Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 septembre 1910 01 septembre 1910
Description : 1910/09/01 (A13,N86)-1910/10/31. 1910/09/01 (A13,N86)-1910/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65331312
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 575 —
Quelques Européens se livrent aussi au commerce du coton, l'Union Commer-
ciale Indochinoise est la maison qui achète le plus.
Le coton est, pour les prêteurs des villages, une source de profit relativement
considérable. Quelques mois avant la récolte, ils avancent de l'argent aux
cultivateurs besogneux, et se font rembourser ensuite en coton au début de la
vente, époque où il est à bas prix. Ils conservent ensuite ce coton en magasin et
le vendent au moment de la hausse. Ce procédé est très employé dans la
province et au moment où les transactions deviennent rares, ce sont ces acca-
pareurs qui font les cours sur les marchés.
Les régions où le commerce est le plus important sont Yên-Dinh, Phu-Quang,
Phu-Thiêu et Phu-Tho. Les achats et les ventes se font au nen d'un poids de
ok. 522. Quand les quantités vendues ou achetées sont importantes le picul de
63 kilogs (natte comprise) est pris comme poids. La majeure partie du coton
récolté dans la province est expédié sur Nam-Dinh, à la Filature Française, ou à
trois ou quatre maisons chinoises, entre autres les maisons Cu-Xuong, Cu-
Nguyên, Phuc-Thai et Tuong-Long, qui, elles, expédient sur Hông-Kong. Tous
les ans les 4/5 de la récolte sont ainsi exportés; le reste est conservé par les
indigènes pour être filé et tissé.
La valeur commerciale du coton subit des fluctuations considérables, mais
faciles à suivre. Au début de la récolte le picul de fibres vaut de 14 à 15 $; il
monte à 22 ou 23 $ 00, quand ce textile devient rare sur les marchés.
L'année dernière, en fin de saison, le prix de vente du picul était monté à 25 $.
Cette année, dès le début de la récolte, ce même picul s'est vendu 27 $, et
actuellement, un mois et demi après la récolte, il vaut 30 $. D'après les com-
merçants, les prix vont encore augmenter. Les indigènes conviennent qu'au
Thanh-Hoa, jamais le coton n'avait atteint un prix si élevé.
Cette hausse continue va certainement décider les cultivateurs à se livrer à la
culture du coton sur une plus grande échelle, ou, tout au moins, faire reprendre
à cette culture le rang qu'elle commençait à perdre à la suite des quatre ou cinq
mauvaises années que nous venons de traverser.
De l'égrenage ; instrument employé. — Il est rare de voir le coton vendu
brut sur les marchés : on l'égrène au préalable. -
Cet égrenage est fait avec un petit moulin en bois d'une grande simplicité, et
d'un bon marché exceptionnel : on l'achète 18 cents, dans la région.
Malgré sa simplicité, cet instrument, à part quelques graines avortées qui
s'introduisent entre les deux rouleaux tournant en sens inverse et qu'il écrase,
ce qui détériore un peu le coton, fournit un travail irréprochable. Le grand
inconvénient est la lenteur du travail. Une femme travaillant Il heures par jour,
sans perdre une minute, met 7 jours pour égrener un picul de coton brut, et
23 jours pour arriver à produire un picul de fibres pour la vente. -
Tous les ans, au moment de la récolte, des groupes de femmes provenant de
la partie basse de la province, parcourent les villages des régions cotonnières et
s offrent pour faire l'égrenage. Les propriétaires qui possèdent un stock de coton
Quelques Européens se livrent aussi au commerce du coton, l'Union Commer-
ciale Indochinoise est la maison qui achète le plus.
Le coton est, pour les prêteurs des villages, une source de profit relativement
considérable. Quelques mois avant la récolte, ils avancent de l'argent aux
cultivateurs besogneux, et se font rembourser ensuite en coton au début de la
vente, époque où il est à bas prix. Ils conservent ensuite ce coton en magasin et
le vendent au moment de la hausse. Ce procédé est très employé dans la
province et au moment où les transactions deviennent rares, ce sont ces acca-
pareurs qui font les cours sur les marchés.
Les régions où le commerce est le plus important sont Yên-Dinh, Phu-Quang,
Phu-Thiêu et Phu-Tho. Les achats et les ventes se font au nen d'un poids de
ok. 522. Quand les quantités vendues ou achetées sont importantes le picul de
63 kilogs (natte comprise) est pris comme poids. La majeure partie du coton
récolté dans la province est expédié sur Nam-Dinh, à la Filature Française, ou à
trois ou quatre maisons chinoises, entre autres les maisons Cu-Xuong, Cu-
Nguyên, Phuc-Thai et Tuong-Long, qui, elles, expédient sur Hông-Kong. Tous
les ans les 4/5 de la récolte sont ainsi exportés; le reste est conservé par les
indigènes pour être filé et tissé.
La valeur commerciale du coton subit des fluctuations considérables, mais
faciles à suivre. Au début de la récolte le picul de fibres vaut de 14 à 15 $; il
monte à 22 ou 23 $ 00, quand ce textile devient rare sur les marchés.
L'année dernière, en fin de saison, le prix de vente du picul était monté à 25 $.
Cette année, dès le début de la récolte, ce même picul s'est vendu 27 $, et
actuellement, un mois et demi après la récolte, il vaut 30 $. D'après les com-
merçants, les prix vont encore augmenter. Les indigènes conviennent qu'au
Thanh-Hoa, jamais le coton n'avait atteint un prix si élevé.
Cette hausse continue va certainement décider les cultivateurs à se livrer à la
culture du coton sur une plus grande échelle, ou, tout au moins, faire reprendre
à cette culture le rang qu'elle commençait à perdre à la suite des quatre ou cinq
mauvaises années que nous venons de traverser.
De l'égrenage ; instrument employé. — Il est rare de voir le coton vendu
brut sur les marchés : on l'égrène au préalable. -
Cet égrenage est fait avec un petit moulin en bois d'une grande simplicité, et
d'un bon marché exceptionnel : on l'achète 18 cents, dans la région.
Malgré sa simplicité, cet instrument, à part quelques graines avortées qui
s'introduisent entre les deux rouleaux tournant en sens inverse et qu'il écrase,
ce qui détériore un peu le coton, fournit un travail irréprochable. Le grand
inconvénient est la lenteur du travail. Une femme travaillant Il heures par jour,
sans perdre une minute, met 7 jours pour égrener un picul de coton brut, et
23 jours pour arriver à produire un picul de fibres pour la vente. -
Tous les ans, au moment de la récolte, des groupes de femmes provenant de
la partie basse de la province, parcourent les villages des régions cotonnières et
s offrent pour faire l'égrenage. Les propriétaires qui possèdent un stock de coton
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Agence économique des territoires africains sous mandat Agence économique des territoires africains sous mandat /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Agence économique des territoires africains sous mandat" or dc.contributor adj "Agence économique des territoires africains sous mandat")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/92
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65331312/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65331312/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65331312/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65331312
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65331312