La section VI s'occupe du traitement des immigrants sur le lieu de travail, de l'amé- nagement des locaux, etc. Tout employé malade doit être envoyé dans un hôpital du Gouver- nement s'il n'y en a pas un spécial sur le lieu de travail, et les frais d'hospitalisation sont à la charge de l'employeur.
La section VIII établit les inspections officielles et prescrit à l'employeur l'envoi de deux rapports par année, dans lesquels il doit indiquer le nombre de coolies qu'il a employés dans les précédents six mois, les maladies, décès, absences illégales, désertions ou arrestations.
La section IX traite des délits commis par les immigrants. Voici les principales peines édictées. La négligence ou le refus de faire un travail imposé, sans excuse valable : 7 jours de prison.
Désobéissance aux ordres : ire punition, retenue de 5o cents ; récidive, emprisonnement ne dépassant pas 14 jours. Absence illégale : amende de 5o cents ou retenue de salaire d'une journée. La désertion est punie d'un emprisonnement ne dépassant pas un mois ou deux en cas de récidive.
La section X s'occupe des délits commis par l'employeur envers les immigrants, surtout en ce qui concerne le fait de séparer le mari et la femme, d'installer ses employés dans des habitations insalubres, de les molester soit par actes, gestes ou autrement, d'omettre la décla- ration en cas de résiliation de contrat, etc.
La section XI indique les avis à donner pour naissances et décès.
Dans les Straits Settlements il n'est pas accordé de concessions ; les parties du domaine de la Couronne qui peuvent être aliénées ne le sont jamais que sous condition d'une culture per- manente. Quant à celles qui sont accordées dans les Etats Fédérés Malais, elles le sont au pn* de 3 dollars l'acre si les concessions sont en bordure d'une route ou, dans le cas contraire, de 2 dollars. En outre il est établi une redevance foncière de 1 dollar par acre et par an durant 6 ans et de 4 dollars par acre et par an pour les années suivantes. On exige généralement que le quart de la superficie concédée soit mise en culture dans les cinq ans.
Les prévisions de la récolte de 1910 sont de 6.000 tonnes. L'exploitation progressive de ce vaste domaine exige une main-d'œuvre de plus en plus abondante. Les chiffres du dernier recensement accuseraient l'existence, dans les Etats Fédérés Malais, de plus de no.000 coo- lies, principalement tamouls et chinois, mais aussi javanais et malais.
Et pourtant, ce chiffre est devenu insuffisant. Aussi, en dehors des moyens offerts par le Gouvernement pour faciliter l'introduction des coolies, il a fallu recourir à l'initiative privée et des agences ont été créées dans ce sens.
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Inexploitabilité des graines d'Hévéa pour l'extraction de l'huile. — NouS avions signalé, dans les conclusions de l'étude sur le caoutchouc de plantation, (Bulletin Economique : mars-avril igio ; page 237, note 4) l'avantage que les planteurs pourraient retirer de l'extraction de l'huile des graines d'hévéa. Or, d'après une note, communiquée au Journal d'Agriculture Tropicale (septembre 1910) par M. Petch, Mycologiste du Gouverne- ment de Ceylan, les calculs primitifs (sur lesquels nous nous étions basés) étaient beaucoup trop optimistes. Les expériences, qu'il a conduites personnellement, sont peu encourageantes.
(t Plusieurs articles ont été publiés, dit-il, qui tendaient à démontrer aux planteurs, la possibi- lité d'écouler à des prix rénumérateurs en vue de la fabrication de l'huile, l'excédent de leurs graines d'Hévéa, non utilisé pour la semence.
« Carruthers ayant pesé des graines d'Hévéa à Ceylan, arrivait à cette conclusion que 414.000 de ces graines pouvaient fournir une tonne d'amandes. Chaque arbre produirait envi- ron 400 graines. Il calculait, d'après cela qu'un peu plus de deux hectares donneraient une
tonne d'amandes, laissant un profit de 17 dollars par hectare (dollar à 2 fr. go). Mais il est évident que les graines pesées à l'état frais, subissaient une perte de 3o o 0 au séchage, dont il eut convenu de tenir compte.
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