Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1910 01 mai 1910
Description : 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30. 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65331290
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 359 —
« L'Aministration se trouvait donc en présence de deux considérations importantes.
« 1 — assurer la fourniture destinée à la Cour qui y attache une très grande importance.
« 2 — obliger les Muong à apporter à la province leur production, en portant le moins
« possible atteinte à la liberté de l'exploitation et de la vente de la cannelle.
« C'est dans ce but, que fut rendue l'ordonnance Royale du 7° jour du ne mois de la 1
« année de Thanh-Thai (1900) qui règlemente encore l'exploitation de la cannelle du Thanh-
« Hoa.
« Aux termes de cette ordonnance, la cannelle provenant des Chau de Lang-Chanh et
« Thuong-Xuan. (C'est-à-dire, en fait toute la cannelle provenant du Thanh-Hoa) est réservée
« à l'usage exclusif de la Cour d'Annam.
« Tout individu ayant découvert un cannelier dans ces régions, doit en faire la déclaration
« au Quan-Chau, lequel doit en saisir le Délégué du Résident à Bai-Thuong et l'autorité
« provinciale.
« Une commission composée d'un représentant du Résident, d'un représentant du Tong-Doc,
« et du Quan-Chau, se rendra sur les lieux pour constater l'état de l'arbre et faire procéder à
(t l'écorcage, si le temps est favorable, c'est-à-dire s'il fait sec et beau.
« Si l'arbre est trop jeune ou si le temps est défavorable (quand il fait humide l'écorce est
« adhérente et il est impossible de la détacher) le Quan-Chau le fera surveiller par des gens
« requis à cet effet.
« L'opération de l'écorcage consiste d'abord à édifier à l'aide de quelques bambous un
« échafaudage rudimentaire autour du tronc. Il faut ensuite, à l'aide d'un coupe-coupe, prati-
« quer le long du tronc et à intervalles égaux des sections circulaires ; ces sections sont en-
« suite réunies par des entailles longitudinales. Il ne reste plus alors qu'à détacher l'écorce,
« au moyen d'une pression, avec un petit morceau de bois plat, en ayant son d'éviter les
« cassures ou déchirures. Puis on abat l'arbre pour le dépouiller des branches.
« Cette opération demande environ deux heures. Lorsqu'elle est terminée, les morceaux
« sont comptés par les membres de la commission, placés dans des paniers scellés et trans-
« portés à Cua-Dat, aux bureaux du Quan-Chau.
« Là, en présence de la commission, les paniers sont ouverts et leur contenu vérifié. L'écorce
« est alors divisée en morceaux d'une longueur et d'une largeur conforme à l'étalon original.
« Chaque morceau est ensuite marqué du cachet officiel qui est entre les mains du Délégué,
« du Résident, à Bai-Thuong.
« Les écorces sont alors sèchées et soumises à une préparation longue et minutieuse, indis-
« pensable pour donner à la cannelle toute sa valeur.
« La préparation une fois terminée, toutes les écorces sont livrées aux Mandarins provinciaux
« qui l'examinent en conseil. Si elles sont de bonne qualité, ils en achètent la quantité néces-
CI saire aux besoins de la Cour, en fixant les prix d'achat. Le surplus est rendu aux habitants
<( du Chau, ainsi que les écorces refusées comme étant de qualité inférieure.
« Les habitants vendent librement la cannelle qui leur a été rendue. Les sommes provenant
* de la vente, doivent être partagées entre celui qui a trouvé l'arbre, les préparateurs, les
(î gardiens, le Quan-Chau et les habitants, conformément aux coutumes Muong.
« Cette réglementation étroite pouvait-elle donner et a-t-elle donné, dans la pratique, de
« bons résultats ?
« Il faudrait pour le croire n'avoir aucune expérience des difficultés de l'administration de la
« région Muong et aucune idée de la mentalité spéciale de ses habitants. Le but essentiel que
« l'on se proposait, c'est-à-dire assurer la fourniture destinée à la Cour, en obligeant les
« Muongs à apporter leur production, a été, il est vrai, à peu près atteint.
« Mais les mêmes abus constatés, sous le régime de l'ancienne règlementation ont continué
« à se produire avec la nouvelle. L'exploitation des canneliers soulève des querelies intermi-
« nables qui donnent lieu à des difficultés, dont le règlement est pour ainsi dire impossible.
« C'est qu'en effet le produit des canneliers fait l'objet de la convoitise de tous les chefs
« Muongs et le partage entre les intéressés en est toujours d'un règlement délicat.
« L'Aministration se trouvait donc en présence de deux considérations importantes.
« 1 — assurer la fourniture destinée à la Cour qui y attache une très grande importance.
« 2 — obliger les Muong à apporter à la province leur production, en portant le moins
« possible atteinte à la liberté de l'exploitation et de la vente de la cannelle.
« C'est dans ce but, que fut rendue l'ordonnance Royale du 7° jour du ne mois de la 1
« année de Thanh-Thai (1900) qui règlemente encore l'exploitation de la cannelle du Thanh-
« Hoa.
« Aux termes de cette ordonnance, la cannelle provenant des Chau de Lang-Chanh et
« Thuong-Xuan. (C'est-à-dire, en fait toute la cannelle provenant du Thanh-Hoa) est réservée
« à l'usage exclusif de la Cour d'Annam.
« Tout individu ayant découvert un cannelier dans ces régions, doit en faire la déclaration
« au Quan-Chau, lequel doit en saisir le Délégué du Résident à Bai-Thuong et l'autorité
« provinciale.
« Une commission composée d'un représentant du Résident, d'un représentant du Tong-Doc,
« et du Quan-Chau, se rendra sur les lieux pour constater l'état de l'arbre et faire procéder à
(t l'écorcage, si le temps est favorable, c'est-à-dire s'il fait sec et beau.
« Si l'arbre est trop jeune ou si le temps est défavorable (quand il fait humide l'écorce est
« adhérente et il est impossible de la détacher) le Quan-Chau le fera surveiller par des gens
« requis à cet effet.
« L'opération de l'écorcage consiste d'abord à édifier à l'aide de quelques bambous un
« échafaudage rudimentaire autour du tronc. Il faut ensuite, à l'aide d'un coupe-coupe, prati-
« quer le long du tronc et à intervalles égaux des sections circulaires ; ces sections sont en-
« suite réunies par des entailles longitudinales. Il ne reste plus alors qu'à détacher l'écorce,
« au moyen d'une pression, avec un petit morceau de bois plat, en ayant son d'éviter les
« cassures ou déchirures. Puis on abat l'arbre pour le dépouiller des branches.
« Cette opération demande environ deux heures. Lorsqu'elle est terminée, les morceaux
« sont comptés par les membres de la commission, placés dans des paniers scellés et trans-
« portés à Cua-Dat, aux bureaux du Quan-Chau.
« Là, en présence de la commission, les paniers sont ouverts et leur contenu vérifié. L'écorce
« est alors divisée en morceaux d'une longueur et d'une largeur conforme à l'étalon original.
« Chaque morceau est ensuite marqué du cachet officiel qui est entre les mains du Délégué,
« du Résident, à Bai-Thuong.
« Les écorces sont alors sèchées et soumises à une préparation longue et minutieuse, indis-
« pensable pour donner à la cannelle toute sa valeur.
« La préparation une fois terminée, toutes les écorces sont livrées aux Mandarins provinciaux
« qui l'examinent en conseil. Si elles sont de bonne qualité, ils en achètent la quantité néces-
CI saire aux besoins de la Cour, en fixant les prix d'achat. Le surplus est rendu aux habitants
<( du Chau, ainsi que les écorces refusées comme étant de qualité inférieure.
« Les habitants vendent librement la cannelle qui leur a été rendue. Les sommes provenant
* de la vente, doivent être partagées entre celui qui a trouvé l'arbre, les préparateurs, les
(î gardiens, le Quan-Chau et les habitants, conformément aux coutumes Muong.
« Cette réglementation étroite pouvait-elle donner et a-t-elle donné, dans la pratique, de
« bons résultats ?
« Il faudrait pour le croire n'avoir aucune expérience des difficultés de l'administration de la
« région Muong et aucune idée de la mentalité spéciale de ses habitants. Le but essentiel que
« l'on se proposait, c'est-à-dire assurer la fourniture destinée à la Cour, en obligeant les
« Muongs à apporter leur production, a été, il est vrai, à peu près atteint.
« Mais les mêmes abus constatés, sous le régime de l'ancienne règlementation ont continué
« à se produire avec la nouvelle. L'exploitation des canneliers soulève des querelies intermi-
« nables qui donnent lieu à des difficultés, dont le règlement est pour ainsi dire impossible.
« C'est qu'en effet le produit des canneliers fait l'objet de la convoitise de tous les chefs
« Muongs et le partage entre les intéressés en est toujours d'un règlement délicat.
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