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La station thermale et climatique d'Antsirabe
Ce travail est publié au Bulletin de la Société d'Hydrologie et de Climatologie de
France à Paris.
Historique. — La connaissance plus ou moins confuse et empirique des vertus
médicales des sources thermales de Madagascar remonte à une époque très ancienne.
Nous avons les relations de-; cures, des saisons que venaient faire au siècle dernier ,
à Antsirabe les rois et princes hova, peut-être d'ailleurs sur le conseil des Européens ;.
mais le peuple y accourait déjà depuis fort longtemps, pour y traiter, en buvant
l'eau des sources, toutes les affections du tube digestif et de ses annexes, et, en se
baignant, les maladies générales : diathèses, rhumatismes, douleurs variées et
états-cachectiques. Il fréquentait aussi les nombreuses sources sulfureuses de l'île
pour la guérison des maladies de peau et plaies syphilitiques.
Les émergences bicarbonatées sodiques -(siravazo) étaient même fréquentées
très anciennement et le sont encore par les éleveurs indigènes qui y conduisent
deux ou trois fois l'an leurs troupeaux de bœufs zébus. Ces animaux, en y buvant
avidement les eaux sodiques ou en léchant les efflorescences salines, y trouvent
d'instinct un antidote parfait de leur état de dépérissement, d'intoxication prove-
nant d'une nourriture où dominent presque exclusivement les sels potassiques
contenus dans les végétaux des hauts plateaux de l'île.
Ce rapprochement entre l'empirisme vétérinaire et médical chez les peuples
primitifs ne doit pas faire sourire, si l'on se souvient que la découverte de certains
médicaments végétaux ou minéraux est due à l'observation des bergers sur leur
bétail et que, d'autre part, l'action bienfaisante de la soude sous forme de chlorure
de sodium est chose consacrée dans l'élevage moderne lorsqu'on le pratique loin des
près salés du littoral marin.
L'exploitation des efflorescences salines et celle des végétaux salifères qui
vivent dans les eaux sodiques, par lessivage de leurs cendres et cristallisation par
évaporation, constitue encore une branche importante de la pharmacopée des
Malgaches, lesquels vendent couramment sur les marchés ces produits connus sous
les noms de siravazo (1) et siravondrona (2). Ces pratiques de nos indigènes
dérivent de la même intuition ou du même empirisme que ceux dont nous retrou-
vons chez nous, en France, les vestiges dès l'époque gauloise. C'est en effet, sur
les Borvo, Bourbon, Bourbonne des primitifs gaulois que les Romains colonisateurs
sont venus édifier leurs thermes devenus nos stations thermales.
Jusqu'à l'arrivée des Français à' Madagascar, ou plus exactement jusqu'à ces
dernières années, les sources thermales de la ville d'Antsirabe étaient utilisées à
l'état primitif, c'est-à-dire sans aucune captation et par conséquent fortement
mélangées d'eau de superficie. Toutes les analyses qui ont été faites jusqu'à 1915
portent sur des eaux non captées et doivent être considérées comme de simples
indications, mais fort précieuses, puisqu'elles ont constitué une série d'arguments
qui a conduit à la mise en valeur actuelle de ces sources.
La première remonte à 1896 et a été exécutée à Christiania sur la demande du
docteur Ebbel. Une autre a été faite à la même époque à la Faculté de médecine de
Paris. Celle de M. Ferraud date de 1898. M. Bocquillon-Limpusin en fit une en 1902
et M. le pharmacien-major Reland une autre en 1905. Elles semblent toutes porter
sur la seule source accessible jusqu'alors et appelée maintenant du nom de Rano-
1 -
(1) Sel de source.
(2) Sel de joncs.
Ce travail est publié au Bulletin de la Société d'Hydrologie et de Climatologie de
France à Paris.
Historique. — La connaissance plus ou moins confuse et empirique des vertus
médicales des sources thermales de Madagascar remonte à une époque très ancienne.
Nous avons les relations de-; cures, des saisons que venaient faire au siècle dernier ,
à Antsirabe les rois et princes hova, peut-être d'ailleurs sur le conseil des Européens ;.
mais le peuple y accourait déjà depuis fort longtemps, pour y traiter, en buvant
l'eau des sources, toutes les affections du tube digestif et de ses annexes, et, en se
baignant, les maladies générales : diathèses, rhumatismes, douleurs variées et
états-cachectiques. Il fréquentait aussi les nombreuses sources sulfureuses de l'île
pour la guérison des maladies de peau et plaies syphilitiques.
Les émergences bicarbonatées sodiques -(siravazo) étaient même fréquentées
très anciennement et le sont encore par les éleveurs indigènes qui y conduisent
deux ou trois fois l'an leurs troupeaux de bœufs zébus. Ces animaux, en y buvant
avidement les eaux sodiques ou en léchant les efflorescences salines, y trouvent
d'instinct un antidote parfait de leur état de dépérissement, d'intoxication prove-
nant d'une nourriture où dominent presque exclusivement les sels potassiques
contenus dans les végétaux des hauts plateaux de l'île.
Ce rapprochement entre l'empirisme vétérinaire et médical chez les peuples
primitifs ne doit pas faire sourire, si l'on se souvient que la découverte de certains
médicaments végétaux ou minéraux est due à l'observation des bergers sur leur
bétail et que, d'autre part, l'action bienfaisante de la soude sous forme de chlorure
de sodium est chose consacrée dans l'élevage moderne lorsqu'on le pratique loin des
près salés du littoral marin.
L'exploitation des efflorescences salines et celle des végétaux salifères qui
vivent dans les eaux sodiques, par lessivage de leurs cendres et cristallisation par
évaporation, constitue encore une branche importante de la pharmacopée des
Malgaches, lesquels vendent couramment sur les marchés ces produits connus sous
les noms de siravazo (1) et siravondrona (2). Ces pratiques de nos indigènes
dérivent de la même intuition ou du même empirisme que ceux dont nous retrou-
vons chez nous, en France, les vestiges dès l'époque gauloise. C'est en effet, sur
les Borvo, Bourbon, Bourbonne des primitifs gaulois que les Romains colonisateurs
sont venus édifier leurs thermes devenus nos stations thermales.
Jusqu'à l'arrivée des Français à' Madagascar, ou plus exactement jusqu'à ces
dernières années, les sources thermales de la ville d'Antsirabe étaient utilisées à
l'état primitif, c'est-à-dire sans aucune captation et par conséquent fortement
mélangées d'eau de superficie. Toutes les analyses qui ont été faites jusqu'à 1915
portent sur des eaux non captées et doivent être considérées comme de simples
indications, mais fort précieuses, puisqu'elles ont constitué une série d'arguments
qui a conduit à la mise en valeur actuelle de ces sources.
La première remonte à 1896 et a été exécutée à Christiania sur la demande du
docteur Ebbel. Une autre a été faite à la même époque à la Faculté de médecine de
Paris. Celle de M. Ferraud date de 1898. M. Bocquillon-Limpusin en fit une en 1902
et M. le pharmacien-major Reland une autre en 1905. Elles semblent toutes porter
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(1) Sel de source.
(2) Sel de joncs.
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