1° Ma : kluâ Phlouc (Phlouc, ivoire). Les fruits arrivés à maturité de cou- leur jaune verdâtre sont sphériques et leur grosseur est à peu près celle de la prune.
2° Ma : kluâ kaèk (Kaèk, corbeau). Le nom de corbeau lui a été donné par les Cambodgiens pour faire ressortir sa richesse en matière colorante, on obtient avec les fruits une couleur noire plus foncée et plus brillante. Ces derniers un peu allongés à la base sont plus petits que les précédents et restent toujours verts, même à complète maturité, il en est de même des feuilles qui sont moins longues et moins larges. Cette variété est très recherchée des indigènes.
3° Au dire des Cambodgiens, il existerait des arbres mâles désignés sous le nom de Chmol (mâle, plus fort). Leurs fruits très peu nombreux seraient plus beaux que les précédents mais de qualité inférieure. Dans les deux premières variétés, les fruits étant très abondants et leur propriété tinctoriale supérieure à celle de l'espèce mâle, ils seraient de préférence employés par les Cambod- giens pour la préparation de la teinture.
Mode de reproduction. Culture. — La plante se multiplie par graines, rejets ou marcottes.
Graines. — Les graines doivent être très fraîches, elles sont mises dans des pots de bambou percés à la base pour l'écoulement des eaux. Les plantules apparaissent au bout de trois à quatre semaines. Quant elles ont atteint 3o cen- timètres environ, elles sont transplantées en pleine terre. Les pots de bambou ont brisés et les plants mis en place dans des trous dont les dimensions sont fort variables.
Bien souvent quand le bambou est tant soit peu résistant et que pour le briser, l'indigène craint de faire du tort à la plante, il agrandit l'ouverture placée à la base du pot pour permettre aux racines de s'enfoncer dans le sol, et met en terre, tels quels, contenant et contenu, laissant à la nature le soin d'y suppléer.
Pour y remédier, il serait plus simple d'employer des bambous coupés dans le sens de la longueur et reliés par du rotin ; lors de la mise en place, toute diffi- culté serait ainsi tournée.
Rejets. — Les rejets qui sortent des racines à quelque distance de l'arbre sont enlevés avec une partie de la racine-mère et mis en terre immédiatement.
On obtient en opérant de cette façon de très bons résultats.
Marcottes. — Cette opération exigeant quelques peines, les cultivateurs très apathiques n'y ont pas souvent recours, bien qu'ils sachent que ce mode de propagation a l'avantage de hâter la mise à fruits.
Fumure. — Aucune fumure n'est employée au moment de la mise en place des plants.
Soins. — Le Ma:kluâ une fois planté, lorsqu'il a atteint 1m50 à 2 mètres de hauteur n'exige presqu'aucun soin, il grandira, fleurira, donnera ses fruits, il suffira de loin en loin de débroussailler à ses pieds.
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