Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1910-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1910 01 mars 1910
Description : 1910/03/01 (A13,N83)-1910/04/30. 1910/03/01 (A13,N83)-1910/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6533128k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
- 218 -
Quand l'aviador a vendu la récolte apportée par le patron ~seringuero, généra-
lement en avril, ils règlent leurs comptes, déduction faite de l'intérêt (qui irir-it
de 10 à 2.5%) (') des sommes avancées au patron (2). Celui-ci, à son tour, règfe
ses seringueros, déduction faite de la valeur des avances en nature consenties
aux seringueros — et qui leur sont comptées d'autant plus cher que le patron,
— auquel ces mêmes marchandises sont sur-facturées, — vil lui-même de crédit,
et doit défalquer de ses bénéfices l'intérêt qu'on lui prend. Il en résulte que
l'ouvrier récolteur, généralement engagé pour quatre ans, durée d'exploitation
d'une « estrada », se trouve souvent en dette vis à vis du « patrao », et obligé de
rester; de même que celui-ci est en dette vis à vis de l'aviador, et celui-ci, dans
certains cas, vis à vis des maisons d'exportation ou de ses fournisseurs. Les gains
des « patraos » et des « seringueros » sont d'ailleurs repris partiellement par les
bailleurs de fonds réciproques dans les grandes dépenses qui suivent, au retour
à Manaos, les dures privations de la campagne de cueillette. Ces difficultés des
communications dans une partie du territoire exploité, et qui sont précisément la
cause initiale du système des avances (aviamento) ; les conditions climatériques
et hygièniques souvent déplorables dans lesquelles vivent les récolteurs, avec
leurs conséquences au point de vue des maladies, (paludisme, fièvre jaune, béri-
béri, maladies d'yeux causées par le système d'enfumage ; la mortalité attein-
drait en moyenne 10 chez les « seringueros ») ; - la cherté générale de la
vie dans un immense territoire qui ne consacre que des parcelles infumes de son
sol à l'agriculture, et est obligé d'importer presque toute la nourriture des
« seringueros » e::) et de la population de ses très rares villes ; - l'exagération
des droits à l'importation qui atteignent jusqu'à 50 %, d'une valeur souvent
arbitrairement surélevée par les estimations de la douane ; — la multiplicité
des taxes (taxes cc fédérales », taxes de « l'Etat», taxes des « municipes ») ; — les
complications, autrefois souvent désastreuses, mais maintenant bien atténuées
du change (4) ; - toutes ces causes physiques, sociales, économiques doivent
(1) C'est le chiffre cité par M. Perrot, d'après les articles de Sandman dans le Tropen-
pflanzer de 1908. Il faut ajouter que, d'après Plane (L'Amazonie p. 56), les aviadores
livrent leurs marchandises au « patrao » avec une majoration de 25 à 70 sur leur prix de
revient.
(2) Certains aviadores auraient, d'après M. Plane, des découverts qui atteindraient de 10
à 15 millions de francs.
(3) Il faut faire exception pour certaines « seringuaes » établies à proximité de certaines
rivières, dans le Bas Amazone, et exploitées par une population sédentaire de métis indiens-
portugais qui font en ,même temps quelques cultures, mais leur proportion est insignifiante
relativement aux immenses étendues exploitées par le système de l'aviamento.
(4) Le change moyen à Rio sur Londres s'est maintenu à, I sh 3 d (en banque 90 jours)
pendant toute l'année 1908. M. Plane rappelle que d'avril 1900 à ayril 1901, par exemple, le
change du milreis haussa de 7, 5 à 13 pence, correspondant, en outre, à une baisse du caout-
chouc sur les marchés consommateurs. Le prix local du kilogramme de caoutchouc, qui était
Quand l'aviador a vendu la récolte apportée par le patron ~seringuero, généra-
lement en avril, ils règlent leurs comptes, déduction faite de l'intérêt (qui irir-it
de 10 à 2.5%) (') des sommes avancées au patron (2). Celui-ci, à son tour, règfe
ses seringueros, déduction faite de la valeur des avances en nature consenties
aux seringueros — et qui leur sont comptées d'autant plus cher que le patron,
— auquel ces mêmes marchandises sont sur-facturées, — vil lui-même de crédit,
et doit défalquer de ses bénéfices l'intérêt qu'on lui prend. Il en résulte que
l'ouvrier récolteur, généralement engagé pour quatre ans, durée d'exploitation
d'une « estrada », se trouve souvent en dette vis à vis du « patrao », et obligé de
rester; de même que celui-ci est en dette vis à vis de l'aviador, et celui-ci, dans
certains cas, vis à vis des maisons d'exportation ou de ses fournisseurs. Les gains
des « patraos » et des « seringueros » sont d'ailleurs repris partiellement par les
bailleurs de fonds réciproques dans les grandes dépenses qui suivent, au retour
à Manaos, les dures privations de la campagne de cueillette. Ces difficultés des
communications dans une partie du territoire exploité, et qui sont précisément la
cause initiale du système des avances (aviamento) ; les conditions climatériques
et hygièniques souvent déplorables dans lesquelles vivent les récolteurs, avec
leurs conséquences au point de vue des maladies, (paludisme, fièvre jaune, béri-
béri, maladies d'yeux causées par le système d'enfumage ; la mortalité attein-
drait en moyenne 10 chez les « seringueros ») ; - la cherté générale de la
vie dans un immense territoire qui ne consacre que des parcelles infumes de son
sol à l'agriculture, et est obligé d'importer presque toute la nourriture des
« seringueros » e::) et de la population de ses très rares villes ; - l'exagération
des droits à l'importation qui atteignent jusqu'à 50 %, d'une valeur souvent
arbitrairement surélevée par les estimations de la douane ; — la multiplicité
des taxes (taxes cc fédérales », taxes de « l'Etat», taxes des « municipes ») ; — les
complications, autrefois souvent désastreuses, mais maintenant bien atténuées
du change (4) ; - toutes ces causes physiques, sociales, économiques doivent
(1) C'est le chiffre cité par M. Perrot, d'après les articles de Sandman dans le Tropen-
pflanzer de 1908. Il faut ajouter que, d'après Plane (L'Amazonie p. 56), les aviadores
livrent leurs marchandises au « patrao » avec une majoration de 25 à 70 sur leur prix de
revient.
(2) Certains aviadores auraient, d'après M. Plane, des découverts qui atteindraient de 10
à 15 millions de francs.
(3) Il faut faire exception pour certaines « seringuaes » établies à proximité de certaines
rivières, dans le Bas Amazone, et exploitées par une population sédentaire de métis indiens-
portugais qui font en ,même temps quelques cultures, mais leur proportion est insignifiante
relativement aux immenses étendues exploitées par le système de l'aviamento.
(4) Le change moyen à Rio sur Londres s'est maintenu à, I sh 3 d (en banque 90 jours)
pendant toute l'année 1908. M. Plane rappelle que d'avril 1900 à ayril 1901, par exemple, le
change du milreis haussa de 7, 5 à 13 pence, correspondant, en outre, à une baisse du caout-
chouc sur les marchés consommateurs. Le prix local du kilogramme de caoutchouc, qui était
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Jardin d'agronomie tropicale Jardin d'agronomie tropicale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Jardin d'agronomie tropicale" or dc.contributor adj "Jardin d'agronomie tropicale")Institut national d'agronomie de la France d'outre mer Institut national d'agronomie de la France d'outre mer /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer" or dc.contributor adj "Institut national d'agronomie de la France d'outre mer") France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 116/169
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6533128k/f116.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6533128k/f116.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6533128k/f116.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6533128k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6533128k