Presse et revues
302 pages
Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1911-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 26415 Nombre total de vues : 26415
Description : 01 janvier 1911 01 janvier 1911
Description : 1911/01/01 (A11,N1)-1911/06/30. 1911/01/01 (A11,N1)-1911/06/30.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : BIPFPIG976 Collection numérique : BIPFPIG976
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6532995f
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/08/2013
— 9 —
Les pays qui en consomment le plus sont l'Angleterre et les Etats-Unis,
puis l'Allemagne et la France.
Comme la principale espèce productrice est l'Hevea, qui prend le nom
de Para dans le commerce, il s'en suit que c'est ce caoutchouc qui donne la
cote sur les marchés ; les autres espèces suivent exactement et à un taux
inférieur ses fluctuations, sauf toutefois le caoutchouc de plantations qui
arrive parfois à dépasser le cours du Para.
Pour donner une idée des variations du prix du caoutchouc dans ces
dernières années, on ne peut mieux faire qu'en relevant le graphique formé
par les cotes mensuelles du Para. Vers la fin de 1907, un grand mouvement
de baisse se produisit sur le marché ; cette baisse atteignit son maximum
en mars 1908. Intimement lié à la prospérité économique de l'Amérique, le
cours s'abaissait en même temps que s'accusait la crise monétaire des
Etats-Unis : le kilogramme de caoutchouc valait 7 fr. 70, prix qui ne s'était
pas vu depuis de nombreuses années. Peu à peu, après l'inévitable gêne
qui suivit ce désastre, les cours remontèrent de plus en plus, activés surtout
par la consommation américaine qui prétend faire concurrence aux fabri-
ques européennes dans la confection des pneumatiques pour cycles et
automobiles. Les achats dans ces derniers tmps ont été si considérables
qu'en l'espace de cinq mois (décembre 1909 à avril 1910) les cours sont
passés de 20 fr. 65 à 34 fr. 50. On faisait même prévoir 40 francs. Il n'en est
rien, momentanément, tout au moins, car les cours de mai 1910 sont redes-
cendus à 28 francs. Ainsi le caoutchouc de Para a valu, en avril 1910, quatre
fois et demie ce qu'on le payait en mars 1908 (1).
Cette hausse quasi insolite paraît pouvoir être dénoncée comme liée au
mouvement financier en faveur des actions « Caoutchouc de plantations »
qui, en l'espace de quatre à cinq mois, ont atteint des prix incroyables,
passant de 20 francs à plusieurs centaines de francs. A ce propos, la
remarque faite par Vilbouchevitch en 1902 relativement aux sociétés
mexicaines de culture du Castilloa prend un intérêt nouveau ; il écrivait :
« Il y a lieu d'avertir le public de se méfier lorsqu'une compagnie parle
« de caoutchouc exporté de sa plantation ; le plus souvent, il s'agit
« simplement de caoutchouc extrait d'individus spontanés faisant partie de la
« propriété en question, et c'est exprès que le prospectus aura laissé planer
« le doute dans le but d'établir la confusion entre ce caoutchouc de forêt
« naturelle et le caoutchouc encore inexistant de ces plantations, quelquefois
« inexistantes. »
Plus récemment encore, en 1909, nous trouvons un nouveau fait qui
vient appuyer les arguments ci-dessus, dans la lecture du discours prononcé
au concours agricole de Penang par sir John Anderson, gouverneur des
Straits Settlements, le 9 août 1909.
Le Journal d'Agriculture Tropicale, dans son n° 100 du mois d'octobre
1909, publie de ce discours l'extrait suivant :
« Nous sommes en plein emballement à la suite de la hausse imprévue
« du caoutchouc et des actions des sociétés de plantations. Je vois là, pour
« notre industrie à peine éclose, un grand danger qu'il est impossible de
« regarder sans appréhension. Une industrie est souvent compromise lors-
« qu'elle accuse des fluctuations aussi marquées et aussi rapides. »
Et développant sa pensée, il ajoute ces mots qui pourraient presque
servir de conclusion à la première partie de ce travail :
(1) Voir page 10 : Conclusion.
Les pays qui en consomment le plus sont l'Angleterre et les Etats-Unis,
puis l'Allemagne et la France.
Comme la principale espèce productrice est l'Hevea, qui prend le nom
de Para dans le commerce, il s'en suit que c'est ce caoutchouc qui donne la
cote sur les marchés ; les autres espèces suivent exactement et à un taux
inférieur ses fluctuations, sauf toutefois le caoutchouc de plantations qui
arrive parfois à dépasser le cours du Para.
Pour donner une idée des variations du prix du caoutchouc dans ces
dernières années, on ne peut mieux faire qu'en relevant le graphique formé
par les cotes mensuelles du Para. Vers la fin de 1907, un grand mouvement
de baisse se produisit sur le marché ; cette baisse atteignit son maximum
en mars 1908. Intimement lié à la prospérité économique de l'Amérique, le
cours s'abaissait en même temps que s'accusait la crise monétaire des
Etats-Unis : le kilogramme de caoutchouc valait 7 fr. 70, prix qui ne s'était
pas vu depuis de nombreuses années. Peu à peu, après l'inévitable gêne
qui suivit ce désastre, les cours remontèrent de plus en plus, activés surtout
par la consommation américaine qui prétend faire concurrence aux fabri-
ques européennes dans la confection des pneumatiques pour cycles et
automobiles. Les achats dans ces derniers tmps ont été si considérables
qu'en l'espace de cinq mois (décembre 1909 à avril 1910) les cours sont
passés de 20 fr. 65 à 34 fr. 50. On faisait même prévoir 40 francs. Il n'en est
rien, momentanément, tout au moins, car les cours de mai 1910 sont redes-
cendus à 28 francs. Ainsi le caoutchouc de Para a valu, en avril 1910, quatre
fois et demie ce qu'on le payait en mars 1908 (1).
Cette hausse quasi insolite paraît pouvoir être dénoncée comme liée au
mouvement financier en faveur des actions « Caoutchouc de plantations »
qui, en l'espace de quatre à cinq mois, ont atteint des prix incroyables,
passant de 20 francs à plusieurs centaines de francs. A ce propos, la
remarque faite par Vilbouchevitch en 1902 relativement aux sociétés
mexicaines de culture du Castilloa prend un intérêt nouveau ; il écrivait :
« Il y a lieu d'avertir le public de se méfier lorsqu'une compagnie parle
« de caoutchouc exporté de sa plantation ; le plus souvent, il s'agit
« simplement de caoutchouc extrait d'individus spontanés faisant partie de la
« propriété en question, et c'est exprès que le prospectus aura laissé planer
« le doute dans le but d'établir la confusion entre ce caoutchouc de forêt
« naturelle et le caoutchouc encore inexistant de ces plantations, quelquefois
« inexistantes. »
Plus récemment encore, en 1909, nous trouvons un nouveau fait qui
vient appuyer les arguments ci-dessus, dans la lecture du discours prononcé
au concours agricole de Penang par sir John Anderson, gouverneur des
Straits Settlements, le 9 août 1909.
Le Journal d'Agriculture Tropicale, dans son n° 100 du mois d'octobre
1909, publie de ce discours l'extrait suivant :
« Nous sommes en plein emballement à la suite de la hausse imprévue
« du caoutchouc et des actions des sociétés de plantations. Je vois là, pour
« notre industrie à peine éclose, un grand danger qu'il est impossible de
« regarder sans appréhension. Une industrie est souvent compromise lors-
« qu'elle accuse des fluctuations aussi marquées et aussi rapides. »
Et développant sa pensée, il ajoute ces mots qui pourraient presque
servir de conclusion à la première partie de ce travail :
(1) Voir page 10 : Conclusion.
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