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- SOMMAIRE
- I. - Le commerce de Madagascar en 1906
- II. - Etude sur le caoutchouc à Madagascar
- III. - Le "Boka" du boeuf ou gale folliculaire
- .......... Page(s) .......... 28
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 51
- .......... Page(s) .......... 79
- .......... Page(s) .......... 80
- .......... Page(s) .......... 81
- .......... Page(s) .......... 83
-
DU N° 2, DU 2eme TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 24
- III. - Une tournée d'inspection agricole à Sainte-Marie Soanierana (côte Est)
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 163
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 182
- .......... Page(s) .......... 214
- .......... Page(s) .......... 215
- .......... Page(s) .......... 216
- .......... Page(s) .......... 217
- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 245
- .......... Page(s) .......... 258
- .......... Page(s) .......... 260
- .......... Page(s) .......... 264
- .......... Page(s) .......... 267
- .......... Page(s) .......... 269
- .......... Page(s) .......... 271
- .......... Page(s) .......... 276
- .......... Page(s) .......... 291
- .......... Page(s) .......... 318
- .......... Page(s) .......... 320
- .......... Page(s) .......... 321
- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 349
- .......... Page(s) .......... 354
- .......... Page(s) .......... 361
- .......... Page(s) .......... 372
- .......... Page(s) .......... 375
- .......... Page(s) .......... 378
- .......... Page(s) .......... 382
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- .......... Page(s) .......... 397
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- .......... Page(s) .......... I
— 258 -
LE MURIER ET SES ENNEMIS
* ————————
Il a été souvent question du Callimalium venuslum, cet insecte scylophage
qui détruirait les mûriers du centre de Madagascar. On a été jusqu'à dire qu'il
était un obstacle qui rendrait impossible l'extension de la sériciculture.
A Nanisana, nous avons constaté sa présence à plusieurs reprises et nous
nous en sommes aisément débarrassé.
Nous rassurerons donc ceux qui s'intéressent à la sériciculture. Cet insecte
ne peut commettre de réels dégâts que là où les mûriers sont très négligés et
presque abandonnés. Nous verrons, en effet, que par la taille, opération culturale
indispensable pour la bonne conduite des mûriers, on se débarrasse facilement
de ces insectes. Point n'est besoin de traitements coûteux. Partout où cet
insecte fera de grands ravages, la négligence en sera la principale cause.
Mœurs de l'insecte. — Nous ne décrirons pas l'insecte. Il est connu de tous
ceux qui ont des mûriers. Les indigènes le nomment l'akoholahikelin' Andria-
manitra (petit coq du bon Dieu).
Nous tâcherons de faire connaître ses mœurs et nous en déduirons les
moyens pratiques de le combattre.
Le callimatium, au moins dans le centre de Madagascar, nous paraît spécial
au mûrier. Jamais nous ne l'avons observé sur d'autres arbres. Cependant sur la
côte, M. le sous-inspecteur Fauchère l'a rencontré dans la forêt, loin de tout
mûrier.
L'insecte parfait fait son apparition en fin octobre, commencement novem-
bre au moment où les nouvelles tiges des mûriers taillés ont de 1 mètre à 1 m 50 de
long. On l'aperçoit le matin, engourdi à l'extrémité des tiges. Il y est accroché
et ne tombe pas quand on secoue l'arbre. Il coupe l'extrémité terminale des
jeunes tiges et supprime les feuilles qui restent sur une longueur de 8 à 10
centimètres à partir du sommet. En certains points de cet espace dépourvu de
feuilles l'insecte dépose un, deux ou trois œufs sous l'écorce.
La jeune larve pénètre dans la branche et en gagne le centre.
Elle descend en rongeant les tissus ligneux et en ne laissant à la place que
des excréments et de la sciure de bois.
Nous la rencontrerons plus tard dans les branches plus grosses, puis, si on
la laisse faire, dans le cœur même de l'arbre.
Les branches de la grosseur du doigt sont tronquées horizontalement par
cette larve, à 50 ou 60 centimètres de leur base. La cassure n'est pas plane,
mais est incurvée dans un sens et le creux est plein de sciure de bois.
Enfin, dans les branches plus grosses, la larve vient ça et là percer l'écorce
et en ces points se trouvent des petits amas de sciure de bois. La larve accom-
plit sa nymphose dans sa galerie.
Nous devrons combattre l'insecte parfait et la larve, tous deux également
faciles à trouver.
1° Lutte contre l'insecte parfait. — En fin octobre et dans le mois de
novembre, nous passerons dans les mûriers pour recueillir les insectes par-
faits et leur pontes. Nous savons qu'il est facile de déceler leur présence. Les
feuilles tombées sous les arbres, les extrémités des branches tronquées et
dépourvues de feuilles en sont des indices très sûrs.
Nous recueillerons les insectes et avec un sécateur nous couperons les
extrémités des branches qui renferment les œufs du longicorne.
Nous pourrons détruire du même coup l'insecte parfait et sa ponte.
2° Lutte contre la larve. — Au moment de la taille nous aurons soin d'enlever
les branches tronquées qui renferment la larve.
Nous sectionnerons ces branches assez bas pour atteindre l'insecte. Remar-
LE MURIER ET SES ENNEMIS
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Il a été souvent question du Callimalium venuslum, cet insecte scylophage
qui détruirait les mûriers du centre de Madagascar. On a été jusqu'à dire qu'il
était un obstacle qui rendrait impossible l'extension de la sériciculture.
A Nanisana, nous avons constaté sa présence à plusieurs reprises et nous
nous en sommes aisément débarrassé.
Nous rassurerons donc ceux qui s'intéressent à la sériciculture. Cet insecte
ne peut commettre de réels dégâts que là où les mûriers sont très négligés et
presque abandonnés. Nous verrons, en effet, que par la taille, opération culturale
indispensable pour la bonne conduite des mûriers, on se débarrasse facilement
de ces insectes. Point n'est besoin de traitements coûteux. Partout où cet
insecte fera de grands ravages, la négligence en sera la principale cause.
Mœurs de l'insecte. — Nous ne décrirons pas l'insecte. Il est connu de tous
ceux qui ont des mûriers. Les indigènes le nomment l'akoholahikelin' Andria-
manitra (petit coq du bon Dieu).
Nous tâcherons de faire connaître ses mœurs et nous en déduirons les
moyens pratiques de le combattre.
Le callimatium, au moins dans le centre de Madagascar, nous paraît spécial
au mûrier. Jamais nous ne l'avons observé sur d'autres arbres. Cependant sur la
côte, M. le sous-inspecteur Fauchère l'a rencontré dans la forêt, loin de tout
mûrier.
L'insecte parfait fait son apparition en fin octobre, commencement novem-
bre au moment où les nouvelles tiges des mûriers taillés ont de 1 mètre à 1 m 50 de
long. On l'aperçoit le matin, engourdi à l'extrémité des tiges. Il y est accroché
et ne tombe pas quand on secoue l'arbre. Il coupe l'extrémité terminale des
jeunes tiges et supprime les feuilles qui restent sur une longueur de 8 à 10
centimètres à partir du sommet. En certains points de cet espace dépourvu de
feuilles l'insecte dépose un, deux ou trois œufs sous l'écorce.
La jeune larve pénètre dans la branche et en gagne le centre.
Elle descend en rongeant les tissus ligneux et en ne laissant à la place que
des excréments et de la sciure de bois.
Nous la rencontrerons plus tard dans les branches plus grosses, puis, si on
la laisse faire, dans le cœur même de l'arbre.
Les branches de la grosseur du doigt sont tronquées horizontalement par
cette larve, à 50 ou 60 centimètres de leur base. La cassure n'est pas plane,
mais est incurvée dans un sens et le creux est plein de sciure de bois.
Enfin, dans les branches plus grosses, la larve vient ça et là percer l'écorce
et en ces points se trouvent des petits amas de sciure de bois. La larve accom-
plit sa nymphose dans sa galerie.
Nous devrons combattre l'insecte parfait et la larve, tous deux également
faciles à trouver.
1° Lutte contre l'insecte parfait. — En fin octobre et dans le mois de
novembre, nous passerons dans les mûriers pour recueillir les insectes par-
faits et leur pontes. Nous savons qu'il est facile de déceler leur présence. Les
feuilles tombées sous les arbres, les extrémités des branches tronquées et
dépourvues de feuilles en sont des indices très sûrs.
Nous recueillerons les insectes et avec un sécateur nous couperons les
extrémités des branches qui renferment les œufs du longicorne.
Nous pourrons détruire du même coup l'insecte parfait et sa ponte.
2° Lutte contre la larve. — Au moment de la taille nous aurons soin d'enlever
les branches tronquées qui renferment la larve.
Nous sectionnerons ces branches assez bas pour atteindre l'insecte. Remar-
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