II°. - AMÉRIQUE CENTRALE ET AMÉRIQUE DU SUD Dans un article récent du Journal d'Agriculture tropicale Ino du 31 janvier 1.1.I M.. le Dr Pèhx GIssoïy Sefer, nement mexicain », évaluait les plantations de Castilloa au MEXIQUE à plus de 50.600 hectares — et la production actuelle à 543 tonnes. On peut se demander quel est réellement l'avenir de ces plantations (1) '- mais enfin elles fourniront, vaille que vaille, un appoint à la production mondiale.
(1) Rendements du Castilloa elastica. — 11 est extrêmement difficile de se faire une idée nette des rendements et de la situation exacte du Castilloa elastica. Les renseignements sont très contradictoires, et quelquefois chez le même informateur. Dans le n° d'avril 1909 du J. A. T. par exemple, M. H. Pittier, spécialiste attaché au Département d'Agriculture des Elats-Unis, qui s'occupe, depuis plusieurs années, de la question du Castilloa, qu'il a étudié dans son milieu, disait que « l'enthousiasme manifesté à l'origine pour la culture du Castilloa « ne s'est ni soutenu ni propagé. Presque toutes les plantations existantes ont de huit à douze « ans (M. P. écrivait en février 1909), et la condition des plus anciennes semble démontrer « clairement que l'arbre ne résiste que pour un court espace de temps à des saignées répétées ».
Il n'en concluait pas moins, d'une façon ambigüe, que : & si d'une part, il est bien certain « que les vues optimistes émises par divers auteurs au sujet de l'avenir de la culture du a Castilloa n'ont souffert jusqu'ici aucune contradition sérieuse, il n'en est pas moins vrai qu'il « faut en rabattre, et beaucoup, quand il s'agit du rendement probable des plantations » — et, d'autre part, tout indiquant des rendements de 100 à 150 grammes de caoutchouc par arbre et par an, et « probablement pour un temps limité « - il ajoutait que « même dans « ces conditions, une entreprise de ce genre peut être très profitable » (?, ce point d'inter- rogation n'est pas de M. P.), — surtout si elle est combinée avec d'autres (, entreprises « agricoles et menée d'accord avec les règles d'une saine économie ». M. P. insiste — (et bien des capitalistes doivent se mordre les doigts de n'avoir pas écouté plus tôt les avis des « botanistes » à ce sujet) — sur les grandes différences, au point de vue caoutchoutifère, des diverses espèces de Castilloa, trop peu remarquées jusqu'ici.
D'autre part, M. Pehr Olsson Seffer, qui a voyagé au Mexique et dans le Centre-Amérique après M. Pittier, ne fait aucune restriction dans une longue étude parue dans le Tropical Life de M Harold Hamel Smith de 1909, et M. le Dr Preuss, l'agronome tropical allemand bien connu, table sur des rendements, non plus de 100 à 150 gr. par arbre — mais de 200 kilogs.
à l'hectare (180 Ibs. à l'acre) pour les plantations allemandes de Castilloa en Nouvelle Guinée et à Samoa. (?).
Les hommes d'affaires américains paraissent en général, assez découragés par leurs essais en Amérique centrale, où les plantations de Castilloa avaient donné lieu, comme l'Hévéa en ce moment, à un boom déraisonnable. Ainsi s'expliquerait l'abstention, qui a été remarquée, des capitalistes des Etats-Unis dans les lancements récents d'affaires de caoutchouc en « Moyen-Orient ». — D'autre part, deux articles récents de M. Hermessen (India Rubber World, février et mars 1910), sur les plantations de Castilloa dans l'Etat de Chiapas, au Mexique, où sont concentrées les plus grosses plantations, indiquent, d'après des relevés faits sur place en août 1909, un rendement moyen de 70 grammes par an pour les arbres âgés de 4 à 8 ans qui sont saignés 3 fois par an. La densité de la plantation aménagée (on plante plus serré au début, et on éclaircit par des saignées à blanc ; système très discutable) serait de 3oo Castilloa à l'acre, soit 750 à l'hectare, ce qui ne donnerait néanmoins que 52 kilogs 1/2 à l'hectare. Un bon récolteur pourrait récolter 22 litres de latex par jour représentant 3 kilogs - 1 /2 de caoutchouc marchand. Ces chiffres se réfèrent à la plantation. « La Zalcualpa » qui se
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