunis en petits paquets, ces tronçons sont soumis
à l'action du feu qui coagule le latex et permet alors de les laisser dans une
fosse d'eau où ils subissent un commencement de décomposition durant une
quinzaine de jours. On les retire à ce moment pour les broyer, les pilonner et
les passer à l'eau courante qui enlève le plus gros des impuretés; passés de
nouveau au pilonnage, puis encore à l'eau courante, les tronçons perdent petit à
petit les débris de matières étrangères et l'opération est continuée jusqu'à ce
que la boule de caoutchouc ne contienne plus d'impuretés.
Les Tanalas de l'Ikongo et du district de Karianga apportent une légère
modification au procédé de leurs voisins du district de Vohipeno: après avoir
passé au feu les tronçons de lianes ou d'écorces, ils les disposent sur des plan-
Le caoutchouc dans la province de Farafangana
Bien que tous les districts soient adossés à la falaise et, par conséquent, cou-
verts dans leur partie occidentale par de grandes forêts, l'exploitation du
caoutchouc est répartie d'un façon très inégale dans la province de Farafangana.
Les circonscriptions de Vangaindrano, de Karianga, de Vondrozo, qui
paraissent et qui sont peut-être aussi riches que les autres en essences latici-
fères, ne produisent rien ou presque rien ; le district central, dépourvu à peu
près totalement de forêts, ne produit pas davantage. Les régions de Vohipeno
et de l'Ikongo seules, les premières surtout, méritent d'être examinées d'une
façon toute spéciale aux points de vue de l'exploitation et de la production,
devenues pour les gens qui l'habitent une source très appréciable de revenus.
Tandis que les gens du Sud, ceux de Vondrozo et de Karianga, bien arriérés
au point de vue du progrès, se confinent dans les cultures ancestrales, — les An-
taimoro, moins apathiques, plus hardis et pleins d'initiative, se livrent tous les
jours à des industries nouvelles, dans le but d'augmenter leur pécule et leur
bien-être, leurs rizières et leurs troupeaux. Ceux pour lesquels l'exode dans le
Nord n'offre pas l'attrait désirable, courent la brousse dans l'Ouest, recherchent
la cire et les essences laticifères sur lesquelles, l'expérience le leur a appris
depuis leurs premiers essais, ils font des bénéfices très rémunérateurs. Et, grâce
aux débouchés qui, jusqu'à ce jour, ne leur ont pas fait défaut, leurs transactions
avec l'Européen ou le Hova et le Chinois, intermédiaires tenaces et presque
obligatoires, ont atteint des chiffres tout à fait présentables, que l'on trouvera
plus loin.
L'exemple des Antaimoro, leur trafic constant avec les Hovas du Betsileo et
de la côte, a mis en éveil leurs voisins Tanala et, malgré leur indolence, les
naturels de la forêt qui, sans grand effort, pouvaient, eux aussi, se procurer le
latex si rémunérateur, se sont mis à l'œuvre. Ils opèrent encore sur une petite
échelle, juste ce qu'il leur faut pour se procurer de quoi vivre et se vêtir, en
troquant le précieux produit contre quelques mètres de toile ou quelques kapoa-
ka de riz chez le commerçant hova ou chinois du poste voisin. Le jour n'est
peut-être pas loin où, par suite de l'éclosion de nouveaux besoins et du senti-
ment du bien-être qui pénètre tous les jours de plus en plus chez eux, ils feront,
de la recherche du caoutchouc, une industrie tout à fait locale et d'un sérieux
rapport.
Et voilà pourquoi, seules de toute la province, ces deux races se sont adon-
nées particulièrement à l'exploitation des essences laticifères: la première,
poussée par son esprit d'initiative, la seconde, par esprit d'imitation et parce
que, habitant la forêt ; elle n'avait, suivant l'expression triviale, « qu'à se baisser
pour en prendre ». C'est donc dans les deux districts précités qu'il convient
d'étudier les modes de procéder. -
Le plus couramment employé, avec quelques modifications suivant les
régions, est celui qui consiste à couper la liane ou l'écorce de l'arbre en tron-
çons de 40 à 50 centimètres. Réunis en petits paquets, ces tronçons sont soumis
à l'action du feu qui coagule le latex et permet alors de les laisser dans une
fosse d'eau où ils subissent un commencement de décomposition durant une
quinzaine de jours. On les retire à ce moment pour les broyer, les pilonner et
les passer à l'eau courante qui enlève le plus gros des impuretés; passés de
nouveau au pilonnage, puis encore à l'eau courante, les tronçons perdent petit à
petit les débris de matières étrangères et l'opération est continuée jusqu'à ce
que la boule de caoutchouc ne contienne plus d'impuretés.
Les Tanalas de l'Ikongo et du district de Karianga apportent une légère
modification au procédé de leurs voisins du district de Vohipeno: après avoir
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