Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1910 01 mai 1910
Description : 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30. 1910/05/01 (A13,N84)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65331290
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- 299 —
partie de ses éléments fertilisants, que l'eau de pluie ou d'inondation viendra
augmenter dans de légères proportions.
Des observations sur la composition des eaux de pluies en vue de rechercher
leur richesse en acide azotique et en ammoniaque ont été faites de 1902 à 1909,
au laboratoire d'analyses agricoles de Hanoi (1 ). Voici la quantité moyenne
apportée au sol annuellement et par hectare qui a été déterminée :
-
Io Acide Azotique :
Il varie entre i5 k. 484 :l 7° k 37;) correspondant à 20 k 250 et 94 k 950 de
nitrate de soude, dont le 1/3 seulement serait retenu par la terre.
2° Ammoniaque :
Il varie entre 18 k 487 et 5 k 403. En admettant comme pour l'acide azotique
que le sol n'en retienne que 1/2, la quantité mise à la portée de la plante repré-
sente une fumure de 23 k 480 à 5 k 690 de sulfate d'ammoniaque.
Le rôle le plus important assigné par l'indigène dans l'amélioration de sa
rizière, il le reconnait au fumier d'animaux domestiques. C'est pourquoi nous
devons veiller au développement du bétail et à sa conservation. Le Cambodge
est connu pour un pays d'élevage. Des renseignements recueillis l'année dernière,
à l'occasion d'une foire qui s'est tenue à Prek-Po (province de Srey-Santhor)
ont établi que la circonscription de Kompong-Cham dispose à elle seule de plus
de 70.000 bêtes à cornes de race autochtone. Ce bétail représente une valeur
intrinsèque de 2.500.000 piastres environ. Cependant pour ce qui constitue le
reste de l'élevage du pays, l'Administration locale ne dispose d'aucun renseigne-
ment, même approximatif, sur le dénombrement des animaux domestiques.
Si les statistiques douanières indiquent que depuis ces dernières années une
exportation importante s'est établie entre le Cambodge et Manille, il serait
difficile de démontrer que cette exportation est à l'heure actuelle en proportion
avec les ressources dont dispose l'élevage du pays. Il apparaît donc que le
recensement des solipèdes, bovidés et bubalins n'est plus à différer, afin de
prendre, s'il y a lieu, toutes mesures utiles dans l'intérêt même de l'élevage et
de l'Agriculture. Quant à la conservation du bétail, l'organisation et le fonction-
nement d'un service vétérinaire régional qui vient d'être créé pour les circons-
criptions de Kompong-Cham et de Kratié, rendra les plus incontestables services,
car il sera à l'égard des animaux domestiques, souvent atteints par des épizooties,
ce que l'assistance médicale est à l'égard des habitants jadis décimés par des
épidémies locales.
(1) Voir Bulletin Economique de l'Indochine n° 81 (nov.-déc. 1909) pp. 595 et suivantes ;
article de M. Aufray.
partie de ses éléments fertilisants, que l'eau de pluie ou d'inondation viendra
augmenter dans de légères proportions.
Des observations sur la composition des eaux de pluies en vue de rechercher
leur richesse en acide azotique et en ammoniaque ont été faites de 1902 à 1909,
au laboratoire d'analyses agricoles de Hanoi (1 ). Voici la quantité moyenne
apportée au sol annuellement et par hectare qui a été déterminée :
-
Io Acide Azotique :
Il varie entre i5 k. 484 :l 7° k 37;) correspondant à 20 k 250 et 94 k 950 de
nitrate de soude, dont le 1/3 seulement serait retenu par la terre.
2° Ammoniaque :
Il varie entre 18 k 487 et 5 k 403. En admettant comme pour l'acide azotique
que le sol n'en retienne que 1/2, la quantité mise à la portée de la plante repré-
sente une fumure de 23 k 480 à 5 k 690 de sulfate d'ammoniaque.
Le rôle le plus important assigné par l'indigène dans l'amélioration de sa
rizière, il le reconnait au fumier d'animaux domestiques. C'est pourquoi nous
devons veiller au développement du bétail et à sa conservation. Le Cambodge
est connu pour un pays d'élevage. Des renseignements recueillis l'année dernière,
à l'occasion d'une foire qui s'est tenue à Prek-Po (province de Srey-Santhor)
ont établi que la circonscription de Kompong-Cham dispose à elle seule de plus
de 70.000 bêtes à cornes de race autochtone. Ce bétail représente une valeur
intrinsèque de 2.500.000 piastres environ. Cependant pour ce qui constitue le
reste de l'élevage du pays, l'Administration locale ne dispose d'aucun renseigne-
ment, même approximatif, sur le dénombrement des animaux domestiques.
Si les statistiques douanières indiquent que depuis ces dernières années une
exportation importante s'est établie entre le Cambodge et Manille, il serait
difficile de démontrer que cette exportation est à l'heure actuelle en proportion
avec les ressources dont dispose l'élevage du pays. Il apparaît donc que le
recensement des solipèdes, bovidés et bubalins n'est plus à différer, afin de
prendre, s'il y a lieu, toutes mesures utiles dans l'intérêt même de l'élevage et
de l'Agriculture. Quant à la conservation du bétail, l'organisation et le fonction-
nement d'un service vétérinaire régional qui vient d'être créé pour les circons-
criptions de Kompong-Cham et de Kratié, rendra les plus incontestables services,
car il sera à l'égard des animaux domestiques, souvent atteints par des épizooties,
ce que l'assistance médicale est à l'égard des habitants jadis décimés par des
épidémies locales.
(1) Voir Bulletin Economique de l'Indochine n° 81 (nov.-déc. 1909) pp. 595 et suivantes ;
article de M. Aufray.
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