et de Teo-Nong. Quelques-uns, plus purs, contenaient en majorité du latex de cet arbre, mais le tout s'est vendu au même prix et l'indigène en a retiré un bénéfice dû plus à l'offre qu'à la demande. A ce moment, en effet, les représen- tants des grandes maisons de Hanoi parcouraient ces régions pour acheter tout le caoutchouc possible, et. se faisaient entre eux une concurrence acharnée dans le but de monopoliser la production ; ils offraient alors à l'indigène un prix toujours plus élevé que celui que le concurrent venait de fixer et le picul du caoutchouc atteignit dans ces régions les prix ridicules de 150 à 200 piastres.
Depuis, les prix offerts étant revenus à un chiffre plus normal, beaucoup plus bas, les indigènes le trouvèrent insuffisant et ne se livrèrent plus à la récolte du caoutchouc.
INFLUENCES CLiMATÉRIQUES
Le Bleekrodea tonkinensis exige une longue série d'études quant à l'écoule- ment de son latex et l'époque à laquelle il est préférable de le saigner. Cette dernière variera suivant les lieux d'élection des peuplements. En effet, cet écoulement semble lié de la façon la plus étroite aux variations atmosphériques, et, dans le Haut-Tonkin où les froids se font sentir assez vivement en automne et en hiver, l'arbre semble retenir à ces époques son latex et ne lui donner libre cours qu'au printemps et en été. A l'appui de ce que nous venons de dire, nous pouvons citer les faits suivants : des arbres saignés en novembre et décembre dans la région de Bac-Kan n'ont donné qu'une quantité de lait très faible, alors que saignés en mai et juin ils ont fourni un écoulement qu'on peut évaluer à 350 grammes par arbre en deux heures, sur des arbres de taille moyenne (26 centimètres de diamètre). Au contraire, des spécimens saignés en décembre dans le bassin de la Rivière Noire, c'est-à-dire notablement plus au sud, ont eu un rendement aussi abondant que ceux de Bac-Kan en mai-juin (1).
Il est donc certain que la température a une action très nette sur la sortie du latex de cet arbre. Cette action demande à être étudiée avec soin sur la durée d'une année entière, aux différentes latitudes et altitudes auxquelles se rencontre ce végétal.
Il faudra déterminer également par des expériences répétées les heures de la journée auxquelles il convient le mieux de faire les saignées Étant donnée la sensibilité de cette espèce aux variations de température, il est à prévoir que celles faites trop tôt le matin ou trop tard le soir, dans ces régions où l'évapo- ration du sol est très active, ne donneront pas les meilleurs résultats et qu'il faudra, au contraire, choisir dans la journée les périodes où la température est moyenne pour pratiquer les incisions.
(1) Même observation que ci-dessus, page précédente. N. D. L'I. C.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer")France France/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
