Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1910 01 mai 1910
Description : 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30. 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65331290
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
— 358 -
« non par l'écorcage des jeunes rameaux, mais simplement par les subdivisions de celles des
« écorces ordinaires qui, en raison de l'irrégularité de leurs formes, de leur manque de
« dimensions, ou d'un défaut quelconque, ne sont pas susceptibles d'être représentées sous
« la forme de Que Phien. La cannelle Que Tam se vend de 0 $ 5o à 1 $ 5o le luong (once
« de 37 grammes) suivant sa qualité.
« 3 — en paquets enveloppés de papier, dits Que Bao (cannelle empaquetée) contenant
« des raclures de cannelle, en forme de filaments semblables au tabac en paquet, par exemple.
« Cette cannelle qui se vend de 0 $ 5o à 1 $ 00 le luong, provient des raclures effectuées
« sur les troncs des cannelliers après écorcage.
« 4 — en écorces de dimensions variables dites Que Ngon (cannelle du sommet) provenant
« de l'écorcage des jeunes rameaux des arbres abattus.
« Cette cannelle n'a qu'une valeur minime et ne donne pas lieu à un véritable commerce,
« mais à de simples échanges sur les lieux de production mêmes.
« La cannelle provenant du Thanh-Hoa est particulièrement renommée et fait prime sur les
« marchés chinois. C'est dire combien ce produit est recherché et quelles convoitises son
« exploitation soulève.
« On ne rencontre guère le cannelier que dans le seul Chau de Thuong-Xuan où il pousse
« sur la crête des montagnes, à des altitudes considérables et dans des endroits dont l'accès
« est tellement pénible que seuls des gens ayant la volonté de rencontrer l'arbre précieux,
« peuvent y arriver. Cet arbre est si rare que, malgré que les chefs Muong de la région
« envoient constamment leurs clients parcourir les montagnes à sa recherche, on n'en trouve
« pas plus d'un ou deux par année, quelquefois même aucun, comme l'an dernier par exemple.
« Le cannelier est un arbre au tronc droit et élancé, à l'écorce grisâtre, les branches ne
« s'y trouvent qu'à la partie supérieure ; les feuilles sont d'un vert sombre et présentent trois
« nervures. L'arbre peut atteindre jusqu'à 7 mètres de hauteur et 0 m 40 de diamètre.
« L'exploitation de la cannelle du Thanh-Hoa n'a jamais été libre ; de tout temps en effet,
« cette cannelle a été, en principe, destinée à la consommation de la Cour d'Annam.
« Ce sont les mandarins provinciaux qui la choisisseht sous leur responsabilité effective et
« l'envoi de cannelle, jugée de qualité inférieure, peut entraîner, pour le Tong-Doc une
« rétrogradation.
« Aussi, dès que les Muong de cette province eurent fait leur soumission aux Autorités
« Annamites, ils furent astreints au paiement de l'impôt en nature, sous forme de cannelle, de
« même qu'en d'autres régions les habitants versaient dé la cire, du coton, du bois, de la soie,
« des étoffes, du poivre etc.
« Au moment de l'application aux régions Muong du système des impôts annamites perçus
« par le Protectorat, il fut décidé, en séance du Co Mat du 5 octobre 1898, que chacun des
« Chau de Lang-Chanh et Thuong-Xuan devait fouruir vingt can (livre annamite de 600 gr.)
« de cannelle au Gouvernement Annamite, contre remboursement suivant la qualité.
« Chaque Chau devait entretenir six chercheurs de cannelle dits Que Phu dispensés d'impôts
« et chargés, sous la direction d'un employé annamite dit Que Ho, de rechercher les
« canneliers. A-
« Cette réglementation, non seulement ne donne pas les résultats qu'on en attendait, mais
« de plus, elle engendra de tels abus qu'il fallait la modifier.
« En effet, toute la cannelle étant récoltée par les Que Ho, ces derniers gardaient pour
« eux tout le bénéfice de la production et les malheureux Muongs qui avaient découvert les
« canneliers, les avaient abattus, et en avaient préparé l'écorce, en étaient presque toujours
« pour leurs peines.
« D'autre part, dès que les Muongs furent astreints au paiement des impôts en argent, ils
« exploitèrent la cannelle pour leur propre comptes et n'apportèrent plus à la proviuce, pour
« les y vendre, que des produits insuffisants en quantité et qualité.
«- Aussi le Tong-Doc se plaignait-il amèrement de la difficulté qu'il éprouva à se procurer
« la cannelle destinée à la Cour. ■ >.
« non par l'écorcage des jeunes rameaux, mais simplement par les subdivisions de celles des
« écorces ordinaires qui, en raison de l'irrégularité de leurs formes, de leur manque de
« dimensions, ou d'un défaut quelconque, ne sont pas susceptibles d'être représentées sous
« la forme de Que Phien. La cannelle Que Tam se vend de 0 $ 5o à 1 $ 5o le luong (once
« de 37 grammes) suivant sa qualité.
« 3 — en paquets enveloppés de papier, dits Que Bao (cannelle empaquetée) contenant
« des raclures de cannelle, en forme de filaments semblables au tabac en paquet, par exemple.
« Cette cannelle qui se vend de 0 $ 5o à 1 $ 00 le luong, provient des raclures effectuées
« sur les troncs des cannelliers après écorcage.
« 4 — en écorces de dimensions variables dites Que Ngon (cannelle du sommet) provenant
« de l'écorcage des jeunes rameaux des arbres abattus.
« Cette cannelle n'a qu'une valeur minime et ne donne pas lieu à un véritable commerce,
« mais à de simples échanges sur les lieux de production mêmes.
« La cannelle provenant du Thanh-Hoa est particulièrement renommée et fait prime sur les
« marchés chinois. C'est dire combien ce produit est recherché et quelles convoitises son
« exploitation soulève.
« On ne rencontre guère le cannelier que dans le seul Chau de Thuong-Xuan où il pousse
« sur la crête des montagnes, à des altitudes considérables et dans des endroits dont l'accès
« est tellement pénible que seuls des gens ayant la volonté de rencontrer l'arbre précieux,
« peuvent y arriver. Cet arbre est si rare que, malgré que les chefs Muong de la région
« envoient constamment leurs clients parcourir les montagnes à sa recherche, on n'en trouve
« pas plus d'un ou deux par année, quelquefois même aucun, comme l'an dernier par exemple.
« Le cannelier est un arbre au tronc droit et élancé, à l'écorce grisâtre, les branches ne
« s'y trouvent qu'à la partie supérieure ; les feuilles sont d'un vert sombre et présentent trois
« nervures. L'arbre peut atteindre jusqu'à 7 mètres de hauteur et 0 m 40 de diamètre.
« L'exploitation de la cannelle du Thanh-Hoa n'a jamais été libre ; de tout temps en effet,
« cette cannelle a été, en principe, destinée à la consommation de la Cour d'Annam.
« Ce sont les mandarins provinciaux qui la choisisseht sous leur responsabilité effective et
« l'envoi de cannelle, jugée de qualité inférieure, peut entraîner, pour le Tong-Doc une
« rétrogradation.
« Aussi, dès que les Muong de cette province eurent fait leur soumission aux Autorités
« Annamites, ils furent astreints au paiement de l'impôt en nature, sous forme de cannelle, de
« même qu'en d'autres régions les habitants versaient dé la cire, du coton, du bois, de la soie,
« des étoffes, du poivre etc.
« Au moment de l'application aux régions Muong du système des impôts annamites perçus
« par le Protectorat, il fut décidé, en séance du Co Mat du 5 octobre 1898, que chacun des
« Chau de Lang-Chanh et Thuong-Xuan devait fouruir vingt can (livre annamite de 600 gr.)
« de cannelle au Gouvernement Annamite, contre remboursement suivant la qualité.
« Chaque Chau devait entretenir six chercheurs de cannelle dits Que Phu dispensés d'impôts
« et chargés, sous la direction d'un employé annamite dit Que Ho, de rechercher les
« canneliers. A-
« Cette réglementation, non seulement ne donne pas les résultats qu'on en attendait, mais
« de plus, elle engendra de tels abus qu'il fallait la modifier.
« En effet, toute la cannelle étant récoltée par les Que Ho, ces derniers gardaient pour
« eux tout le bénéfice de la production et les malheureux Muongs qui avaient découvert les
« canneliers, les avaient abattus, et en avaient préparé l'écorce, en étaient presque toujours
« pour leurs peines.
« D'autre part, dès que les Muongs furent astreints au paiement des impôts en argent, ils
« exploitèrent la cannelle pour leur propre comptes et n'apportèrent plus à la proviuce, pour
« les y vendre, que des produits insuffisants en quantité et qualité.
«- Aussi le Tong-Doc se plaignait-il amèrement de la difficulté qu'il éprouva à se procurer
« la cannelle destinée à la Cour. ■ >.
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