cellules à cystolithes. Celles-ci se développent dans l'épiderme même, comme les poils et restent superficielles, en prenant une prépondérance de taille plus ou moins accentuée sur les cellules voisines. Les cystolithes sont pédonculés en forme de grappe, recouverts sur la partie renflée et aussi parfois sur la tige même de concrétions calcaires. Celles-ci transsudent même à travers l'épiderme et forment extérieurement, autour de l'insertion du pied de véritables plages
(d'après l'Agriculture pratique des pays chauds, janv. 1910)
calcaires, hérissées de crêtes, très analogues à celles des poils cystoli- thiques, quoique moins saillantes. C'est ce qui donne aux feuilles le toucher sableux qui les caractérise. Etant don- nées l'abondance des cystolithes et des poils cystolithiques et l'ad- jonction de ces concré- tions externes, il en ré- sulte un véritable em- pâtement de la surface foliaire, qui diminue notablement la perte
d'eau par transpiration ; d'ailleurs les stomates sont rares et ne se trouvent que sur la face inférieure du limbe. C'est en somme là un dispositif réalisé par la plante pour résister aux périodes de sécheresse et, d'après cet exemple typique, il nous paraîtrait rationnel de généraliser dans ce sens le rôle des cystolithes.
Les laticifères paraissent dans la feuille localisés le long des nervu- res ; dans tous les cas s'ils existent dans le parenchyme, ils y seraient fort rares.
Le pétiole et les grosses nervures portent des poils cystolithiques sur leur épiderme; l'écorce y est fortement collenchymateuse dans sa partie externe, parenchymateuse au contraire dans sa région profonde, qui seule renferme des laticifères et présente quelques cellules à oxalate.
L'arc libéro-ligneux est à peu près fermé et constitué par deux séries de fascicules, l'une inférieure, l'autre supérieure, qui viennent se toucher par leurs bords ; à l'intérieur de cet anneau on aperçoit quelques petits îlots purement libériens, contenant d'ailleurs de l'oxalate comme le liber périphérique. L'anneau libéro-ligneux n'est protégé par aucun sclérenchyme.
Enfin dans la partie centrale (médullaire), on voit nettement des cellules contenant du latex qui correspondent aux laticifères articulés de la moelle de la tige.
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