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- SOMMAIRE
- I. - Le commerce de Madagascar en 1906
- II. - Etude sur le caoutchouc à Madagascar
- III. - Le "Boka" du boeuf ou gale folliculaire
- .......... Page(s) .......... 28
- .......... Page(s) .......... 42
- .......... Page(s) .......... 51
- .......... Page(s) .......... 79
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DU N° 2, DU 2eme TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 24
- III. - Une tournée d'inspection agricole à Sainte-Marie Soanierana (côte Est)
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 163
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 182
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- .......... Page(s) .......... 216
- .......... Page(s) .......... 217
- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 245
- .......... Page(s) .......... 258
- .......... Page(s) .......... 260
- .......... Page(s) .......... 264
- .......... Page(s) .......... 267
- .......... Page(s) .......... 269
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1907
PAGES- .......... Page(s) .......... 349
- .......... Page(s) .......... 354
- .......... Page(s) .......... 361
- .......... Page(s) .......... 372
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— 157 —
LA CIRE DE RAPHIA
Dans le numéro du Bulletin Économique du 1er trimestre 1906, page 48,
nous avons signalé la découverte, par M. Perrier de la. Bathie, d'une cire se
trouvant sur les feuilles de raphia, et pouvant être recueillie sans nuire à
l'extraction des fibres si utiles de ce palmier. Nous ajoutions que des études en
cours à l'Institut colonial de Marseille et au Jardin colonial de Nogent-sur-
Marne nous permettraient, dans la suite, d'être fixés sur les propriétés de ce
nouveau produit.
L'Institut colonial de Marseille a terminé l'analyse complète de cette cire
et nous extrayons du journal Le Caoutchouc et la Gutta-Percha, N° 37, du
15 mars 1907, l'article ci-après, que M. le professeur Descude a consacré à la
cire de raphia.
Dans une communication faite à l'Académie des Sciences le 26 décembre
1905, M. H. Jumelle, professeur à la Faculté des Sciences de Marseille, signale
l'existence d'une cire que peut fournir une espèce de raphia de Madagascar, le
raphia ruffia. Ce palmier, très répandu dans notre colonie, fournit déjà les
bandes bien connues ainsi qu'une matière grasse étudiée récemment par
MM. -Decrock et Schlagdenhauffen, qui se trouve renfermée dans le péricarpe
des fruits du dit palmier. C'est sur la face inférieure des feuilles que se trouve
la cire obtenue par M. Perrier de la Bathie.
Le mode de préparation est très simple : les segments foliaires auxquels on
a enlevé l'épiderme supérieur (qui constitue le raphia du commerce), sont
desséchés, puis battus dans une grande toile. Il s'en détache alors la fine pous-
sière cireuse qui recouvre l'épiderme inférieur. Cette poudre est tamisée et
reprise ensuite par l'eau bouillante au sein de laquelle elle fond et s'agglomère.
Après refroidissement, elle forme un pain plus ou moins coloré.
Deux de ces pains, l'un brun, l'autre jaunâtre, et pesant environ 500 gram-
mes chacun, furent envoyés par M. Perrier de la Bathie à M. Jumelle qui en fit
une étude succincte, dont les résultats sont insérés dans les comptes-rendus de
l'Académie. Il en résulte que cette cire présente de grandes analogies avec une
autre cire végétale, la cire de Carnauba, extraite du Copernicia Cerifera.
Elles possèdent, notamment, le même point de fusion, 83° environ, et se
comportent de la même façon vis-à-vis des divers dissolvants. Il semblait donc,
dès lors, que la seconde étant utilisée dans l'industrie, la première dût pouvoir
l'être également. Cependant une étude chimique plus approfondie s'imposait,
de laquelle pourraient ressortir des conséquences utiles. Je dois à la complai-
sance de mon collègue M. Jumelle, d'avoir entrepris le travail dont je vais
indiquer ici les principaux résultats, ceux qui sont susceptibles d'une interpré-
tation pratique.
L'échantillon de cire analysé était celui de couleur jaune, préalablement
râclé pour le séparer de la croûte plus foncée. La cire est alors constituée par
une matière homogène, jaune clair, cassante, se râclant facilement à l'ongle, à
la façon de la paraffine ou d'une bougie stéarique. La cire de Carnauba est, au
contraire, dure et friable, d'aspect résineux plutôt que gras.
Densité. — Elle est égale à 0,954.
M. Jumelle avait indiqué en chiffres ronds 0,950.
Quant à la cire de Carnauba, sa densité est notablement plus élevée et
varie, suivant les échantillons, de 0,995 à 0,999.
Solubilité. — Elle est totalement insoluble dans l'eau, comme la cire du
Carnauba, et, comme elle aussi, elle ne se dissout d'une façon sensible dans
aucun dissolvant à froid. Il n'en est pas de même à chaud: l'alcool bouillant,
comme l'indique M. Jumelle dans sa note, en dissout une notable proportion,
quoique encore bien faible. Tandis que j'ai constaté que le chloroforme, le
LA CIRE DE RAPHIA
Dans le numéro du Bulletin Économique du 1er trimestre 1906, page 48,
nous avons signalé la découverte, par M. Perrier de la. Bathie, d'une cire se
trouvant sur les feuilles de raphia, et pouvant être recueillie sans nuire à
l'extraction des fibres si utiles de ce palmier. Nous ajoutions que des études en
cours à l'Institut colonial de Marseille et au Jardin colonial de Nogent-sur-
Marne nous permettraient, dans la suite, d'être fixés sur les propriétés de ce
nouveau produit.
L'Institut colonial de Marseille a terminé l'analyse complète de cette cire
et nous extrayons du journal Le Caoutchouc et la Gutta-Percha, N° 37, du
15 mars 1907, l'article ci-après, que M. le professeur Descude a consacré à la
cire de raphia.
Dans une communication faite à l'Académie des Sciences le 26 décembre
1905, M. H. Jumelle, professeur à la Faculté des Sciences de Marseille, signale
l'existence d'une cire que peut fournir une espèce de raphia de Madagascar, le
raphia ruffia. Ce palmier, très répandu dans notre colonie, fournit déjà les
bandes bien connues ainsi qu'une matière grasse étudiée récemment par
MM. -Decrock et Schlagdenhauffen, qui se trouve renfermée dans le péricarpe
des fruits du dit palmier. C'est sur la face inférieure des feuilles que se trouve
la cire obtenue par M. Perrier de la Bathie.
Le mode de préparation est très simple : les segments foliaires auxquels on
a enlevé l'épiderme supérieur (qui constitue le raphia du commerce), sont
desséchés, puis battus dans une grande toile. Il s'en détache alors la fine pous-
sière cireuse qui recouvre l'épiderme inférieur. Cette poudre est tamisée et
reprise ensuite par l'eau bouillante au sein de laquelle elle fond et s'agglomère.
Après refroidissement, elle forme un pain plus ou moins coloré.
Deux de ces pains, l'un brun, l'autre jaunâtre, et pesant environ 500 gram-
mes chacun, furent envoyés par M. Perrier de la Bathie à M. Jumelle qui en fit
une étude succincte, dont les résultats sont insérés dans les comptes-rendus de
l'Académie. Il en résulte que cette cire présente de grandes analogies avec une
autre cire végétale, la cire de Carnauba, extraite du Copernicia Cerifera.
Elles possèdent, notamment, le même point de fusion, 83° environ, et se
comportent de la même façon vis-à-vis des divers dissolvants. Il semblait donc,
dès lors, que la seconde étant utilisée dans l'industrie, la première dût pouvoir
l'être également. Cependant une étude chimique plus approfondie s'imposait,
de laquelle pourraient ressortir des conséquences utiles. Je dois à la complai-
sance de mon collègue M. Jumelle, d'avoir entrepris le travail dont je vais
indiquer ici les principaux résultats, ceux qui sont susceptibles d'une interpré-
tation pratique.
L'échantillon de cire analysé était celui de couleur jaune, préalablement
râclé pour le séparer de la croûte plus foncée. La cire est alors constituée par
une matière homogène, jaune clair, cassante, se râclant facilement à l'ongle, à
la façon de la paraffine ou d'une bougie stéarique. La cire de Carnauba est, au
contraire, dure et friable, d'aspect résineux plutôt que gras.
Densité. — Elle est égale à 0,954.
M. Jumelle avait indiqué en chiffres ronds 0,950.
Quant à la cire de Carnauba, sa densité est notablement plus élevée et
varie, suivant les échantillons, de 0,995 à 0,999.
Solubilité. — Elle est totalement insoluble dans l'eau, comme la cire du
Carnauba, et, comme elle aussi, elle ne se dissout d'une façon sensible dans
aucun dissolvant à froid. Il n'en est pas de même à chaud: l'alcool bouillant,
comme l'indique M. Jumelle dans sa note, en dissout une notable proportion,
quoique encore bien faible. Tandis que j'ai constaté que le chloroforme, le
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