Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1910 01 mai 1910
Description : 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30. 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65331290
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
NOTE
SUR LA
TRANSFORMATION DE LA CELLULOSE EN ALCOOL
Généralités. — Les celluloses forment les parois des cellules des végétaux et un grand
nombre de leurs tissus ; elles portent alors différents noms : les celluloses proprement dites,
le ligneux, la lignine, la cutine ou cuticule des feuilles de M. Fremy. On les rencontre aussi
dans certains tissus animaux et elles sont alors désignées sous les noms de : tunicine et de
chitine ; cette dernière est retirée de la peau des vers à soie.
La cellulose est formée d'un hydrate de carbone de formule (C6 H10 O5) n, l'exposant n
indiquant de combien de molécules la matière est formée ; cet exposant n'étant point encore
connu. Les celluloses seraient donc vraisemblablement des polymères de l'amidon et non des
isomères ; elles paraissent provenir de la combinaison des glycoses : au moins pendant la
germination on les voit apparaître à mesure que ceux-ci sont consommés.
Les travaux de M. Fremy ont établi qu'il existe plusieurs variétés de celluloses Comptes
rendus de l'Accadémie des Sciences. Tome XLY111 page 202) ce sont:
La cellulose proprement dite qui est soluble dans la liqueur cuproammonique de Schweizer.
Cette cellulose constitue presque la totalité des poils qui entourent la graine du cotonnier.
La Paracellulose qui ne se dissout dans la liqueur de Schweizer qu'après ébullition dans
l'acide chlorhydrique.
Elle se rencontre dans le tissu épidermique des feuilles et des racines.
La Métacellulose qui résiste à l'action du réactif de Schweizer, même après traitement
chimique ; elle ne se rencontre que dans les lichens et champignons.
M. Fremy distingue en outre La Vasculose dans les bois, matière des vaisseaux inattaquables
Par les lessives alcalines à la pression ordinaire mais qui se dissout au contraire quand l'attaque
a lieu en autoclave. C'est sur cette séparation de cellulose employée comme la vasculose qu'est
basée la préparation de la pâte à papier de paille.
La paille contient en effet de la vasculose, mais elle est beaucoup plus facilement attaquable
que celle du bois. C'est elle qui, dissoute par les alcalis de l'urine, colore en brun ou noir les
jus de fumier.
Pendant le cours des analyses faites au laboratoire, j'ai pu constater en effet que la paille
était attaquée facilement par les alcalis dilués en donnant un liquide brun foncé et une
cellulose blanche, alors que les balles de paddy, dans les mêmes conditions, ne donnaient qu'un
liquide légèrement louche et une cellulose colorée encore fortement. Le traitement successif
Par les acides dilués et les alcalis dilués n'apportait aucune modification au point de vue
coloration du produit obtenu finalement, ce qui indiquerait une cellulose fortement incrustée.
D'après Payen (Comptes rendus de l'Accadémie des Sciences, Tome XLVIII page 210)
les différences de solubilité constatées par M. Fremy pour ses différentes celluloses seraient
dues à des différences de cohésion ou à la présence de matières étrangères incrustantes.
La transformation de la cellulose en alcool correspond à une hydrolyse, ou hydratation de
celle-ci, qui la transforme en dextrine, puis en alcool. Cette hydrolyse s'effectue sous l'influence
des acides minéraux dilués, et c'est une propriété commune aux trois groupes de corps connus
sous le nom d'hydrates de carbone : c'est-à-dire les sucres, les amidons, la cellulose, bien
SUR LA
TRANSFORMATION DE LA CELLULOSE EN ALCOOL
Généralités. — Les celluloses forment les parois des cellules des végétaux et un grand
nombre de leurs tissus ; elles portent alors différents noms : les celluloses proprement dites,
le ligneux, la lignine, la cutine ou cuticule des feuilles de M. Fremy. On les rencontre aussi
dans certains tissus animaux et elles sont alors désignées sous les noms de : tunicine et de
chitine ; cette dernière est retirée de la peau des vers à soie.
La cellulose est formée d'un hydrate de carbone de formule (C6 H10 O5) n, l'exposant n
indiquant de combien de molécules la matière est formée ; cet exposant n'étant point encore
connu. Les celluloses seraient donc vraisemblablement des polymères de l'amidon et non des
isomères ; elles paraissent provenir de la combinaison des glycoses : au moins pendant la
germination on les voit apparaître à mesure que ceux-ci sont consommés.
Les travaux de M. Fremy ont établi qu'il existe plusieurs variétés de celluloses Comptes
rendus de l'Accadémie des Sciences. Tome XLY111 page 202) ce sont:
La cellulose proprement dite qui est soluble dans la liqueur cuproammonique de Schweizer.
Cette cellulose constitue presque la totalité des poils qui entourent la graine du cotonnier.
La Paracellulose qui ne se dissout dans la liqueur de Schweizer qu'après ébullition dans
l'acide chlorhydrique.
Elle se rencontre dans le tissu épidermique des feuilles et des racines.
La Métacellulose qui résiste à l'action du réactif de Schweizer, même après traitement
chimique ; elle ne se rencontre que dans les lichens et champignons.
M. Fremy distingue en outre La Vasculose dans les bois, matière des vaisseaux inattaquables
Par les lessives alcalines à la pression ordinaire mais qui se dissout au contraire quand l'attaque
a lieu en autoclave. C'est sur cette séparation de cellulose employée comme la vasculose qu'est
basée la préparation de la pâte à papier de paille.
La paille contient en effet de la vasculose, mais elle est beaucoup plus facilement attaquable
que celle du bois. C'est elle qui, dissoute par les alcalis de l'urine, colore en brun ou noir les
jus de fumier.
Pendant le cours des analyses faites au laboratoire, j'ai pu constater en effet que la paille
était attaquée facilement par les alcalis dilués en donnant un liquide brun foncé et une
cellulose blanche, alors que les balles de paddy, dans les mêmes conditions, ne donnaient qu'un
liquide légèrement louche et une cellulose colorée encore fortement. Le traitement successif
Par les acides dilués et les alcalis dilués n'apportait aucune modification au point de vue
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dues à des différences de cohésion ou à la présence de matières étrangères incrustantes.
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celle-ci, qui la transforme en dextrine, puis en alcool. Cette hydrolyse s'effectue sous l'influence
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