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- SOMMAIRE
- I. - Le commerce de Madagascar en 1906
- II. - Etude sur le caoutchouc à Madagascar
- III. - Le "Boka" du boeuf ou gale folliculaire
- .......... Page(s) .......... 28
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 51
- .......... Page(s) .......... 79
- .......... Page(s) .......... 80
- .......... Page(s) .......... 81
- .......... Page(s) .......... 83
-
DU N° 2, DU 2eme TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 24
- III. - Une tournée d'inspection agricole à Sainte-Marie Soanierana (côte Est)
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 163
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 182
- .......... Page(s) .......... 214
- .......... Page(s) .......... 215
- .......... Page(s) .......... 216
- .......... Page(s) .......... 217
- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 245
- .......... Page(s) .......... 258
- .......... Page(s) .......... 260
- .......... Page(s) .......... 264
- .......... Page(s) .......... 267
- .......... Page(s) .......... 269
- .......... Page(s) .......... 271
- .......... Page(s) .......... 276
- .......... Page(s) .......... 291
- .......... Page(s) .......... 318
- .......... Page(s) .......... 320
- .......... Page(s) .......... 321
- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 349
- .......... Page(s) .......... 354
- .......... Page(s) .......... 361
- .......... Page(s) .......... 372
- .......... Page(s) .......... 375
- .......... Page(s) .......... 378
- .......... Page(s) .......... 382
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- .......... Page(s) .......... 397
- .......... Page(s) .......... 421
- .......... Page(s) .......... 422
- .......... Page(s) .......... I
— 26.0 —
Le cocotier et les terrains propices à sa culture
Tous les auteurs s'accordent pour reconnaître au cocotier des tendances
halophytes très marquées, et un grand nombre d'entre eux avancent qu'il
préfère les sols saumâtres des bords de la mer à tous les autres.
Il est indiscutable que le voisinage de la mer lui est favorable ; il est égale-
ment certain que l'eau de mer n'a aucune influence fâcheuse sur lui, quand elle
est en contact avec ses racines; nous avons vu aux Antilles des cocotiers, baignés
régulièrement par le flot, à marée haute, qui se portaient fort bien.
Toutefois, il semble excessif de conclure qu'il préfère les sols saumâtres.
Pour notre part, nous l'avons observé dans plusieurs pays, à la Trinidad, à la
Jamaïque, à la Guadeloupe, aux Seychelles, à Zanzibar, à Anjouan ; dans aucune
de ces contrées, il ne croît sur des sols réellement imprégnés d'eau de mer.
C'est à la Trinidad que nous avons vu les plantations situées aux plus basses
altitudes. Dans le district de Cedros, les cocoteries sont installées, pour la
plupart, sur un banc de sable très peu élevé au-dessus de la mer; il ne semble
pas cependant que ce sable soit sale, car il porte aussi de fort belles plantations
de cannes à sucre (1).
Du reste, l'action du sel marin et de l'eau de mer sur le cocotier paraît être
beaucoup moins grande qu'on ne l'a prétendu. Nous sommes à peu près certain
que ceux qui donnent du sel marin comme engrais à leur cocotiers perdent
leur temps et leur argent.
A la cocoterie de Vohidrotra et à la station d'essais de l'Ivoloina, près de
Tamatave, nous avons conduit pendant trois années consécutives des expé-
riences qui nous autorisent à émettre cet avis.
De jeunes cocotiers ont reçu régulièrement, au commencement de chaque
trimestre, 3 kilogrammes de sel marin ; on ne remarque aucune différence
entre leur végétation et celle des témoins.
L'eau de mer ne semble pas non plus avoir d'influence marquée. Depuis
trois ans, à la cocoterie de Vohidrotra, on arrose chaque matin dix cocotiers
à l'eau de mer ; dix palmiers voisins reçoivent une égale ration d'eau douce.
Ces vingt palmiers se comportent absolument de la même manière et ne
paraissent sensibles qu'aux arrosages réguliers; en saison sèche, ils sont, les uns
et les autres, beaucoup plus verts que leurs voisins non arrosés.
Jadis, il s'était accredité à Madagascar une opinion très fausse. On disait
couramment que le cocotier n'est pas difficile et qu'il peut se contenter des
sables les plus pauvres.
Cette opinion erronée a entraîné quelques mécomptes sur la côte Est et
on paraît maintenant être revenu à une appréciation plus juste des exigences
de cet arbre.
En réalité, bien qu'il soit capable de prospérer dans des terrains qui
conviendraient mal à d'autres cultures, à cause de leur proximité de la mer,
c'est un arbre assez difficile sous le rapport du sol.
Il ne paraît pas possible d'indiquer le terrain idéal qui lui convient. Nous
l'avons vu pousser et prospérer dans des terres bien diverses. A la Trinidad, les
plus belles plantations sont établies sur un banc de sable formé par des alluvions
marines ; à la Jamaïque, dans la région de Port-Antonio, le sol des cocoteries
paraît être d'origine corallienne, comme à Zanzibar; aux Seychelles, il semble
bien que les terrains plantés en cocotiérs aux environs de Mahé sont dûs à la
désagrégation des roches primitives, gneiss et granit ; à Anjouan, où ce palmier
(1) La canne à sucre n'est pas absolument incompatible avec le salant. V. Journal d'agricul-
ture tropicale et, surtout, les récentes publications de M. Prinsen Geerligs (Java) et de la Station
d'Honolulu.
Le cocotier et les terrains propices à sa culture
Tous les auteurs s'accordent pour reconnaître au cocotier des tendances
halophytes très marquées, et un grand nombre d'entre eux avancent qu'il
préfère les sols saumâtres des bords de la mer à tous les autres.
Il est indiscutable que le voisinage de la mer lui est favorable ; il est égale-
ment certain que l'eau de mer n'a aucune influence fâcheuse sur lui, quand elle
est en contact avec ses racines; nous avons vu aux Antilles des cocotiers, baignés
régulièrement par le flot, à marée haute, qui se portaient fort bien.
Toutefois, il semble excessif de conclure qu'il préfère les sols saumâtres.
Pour notre part, nous l'avons observé dans plusieurs pays, à la Trinidad, à la
Jamaïque, à la Guadeloupe, aux Seychelles, à Zanzibar, à Anjouan ; dans aucune
de ces contrées, il ne croît sur des sols réellement imprégnés d'eau de mer.
C'est à la Trinidad que nous avons vu les plantations situées aux plus basses
altitudes. Dans le district de Cedros, les cocoteries sont installées, pour la
plupart, sur un banc de sable très peu élevé au-dessus de la mer; il ne semble
pas cependant que ce sable soit sale, car il porte aussi de fort belles plantations
de cannes à sucre (1).
Du reste, l'action du sel marin et de l'eau de mer sur le cocotier paraît être
beaucoup moins grande qu'on ne l'a prétendu. Nous sommes à peu près certain
que ceux qui donnent du sel marin comme engrais à leur cocotiers perdent
leur temps et leur argent.
A la cocoterie de Vohidrotra et à la station d'essais de l'Ivoloina, près de
Tamatave, nous avons conduit pendant trois années consécutives des expé-
riences qui nous autorisent à émettre cet avis.
De jeunes cocotiers ont reçu régulièrement, au commencement de chaque
trimestre, 3 kilogrammes de sel marin ; on ne remarque aucune différence
entre leur végétation et celle des témoins.
L'eau de mer ne semble pas non plus avoir d'influence marquée. Depuis
trois ans, à la cocoterie de Vohidrotra, on arrose chaque matin dix cocotiers
à l'eau de mer ; dix palmiers voisins reçoivent une égale ration d'eau douce.
Ces vingt palmiers se comportent absolument de la même manière et ne
paraissent sensibles qu'aux arrosages réguliers; en saison sèche, ils sont, les uns
et les autres, beaucoup plus verts que leurs voisins non arrosés.
Jadis, il s'était accredité à Madagascar une opinion très fausse. On disait
couramment que le cocotier n'est pas difficile et qu'il peut se contenter des
sables les plus pauvres.
Cette opinion erronée a entraîné quelques mécomptes sur la côte Est et
on paraît maintenant être revenu à une appréciation plus juste des exigences
de cet arbre.
En réalité, bien qu'il soit capable de prospérer dans des terrains qui
conviendraient mal à d'autres cultures, à cause de leur proximité de la mer,
c'est un arbre assez difficile sous le rapport du sol.
Il ne paraît pas possible d'indiquer le terrain idéal qui lui convient. Nous
l'avons vu pousser et prospérer dans des terres bien diverses. A la Trinidad, les
plus belles plantations sont établies sur un banc de sable formé par des alluvions
marines ; à la Jamaïque, dans la région de Port-Antonio, le sol des cocoteries
paraît être d'origine corallienne, comme à Zanzibar; aux Seychelles, il semble
bien que les terrains plantés en cocotiérs aux environs de Mahé sont dûs à la
désagrégation des roches primitives, gneiss et granit ; à Anjouan, où ce palmier
(1) La canne à sucre n'est pas absolument incompatible avec le salant. V. Journal d'agricul-
ture tropicale et, surtout, les récentes publications de M. Prinsen Geerligs (Java) et de la Station
d'Honolulu.
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