Nous reproduisons tout d'abord les conclusions d'une étude récente de MM.
Em Perrot et Ph. Eberhardt, parue dans le Bulletin des sciences pharmaco- logiques d'octobre-novembre 1909. Après avoir donné la description des 3 espèces : Laurus cinnamomum, de Loureiro (désigné plus tard par Nees sous le nom de Cinnamomum Loureiri) ; Cinnamomum obtusifolium de Nees tt Cinnamomum aromaticum de Nees, identifié avec le Cinnamomum Cas- sia de Blume, ces spécialistes disent : Ces trois plantes sont donc, comme il ressort de leurs descriptions, des espèces très affines.
En effet, leurs caractères diffèrent seulement par un certain nombre de points que nous pouvons résumer ainsi : 1° Dimension du fruit, qui est petit, de la grosseur d'un pois chez le C. Cassia, tandis qu'il atteint la grosseur d'une petite noisette dans l'espèce d'Annam étudiée par nous et dans Je C. obtusifloium, (Nees). Il nous est impossible de savoir la grosseur du fruit C. Loureiri, (Nees), car les descriptions sont muettes à ce sujet et nous n'avons pas vu d'échantillons certains.
20 Nervation. — Les trois nervures latérales chez les feuilles adultes du C. Cassia, se détachent de la nervure centrale à quelques millimètres du point d'insertion du limbe, et dans le Cannellier d'Annam, les trois nervures partent toujours du point d'attache même du limbe.
5° D'après Kurz (Forest Flora of British Burma) le C. Cassia serait entièrement glabre, mais Planchon et Collin disent (1) que les jeunes branches inégalement tétragones sont cou- vertes d'un léger duvet jaune et qu'il en est de même des pétioles et des pédoncules. Notre espèce comme le C. obtusifolium est entièrement glabre, sauf les pédoncules.
4° Les fleurs blanc-verdâtre en panicules terminales ou axillaires légèrement soyeuses, ont les pédoncules égaux ou à peine plus longs que le périanthe (C. Cassia) ou nettement plus longs (C. obtusifolium, et l'espèce d'Annam).
5° Les fruits qui sont chez les trois espèces des drupes de grosseur variables ont un périan- tliè persistant peu développé à lobes tronqués chez le C. Cassia, et un réceptacle du périanthe Pubescent, recouvrant seulement la base de la drupe dans l'espèce étudiée.
Or, les auteurs qui se sont précédemment occupés de la question, ont surtout attiré l'atten- du sur la plante productrice de la Cannelle en Chine, sans en rechercher suffisamment la parenté avec l'espèce sauvage d'Indochine.
Aussi nous permettons-nous de faire remarquer que cette dernière doit être tout d'abord prise en considération et que par conséquent c'est autour du C. obtusifolium que doivent
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(1) Planchon et Collin. Les drogues simples, Paris, 1895, p. 365-366.
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