rapprochent le Teo-Nong des deux Bleekrodea connus, nous n'avons pas pensé devoir créer un genre nouveau.
Anatomie
Nous laissons de côté la description de la racine et des tubercules aquifères pour arriver de suite à la description de la partie la plus importante de la plante au point de vue qui nous occupe : 3° Tige.
a) Epiderme et écorce. — L'épiderme de la tige porte dans des poils cystoli- thiques très abondants, analogues à ceux que nous décrirons un peu plus loin à propos de la feuille. Au-dessous de lui, constituant l'écorce primaire, on ren- contre d'abord deux assises collenchymateuses dépourvues de chlorophylle, puis deux assises de cellules à parois plus minces, abondamment pourvues de chloro- leucites et formant un véritable manchon de tissu assimitateurs ; les assises sous-jacentes ne renferment au contraire que quelques grains de pigment vert, d'autant moins qu'elles sont plus profondes. Les deux premières sont assez nettement collenchymateuses, le reste de l'écorce, comprenant 2 à 3 assises, est formé de cellules à parois de moins en moins épaissies, dont la dernière confine aux fibres péricycliques.
C'est en dedans de la couche chrorophyllienne et contre elle que se dévelop- pent les premiers prolongements laticifères ; ils sont d'ailleurs vite comprimés et oblitérés par la prolifération des tissus secondaires et remplacés par des laticifères plus profonds, voisins des fibres péricycliques.
L'assise génératrice subérophellodermique apparait dans l'assise sous-épider- mique ; elle produit rapidement 4 à 5 assises de liège et 2 ou 3 de phelloderme , celui-ci est rempli de nombreux cristaux rhombiques d'oxalate de calcium. Pen- dant ce temps, le collenchyme sous-jacent épaissit fortement ses membranes et donne un certain nombre de cellules scléreuses à parois canaliculées. Les cellules dont les parois sont restées minces s'étirent tangentiellement, se séparent plus ou moins les unes des autres, laissant entre elles des méats et même des lacunes et se subdivisent par apparition de cloisons radiales ; en même temps se diffé- rencient les laticifères profonds de l'écorce et apparaissent des mâcles d'oxalate dans la région endodermique.
b) Cylindre central. — Le cylindre centre est entouré d'un cerc'e discontinu de fibres péricycliques ; celles-ci sont agencées en gros ilots, séparés par du parenchyme; elles ont une lumière réduite, des parois très épaisses, dépourvues d'ornements, de nature cellulosique et dans lesquelles on distingue nettement les zones d'accroissement.
Le liber primaire est écrasé contre les fibres péricycliques et ses cellules dé- formées réagissent à la compression par un fort épaississement de leurs parois ; il renferme de nombreuses mâles.
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