A la station de recherches séricicoles de Phu-Lang-Thuong, une mûrale a été plantée suivant la méthode indigène, ainsi que quelques plants de Stillingia qui sont destinés à la nourriture d'un ver-à-soie sauvage, supposé être le Philosomia Cynthia. Les soies sauvages prennent une grande importance depuis le développement donné par l'industrie à la fabrication des tussors.
C. - SÉRICICULTURE
La Direction de l'Agriculture, des Forêts et du Commerce a fait depuis quel- ques années de gros efforts pour améliorer et développer au Tonkin l'industrie séricicole. Déjà en 1906, par un contrat passé avec la maison Varenne, l'établis- sement de grainage de Phu-Lang-Thuong était cédé à cette importante société.
En 1909, par un avenant au contrat, passé avec le Gouvernement du Tonkin, la charge de cet établissement revenait au Budget local. La fourniture de pontes prévue est de 3 millions par an, chiffre qui ne représente qu'une infime partie des besoins du Tonkin et qui est donc notoirement insuffisant. Mais il appartient à l'initiative privée de faire plus.
L'effort budgétaire du Tonkin en vue de l'amélioration de la sériciculture se chiffre actuellement par 77.000 piastres, revenant aux particuliers, sans compter les crédits affectés aux Services agricoles et commerciaux pour l'entretien des différents établissements séricicoles qui leur sont rattachés. En dehors de l'établissement de grainage de Phu-Lang-Thuong, cédé, sous le contrôle de l'Administration, à l'industrie privée, une station de recherches séricicoles, placée sous l'autorité d'un spécialiste, a été annexée à cet établissement.
Dans toutes les stations expérimentales et dans les chefs-lieux de plusieurs provinces, des magnaneries modèles et des magnaneries de grainage ont été créées, ou le seront prochainement, dans le but de vulgariser les principes fondamentaux de la sériciculture, et de produire et distribuer gratuitement des graines de vers-à-soie, sélectionnées aussi bien pour augmenter la valeur séricigène de la chenille que pour éliminer autant que possible les germes de maladies qui déciment les éducations indigènes.
C'est ainsi que la magnanerie de grainage de la station de Phu-Thy a pu assurer la distribution gratuite de 97.000 pontes de vers-à-soie sélectionnées provenant de la station de recherches séricico'es de Phu-Lang-Thuong, à laquelle elle a envoyé 90 kgs. de cocons de grainage. Malheureusement, le manque de crédits a empèché la reconstruction de la magnanerie, abattue par le typhon de juillet, les travaux ont dû être arrêtés à partir de cette époque.
La magnanerie de grainage de la station de Thanh-Ba a pu fonctionner jusqu'au mois d'août 1909. Elle a adressé à l'établissement de Phu-Lang-Thuong 133 kgs. de cocons de grainage provenant de 1.063 pontes sélectionnées. Un typhon en a également interrompu les travaux, l'absence de crédit ne permettant pas de réparer les dégâts.
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