Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 septembre 1910 01 septembre 1910
Description : 1910/09/01 (A13,N86)-1910/10/31. 1910/09/01 (A13,N86)-1910/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65331312
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 573 —
Le rendement moyen à l'hectare pris sur cinq années de culture a été de
386 kilogs. de coton brut, qui, après l'égrenage, ont donné 123 kilogs. de
fibres et 263 kilogs. de graines.
Le coton du Thanh-Hoa contient donc plus des deux tiers de son poids en
graines.
Pour le cultivateur indigène la culture du coton est tout bénéfice puisqu'il
n'a pas de main-d'œuvre, ni de location de terre à payer (1), Çn comptant à
20 $ le prix de vente du picul de fibres, et à 1 $ les 100 kilogs de graines, il
retire donc d'un hectare de coton — — =. 1 $ + 400 2$^ » soit
43$63.
Nous avons vu déjà que la superficie approximative cultivée dans la province
était, de 1.083 hectares, ce qui nous donne chaque année une récolte totale de
418.038 kilogs. de coton brut et 133, 201 kilogs. de fibres, dont les 3/5 soit
106.561 kilogs. sont exportés. En comptant la tonne à 416 $, nous voyons que
le Thanh-Hoa exporte chaque année en moyenne pour plus de 44.300 piastres
de fibres de coton.
Les ennemis du coton. — Le principal ennemi du coton est le climat, car
le Thanh-Hoa se trouve placé à la limite de son habitat.
Les vents froids qui soufflent en janvier et février font périr beaucoup de
jeunes plants, et souvent obligent à refaire les semis, quelquefois même ils
compromettent la récolte à venir. En 1905, le coton a été gelé dans le Yên-Dinh.
La sécheresse du début de l'année cause aussi beaucoup de dégâts, car le
crachin est rare dans la région moyenne de la province. Cette sécheresse est
souvent extrême à tel point qu'il est parfois impossible de labourer la terre.
Le surcroit d'eau est aussi un ennemi, surtout en Mai, l'un des mois les plus
pluvieux de l'année (il nous a été donné de relever jusqu'à 160 m/m d'eau dans
le courant du mois de mai) ; cette époque coïncide justement avec celle de la
floraison du coton. De ce fait, beaucoup de fleurs ne peuvent être fécondées. Il
arrive aussi que dans les terrains bas les cotonniers sont couverts d'eau et pé-
rissent (2).
En plus des ennemis naturels, il y a aussi les insectes. Le plus redoutable est
une grossé chenille, qui coupe la plante au ras du sol. Elle fait son apparition
quelque temps après la sortie de terre des jeunes cotons, en général dans le cou-
rant de février. Les dégâts qu'elle cause sont parfois considérables, surtout si
on ne lui fait pas la chasse à temps.
(1) C'est, en effet, une coutume propre au paysan, même encore dans certaines parties de
la France, que de ne pas faire entrer en ligne de compte la valeur de la main-d'œuvre fami-
liale : il faut pourtant bien que ces gens, à supposer qu'ils ne songent pas à s'employer ailleurs,
à défaut de cette occupation, mangent et se vêtent. Il faudrait aussi déduire l'impôt, au moins
pour six mois : il est, en Annam, de 3$07 par hectare et par an (Ch. Lemrié).
(2) L'humidité persistante provoque aussi la chute prématurée des capsules déjà formées
(Ch. Lemarié).
Le rendement moyen à l'hectare pris sur cinq années de culture a été de
386 kilogs. de coton brut, qui, après l'égrenage, ont donné 123 kilogs. de
fibres et 263 kilogs. de graines.
Le coton du Thanh-Hoa contient donc plus des deux tiers de son poids en
graines.
Pour le cultivateur indigène la culture du coton est tout bénéfice puisqu'il
n'a pas de main-d'œuvre, ni de location de terre à payer (1), Çn comptant à
20 $ le prix de vente du picul de fibres, et à 1 $ les 100 kilogs de graines, il
retire donc d'un hectare de coton — — =. 1 $ + 400 2$^ » soit
43$63.
Nous avons vu déjà que la superficie approximative cultivée dans la province
était, de 1.083 hectares, ce qui nous donne chaque année une récolte totale de
418.038 kilogs. de coton brut et 133, 201 kilogs. de fibres, dont les 3/5 soit
106.561 kilogs. sont exportés. En comptant la tonne à 416 $, nous voyons que
le Thanh-Hoa exporte chaque année en moyenne pour plus de 44.300 piastres
de fibres de coton.
Les ennemis du coton. — Le principal ennemi du coton est le climat, car
le Thanh-Hoa se trouve placé à la limite de son habitat.
Les vents froids qui soufflent en janvier et février font périr beaucoup de
jeunes plants, et souvent obligent à refaire les semis, quelquefois même ils
compromettent la récolte à venir. En 1905, le coton a été gelé dans le Yên-Dinh.
La sécheresse du début de l'année cause aussi beaucoup de dégâts, car le
crachin est rare dans la région moyenne de la province. Cette sécheresse est
souvent extrême à tel point qu'il est parfois impossible de labourer la terre.
Le surcroit d'eau est aussi un ennemi, surtout en Mai, l'un des mois les plus
pluvieux de l'année (il nous a été donné de relever jusqu'à 160 m/m d'eau dans
le courant du mois de mai) ; cette époque coïncide justement avec celle de la
floraison du coton. De ce fait, beaucoup de fleurs ne peuvent être fécondées. Il
arrive aussi que dans les terrains bas les cotonniers sont couverts d'eau et pé-
rissent (2).
En plus des ennemis naturels, il y a aussi les insectes. Le plus redoutable est
une grossé chenille, qui coupe la plante au ras du sol. Elle fait son apparition
quelque temps après la sortie de terre des jeunes cotons, en général dans le cou-
rant de février. Les dégâts qu'elle cause sont parfois considérables, surtout si
on ne lui fait pas la chasse à temps.
(1) C'est, en effet, une coutume propre au paysan, même encore dans certaines parties de
la France, que de ne pas faire entrer en ligne de compte la valeur de la main-d'œuvre fami-
liale : il faut pourtant bien que ces gens, à supposer qu'ils ne songent pas à s'employer ailleurs,
à défaut de cette occupation, mangent et se vêtent. Il faudrait aussi déduire l'impôt, au moins
pour six mois : il est, en Annam, de 3$07 par hectare et par an (Ch. Lemrié).
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(Ch. Lemarié).
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