= 444 grains d'argent lit) — soit 84.6 du poids d'argent fin supposé contenu dans le taet conventionnel de Shanghai — Le pair de ce dernier s'obtient donc en divisant par 0,846 le prix de l'argent en barres sur le marché de Londres. Il s'agit bien entendu du pair monétaire ; et non pas du pair que l'on pourrait appeler commercial ou économique et qui est déterminé par la balance du commerce, et une série d'autres causes, et qui est, par conséquent, essentiellement variable.
Ce qui augmente encore les difficultés ce sont les conventions, les habitudes locales ou relatives à certains commerces, qui viennent s'ajouter aux différences de poids des taels (leang, en Chinois) et de titre — sans compter le change entre l'argent et la sapèque de cuivre, qui est restée, au fond l'unité monétaire, et dont la valeur varie d'une localité à l'autre.
Et ceci est vrai aussi, naturellement, pour le paiement de l'impôt. Le change du K'ou p'ing tael sera fixé par exemple à 2.000 ou 0.000 sapèques — ou seulement à 800 sapèques, par simple décision mandarinale, suivant que l'impôt sera perçu, en fait, en sapèques, avec une cote en argent, ou inversement.
La création des hôtels des nombreuses Monnaies provinciales, et leurs frappes, ont encore brouillé les choses dans ces dernières années, particulièrement la frappé dés pièces de 10 sapèques — qui théoriquement devait représenter 1 centième de dollar — Or, d'après un rapport récent de la Légation de France à Pékin, la valeur de ces pièces a baissé continuellement et vers la fin de l'année un dollar argent pouvait en acheter jusqu'à 135 dans le bassin du Yangtze, environ à 126 à Chefoo et de 110 à 117 dans les provinces du Nord. Le dommage est tel dit l'auteur de ce rapport que, dans un mémoire au Trône, Sheng Kung Pao propose au Gouvernement de racheter ces pièces au cours de 125 pour un dollar et de supporter l'énorme porte qui résulterait d'une telle opération.
Ce n'est donc pas du jour au lendemain que l'on verra se créer, en Chine, un système monétaire sain. Mais il n'en était pas moins nécessaire de signaler la décision impériale qui, fixant l'unité monétaire future — très future — maintient la Chine à l'étalon d'argent, alors que quelques personnes ne faisaient peut être l'illusion qu'elle allait s'attacher à l'étalon d'or, oubliant qu'elle en est eu réalité, dans sa masse, encore au cuivre dans ses transactions intérieures. A ce point de vue aussi la création d'une coupure du millième de tael est très intéressante, et conforme aux faits, aux capacités d'achat de l'ensemble de la nation. Mais comment, pratiquement, pourra-t-on créer cette monnaie en cuivre, sans une perte phénomé- nale pour le trésor ? Ce sera une des nombreuses pierres d'achoppement du nouveau système.
H. B.
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Exportations et Importations de Tchéfou (Chantoung) en 1909. - Nous ex- trayons du dernier rapport de notre Consul à Tchéfou, M. Guérin, les détails suivants sur des produits exportés du Chantoung, ou qu'on y importe, qui nous paraissent intéresser, indirec- tement tout au moins, la Colonie.
EXPORTATIONS
SOIES BRUTES. — Soies grèges sauvages. — L'industrie de la soie grège sauvage (raw wild silk) continue de se développer. Il a été exporté, en 1909, 11.800 piculs de soie dévidée à la main, contre 11.619 l'année précédente, et 2.234 piculs de soie provenant des filatures à vapeur (198 seulement en 1908). Sur ces 11.800 piculs de soie dévidée à la main, 764, valant 281.529 h. k. taëls, ont été expédiés directement au Japon; le surplus, soit 11.036 piculs, valant 4 millions 240.001 h. k. taëls, a été envoyé à Shanghai, qui es £ comme on sait, le grand marché des soies, pour être delà acheminé sur l'Europe, l'Amérique et l'Australie.
51 piculs de soie provenant des filatures mécaniques et d'une valeur de 21.899 h. k. taëls, ont été expédiés directement au Japon, et 2. 185 piculs, évalués à 937.380 h. k. taëls, ont pris la route de Shanghai.
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