Nous croyons intéressant de noter ici les exportations de l'île d'Hainan et du Siam dans ces dernières années, par comparaison.
TÊTES DE BÉTAIL
r 1906 8.26 1 Hainan (port de Hoihow).< 1907 5.911 ( 1908 6.628 1 9°5-6 (années du icr 2 193 Siam (Bangkok). j 1906-7 avril au 3i 3.668 v 1907-8 mars) 2.896
On voit qu'à en juger par les seules exportations de la province de Phu-yen (Sud Annam) les disponibilités en bétail de l'Indochine seraient beaucoup plus fortes que celles du Siam [qui exporte surtout il est vrai (Laos Siamois) par voie de terre sur la Birmanie] et de l'île d'Hainan.
Mais il y a eu évidemment abus puisqu'en Annam, au 1 aos, et au Cambodge, les Chefs d'Admi- nistration locale ont estimé — ou estiment nécessaire de prendre les mesures que nous avons citées plus haut.
Ces restrictions à l'exportation s'expliquent par l'obligation où se trouve souvent, dans ce pays, l'Administration de se substituer à l'imprévoyance de l'indigène. Celui-ci, par l'appât d'un gain immédiat, ou dans la nécessité où il se trouve, parfois, de se procurer, par un moyen quelconque, de l'argent liquide, se débarasse parfois imprudemment de son bétail. Or un cheptel abondant est particulièrement nécessaire dans un milieu où des épizooties désastreuses (comme celle qui a sévi au Tonkin en 1908 par exemple) fait parfois des vides énormes dans les animaux nécessaires aux labours.
D'autre part, le jour où des mesures de prophylaxie, etc. pourraient être partout appliquées en Indochine, l'exportation du bétail parait devoir redevenir une source de revenus pour la population, avec les ressources naturelles et les « possibilités » en bétail de certaines régions de la Colonie, surtout tant que la demande de l'extérieur continuera. Or aux Philippines notamment, malgré les efforts couronnés de succès du Service Vétérinaire, le capital — bétail de l'Archipel, dilapide ici aussi par la peste bovine, etc, n'est certainement pas encore reconstitué.
H. B.
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La main-d'œuvre dans les plantations de caoutchouc de la Péninsule Malaise. — Une des dernières assemblées de la grande association des planteurs de la Péninsule Malaise (« Planters Association of Malaya »; Agricultural Bulletin of the Straits, etc.; avril 1910 ) s'est préoccupée de cette question vitale de la main-d'œuvre pour les plantations de caoutchouc, dont l'importance est de nouveau signalée dans l'article publié ci-dessus sur l'avenir du caoutchouc de plantation.
D'après les derniers renseignements officiels, le nombre de coolies employés, fin 1908, sur les plantations des Straits Settlements (Malacca, Penang, Province Wellesley) et des Etats Fédérés Malais (y compris Johore) était de 78.000 ; dont 70.000 environ pour le caoutchouc seul, Les planteurs comptent que, dans cinq ans, il y aura au moins 120.000 hectares (300.000 acres) en exploitation ; et estiment, que, pour les saignées, et le travail général d'une plantation, il faut au moins un coolie pour 2 acres, (o H 80). Ils estiment, d'autre part, que la superficie plantée aura, à ce moment, au moins doublé ; et le nombre des coolies nécessaires aux plantations de la Péninsule Malaise sera, à ce moment là, d'au moins 228.000.
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