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Pisciculture à Madagascar
( Suite )
Rôle alimentaire et sanitaire du cyprin doré à Madagascar(1)
PAR LE Dr JEAN LEGENDRE
Le cyprin doré (Carassius auratus L.) a été introduit à Madagascar vers 1860,
par Jean Laborde, qui fit cadeau, àl a Reine, de sept poissons rouges. Après s'en être
amusée quelque temps, la reine les fit déposer dans le petit lac Anosy situé au pied
de la colline sur laquelle est bâtie Tananarive.
Ces poissons se multiplièrent dans cette pièce d'eau et de là se répandirent ou
furent transportés dans les rivières, canaux, marais, étangs et lacs des hauts
plateaux où ils foisonnent aujourd'hui.
La variété rouge du cyprin est utilisée en captivité en France comme poisson
d'ornement ; à Madagascar, ce poisson, vivant en liberté, a quitté la livrée rouge
pour une livrée plus discrète : cuivrée, dorée ou argentée. Il y joue un rôle très
important au point de vue alimentaire et sanitaire ainsi que je l'ai démontré au
cours de deux missions confiées par le ministère des colonies.
La fécondité du cyprin et son adaptation parfaite au milieu firent qu'il est
devenu le poisson le plus abondant sur la plupart des marchés de Tananarive, à
Fianarantsoa où on le trouve à côté de la perche malgache et de l'éleotris. Les
malgaches en sont très friands. On le rencontre non seulement dans les eaux
permanentes: rivières, marais, etc., mais encore dans les eaux temporaires, dans
quelques lots de rizières où il entre spontanément amené par les canaux d'irrigation,
il y stabule et s'y reproduit. Dans les rizières situées au-dessus du niveau général
des plaines et dans les rizières en gradin arrosées par les pluies, il n'y a pas de
cyprins naturellement. Mais si on en dépose, comme je l'ai fait, au nombre minimum
de deux reproducteurs par mètre carré, ori peut tirer d'un hectare de rizière trois
cents kilos de cyprins, outre le bénéfice de la fumure apportée par les milliers de
cyprins issus des reproducteurs, cyprins qui mangent et digèrent constamment et
fertilisent la rizière comme le bétail fertilise les pâturages. Les rizières, extrêmement
riches en plankton, nourrissent aisément tous ces poissons.
On pourrait ainsi produire 50.000 tonnes de cyprins en une saison rizicole de
cinq à six mois si on empoissonnait toutes les rizières. Ce serait là un correctif impor-
tant à la sous-alimentation dont souffrent les malgaches, comme tous les indigènes
de nos colonies. A chaque saison rizicole, il faut empoissonner la rizière comme on
repique le riz ; on fait la pêche après la récolte de la céréale. Cette « rizipisciculture »
comporte évidemment la création, si j'ose ainsi dire, de pépinières de cyprins dans
de petits étangs faciles à aménager (2).
En 1914, j'ai introduit de France à Tananarive des carpes-miroir (3), qui se sont
bien acclimatées, avec l'intention d'élever ce poisson de grande taille et de qualité
(1) Note publiée à la Revue d'Histoire Naturelle appliquée, Paris, no 5, mai 1924.
(2) J. Legendre : Pêche, pisciculture et exploitation des eaux douces à Madagascar. — Revue
Générale des Sciences, octobre 1920.
(3) J. Legendre : L'acclimatation de la carpe-miroir à Madagascar. — Bull. Soc. Centr. d'Aqui-
culture, 1920, p. 53.
( Suite )
Rôle alimentaire et sanitaire du cyprin doré à Madagascar(1)
PAR LE Dr JEAN LEGENDRE
Le cyprin doré (Carassius auratus L.) a été introduit à Madagascar vers 1860,
par Jean Laborde, qui fit cadeau, àl a Reine, de sept poissons rouges. Après s'en être
amusée quelque temps, la reine les fit déposer dans le petit lac Anosy situé au pied
de la colline sur laquelle est bâtie Tananarive.
Ces poissons se multiplièrent dans cette pièce d'eau et de là se répandirent ou
furent transportés dans les rivières, canaux, marais, étangs et lacs des hauts
plateaux où ils foisonnent aujourd'hui.
La variété rouge du cyprin est utilisée en captivité en France comme poisson
d'ornement ; à Madagascar, ce poisson, vivant en liberté, a quitté la livrée rouge
pour une livrée plus discrète : cuivrée, dorée ou argentée. Il y joue un rôle très
important au point de vue alimentaire et sanitaire ainsi que je l'ai démontré au
cours de deux missions confiées par le ministère des colonies.
La fécondité du cyprin et son adaptation parfaite au milieu firent qu'il est
devenu le poisson le plus abondant sur la plupart des marchés de Tananarive, à
Fianarantsoa où on le trouve à côté de la perche malgache et de l'éleotris. Les
malgaches en sont très friands. On le rencontre non seulement dans les eaux
permanentes: rivières, marais, etc., mais encore dans les eaux temporaires, dans
quelques lots de rizières où il entre spontanément amené par les canaux d'irrigation,
il y stabule et s'y reproduit. Dans les rizières situées au-dessus du niveau général
des plaines et dans les rizières en gradin arrosées par les pluies, il n'y a pas de
cyprins naturellement. Mais si on en dépose, comme je l'ai fait, au nombre minimum
de deux reproducteurs par mètre carré, ori peut tirer d'un hectare de rizière trois
cents kilos de cyprins, outre le bénéfice de la fumure apportée par les milliers de
cyprins issus des reproducteurs, cyprins qui mangent et digèrent constamment et
fertilisent la rizière comme le bétail fertilise les pâturages. Les rizières, extrêmement
riches en plankton, nourrissent aisément tous ces poissons.
On pourrait ainsi produire 50.000 tonnes de cyprins en une saison rizicole de
cinq à six mois si on empoissonnait toutes les rizières. Ce serait là un correctif impor-
tant à la sous-alimentation dont souffrent les malgaches, comme tous les indigènes
de nos colonies. A chaque saison rizicole, il faut empoissonner la rizière comme on
repique le riz ; on fait la pêche après la récolte de la céréale. Cette « rizipisciculture »
comporte évidemment la création, si j'ose ainsi dire, de pépinières de cyprins dans
de petits étangs faciles à aménager (2).
En 1914, j'ai introduit de France à Tananarive des carpes-miroir (3), qui se sont
bien acclimatées, avec l'intention d'élever ce poisson de grande taille et de qualité
(1) Note publiée à la Revue d'Histoire Naturelle appliquée, Paris, no 5, mai 1924.
(2) J. Legendre : Pêche, pisciculture et exploitation des eaux douces à Madagascar. — Revue
Générale des Sciences, octobre 1920.
(3) J. Legendre : L'acclimatation de la carpe-miroir à Madagascar. — Bull. Soc. Centr. d'Aqui-
culture, 1920, p. 53.
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