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La poste, le télégraphe et le téléphone à Madagascar
PAR LA DIRECTION DES POSTES
La civilisation des peuples se traduit extérieure-
ment par l'état de leurs moyens de communication et
l'on peut dire : Donnez-moi les agents de circulation
des idées, des hommes, des valeurs et des produits
chez un peuple, et je vous dirai à quel degré de
l'échelle il doit être placé:
F.-EDOUARD IIERVÉ-THÉVENARD.
A Madagascar, comme chez tous les peuples, le besoin de correspondre a dû
vraisemblablement se manifester dès la formation des premières tribus. Longtemps
dépourvus des moyens dont disposent les peuples plus avancés pour perpétuer à
travers les âges les fastes de leur vie nationale, les autochtones ne nous ont laissé
malheureusement sur la matière aucun élément suffisant d'information pour qu'il
nous soit possible d'être ici l'historien fidèle et complel des procédés qu'ils instituè-
rent pour assurer l'échange de leurs correspondances. Nous sommes à cet égard
trop mal informé et trop peu certain par ailleurs de l'authenticité des renseigne-
ments que nous possédons, pour qu'il nous soit permis de prendre à sa naissance et
de suivre pas à pas dans son évolution le système assez solidement établi que cons-
tituait naguère encore l'ensemble des « mpiandry taratasy » ou porteurs de messages.
A coup sûr très ancienne, l'institution n'a dû prendre d'ailleurs sa forme définitive
et se développer dans le sens d'un service organisé qu'à l'issue des luttes guerrières
qui ont précédé l'instauration d'un pouvoir unique en Emyrne et la fondation par les
Hova de leur hégémonie. Le pouvoir central se vit en effet dans la nécessité d'entre-
tenir des rapports suivis, non seulement avec les armées qu'il mettait en campagne
et ses délégués en province, mais aussi, pour les besoins de ses relations diplomati-
ques, avec les représentants des puissances européennes résidant sur le littoral.
Andrianampoinimerina, qui régna de 1787 à 1810, vit surtout dans l'institution
un moyen facile et sûr de renforcer l'action de son gouvernement. C'est dans ce but
exclusivement politique que fut rassemblé pour la première fois en 1790, sous l'au-
torité directe du souverain, le peuple alors épars des messagers de profession.
Radama Ier, qui lui succéda sur le trône en 1810, créa, l'année même de son avè-
nement, sous l'empire des mêmes préoccupations politiques, un corps spécial de
messagers royaux qu'il dénomma « tsimandoamamy » et dont il répartit l'effectif en
de nombreux relais dans les directions de Tamatave, Maevatanana et Fianarantsoa.
Recrutés pour la plupart dans la classe des esclaves affranchis, les « tsimandoa »
de Radama, outre qu'ils jouissaient de certains privilèges attachés à leurs fonctions,
avaient été dispensés par le roi du service militaire, du service des fokonolona et
des corvées de toute nature auxquelles le peuple était astreint pour le service de la
couronne. Ils ne tardèrent pas à former dans le royaume une véritable caste profes-
sionnelle qui eut à proximité des relais ses villages distincts dont plusieurs existent
encore aujourd'hui, notamment sur la piste ancienne de Tananarive à Fianarantsoa.
Sous peine de blâme sévère, voire de révocation, les gouverneurs et les fokonolona
devaient aux tsimandoa le plus entier concours. Un local spécial leur était affecté au
siège de chaque circonscription et telle était la puissance du prestige et de l'autorité
qu'ils exerçaient sur les populations, que l'usage s'était rapidement établi, parmi les
gouverneurs et les notables, de leur offrir des dons à chacun de leurs passages et de
PAR LA DIRECTION DES POSTES
La civilisation des peuples se traduit extérieure-
ment par l'état de leurs moyens de communication et
l'on peut dire : Donnez-moi les agents de circulation
des idées, des hommes, des valeurs et des produits
chez un peuple, et je vous dirai à quel degré de
l'échelle il doit être placé:
F.-EDOUARD IIERVÉ-THÉVENARD.
A Madagascar, comme chez tous les peuples, le besoin de correspondre a dû
vraisemblablement se manifester dès la formation des premières tribus. Longtemps
dépourvus des moyens dont disposent les peuples plus avancés pour perpétuer à
travers les âges les fastes de leur vie nationale, les autochtones ne nous ont laissé
malheureusement sur la matière aucun élément suffisant d'information pour qu'il
nous soit possible d'être ici l'historien fidèle et complel des procédés qu'ils instituè-
rent pour assurer l'échange de leurs correspondances. Nous sommes à cet égard
trop mal informé et trop peu certain par ailleurs de l'authenticité des renseigne-
ments que nous possédons, pour qu'il nous soit permis de prendre à sa naissance et
de suivre pas à pas dans son évolution le système assez solidement établi que cons-
tituait naguère encore l'ensemble des « mpiandry taratasy » ou porteurs de messages.
A coup sûr très ancienne, l'institution n'a dû prendre d'ailleurs sa forme définitive
et se développer dans le sens d'un service organisé qu'à l'issue des luttes guerrières
qui ont précédé l'instauration d'un pouvoir unique en Emyrne et la fondation par les
Hova de leur hégémonie. Le pouvoir central se vit en effet dans la nécessité d'entre-
tenir des rapports suivis, non seulement avec les armées qu'il mettait en campagne
et ses délégués en province, mais aussi, pour les besoins de ses relations diplomati-
ques, avec les représentants des puissances européennes résidant sur le littoral.
Andrianampoinimerina, qui régna de 1787 à 1810, vit surtout dans l'institution
un moyen facile et sûr de renforcer l'action de son gouvernement. C'est dans ce but
exclusivement politique que fut rassemblé pour la première fois en 1790, sous l'au-
torité directe du souverain, le peuple alors épars des messagers de profession.
Radama Ier, qui lui succéda sur le trône en 1810, créa, l'année même de son avè-
nement, sous l'empire des mêmes préoccupations politiques, un corps spécial de
messagers royaux qu'il dénomma « tsimandoamamy » et dont il répartit l'effectif en
de nombreux relais dans les directions de Tamatave, Maevatanana et Fianarantsoa.
Recrutés pour la plupart dans la classe des esclaves affranchis, les « tsimandoa »
de Radama, outre qu'ils jouissaient de certains privilèges attachés à leurs fonctions,
avaient été dispensés par le roi du service militaire, du service des fokonolona et
des corvées de toute nature auxquelles le peuple était astreint pour le service de la
couronne. Ils ne tardèrent pas à former dans le royaume une véritable caste profes-
sionnelle qui eut à proximité des relais ses villages distincts dont plusieurs existent
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Sous peine de blâme sévère, voire de révocation, les gouverneurs et les fokonolona
devaient aux tsimandoa le plus entier concours. Un local spécial leur était affecté au
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qu'ils exerçaient sur les populations, que l'usage s'était rapidement établi, parmi les
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