Titre : Bulletin économique : publié... par le Gouvernement général : colonisation, agriculture, commerce, industrie, élevage... / Colonie de Madagascar et dépendances
Auteur : Madagascar. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie officielle (Tananarive)
Date d'édition : 1911-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344252808
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1911 01 janvier 1911
Description : 1911/01/01 (A11,N1)-1911/06/30. 1911/01/01 (A11,N1)-1911/06/30.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Publications officielles... Collection numérique : Publications officielles étrangères ou intergouvernementales
Description : Collection numérique : Thème : Sciences sociales Collection numérique : Thème : Sciences sociales
Description : Collection numérique : Zone géographique : Océan... Collection numérique : Zone géographique : Océan indien
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Zone géographique :... Collection numérique : Zone géographique : Afrique centrale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6532995f
Source : CIRAD, 2013-107900
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/08/2013
— 119 —
stats habituels et avec ses variations ordinaires de plus ou moins grande
pilosité, le Cryptostegia Maclagascariensis. Cette espèce coexiste donc avec
l'autre à partir de Tulear jusqu'à l'extrême Sud-Ouest.
Les lombiri sont, au surplus, dans toute cette contrée, assez délaissés
comme plantes à caoutchouc, et les Mahafaly se servent surtout du latex
pour s'empoisonner.
Beaucoup plus exploité partout où il croît est le Marsdenia verrucosa,
ou bokabe. Dans cette autre asclépiadée, que l'un de nous a déjà eu l'occa-
sion (1) de signaler autrefois dans l'Ouest, mais qui, nous pouvons l'ajouter
aujourd'hui, ne descend cependant pas jusque dans l'extrême Sud et manque
notamment dans le bassin du Menarandra, la partie qu'utilisent les Bara
est le fruit. Chaque pied peut fournir de 20 à 40 de ces follicules, qui
donnent chacun, en moyenne, 60 centigrammes de caoutchouc.
Un peu avant qu'ils soient arrivés à maturité complète, ces fruits —
dont il existe dans l'Ouest une variété presque lisse — sont récoltés et
portés au village. Là, les femmes et les enfants en coupent successivement
les deux extrémités, qu'ils font égoutter, après chaque sectionnement, au-
dessus d'un treillis sous lequel est placé un récipient.
Le caoutchouc obtenu est d'abord assez tenace et de bon aspect, mais
il devient rapidement poisseux et son mélange avec les meilleures sortes
ne peut donc que déprécier celles-ci. C'est même certainement à ce fait
qu'il faut attribuer les prix inférieurs offerts généralement sur les marchés
pour les caoutchoucs qui proviennent de Morondava et de Tulear.
Remarquons que ceci confirme ce qu'écrivait en 1904 l'un de nous, dans
l'article plus haut rappelé. Après avoir indiqué que, d'après les renseigne-
ments donnés par les indigènes au lieutenant Hegelbacher, le caoutchouc de
bokabe serait très bon, il ajoutait : « Cette différence (coagulation du latex
des fruits, au lieu de celle du latex des tiges, comme dans le Boina) ne nous
laisse pas néanmoins supposer que ce soit la cause de la valeur que, à
Andranopasy, on attribue au caoutchouc du bokabe. Ou alors il faudrait
admettre une très grande supériorité du latex des fruits sur celui des
branches, puisque ce caoutchouc de tige de Marsdenia est tout à fait inférieur.
Il est plus vraisemblable qu'il y a dans cette appréciation des Sakalaves du
Menabe, si elle est générale, une erreur à combattre ».
Sans valoir peut-être le caoutchouc de Landolphia sphaerocarpa, les
autres caoutchoucs de l'Ouest, donnés par ces deux autres lianes qui sont le
vahimainty et le kompitso, sont bien supérieurs au produit du bokabe.
Le vahimainty ou langalora (et non angalora) a été déterminé, il y a
deux ans, par l'un de nous (2) comme une espèce d'un nouveau genre
d'Asclépiadées Sécamonées, le genre Secamonopsis. C'est le Secamonopsis
Madagascariensis. Et nous avons cru devoir créer ce nouveau genre pour des
raisons que, puisque l'occasion s'en présente, il est à propos de redire ici.
Les inflorescences, dans le vahimainty, sont des cymes allongées assez
lâches, plusieurs fois divisées. Les fleurs, qui sont jaunes, sont petites, de
2 millimètres environ. Les sépales, soudés seulement à la base, sont ovales,
(1) H. Jumelle : Quelques plantes à caoutchouc de l'Ouest de Madagascar (Revue des
Cultures coloniales, 5 avril 1904).
(2) H. Jumelle: Le Langalora et le Kompltso dans le Sud-Ouest de Madagascar (Le Caout-
chouc et la Outta-Percha, octobre 1908). Nous avons dit ailleurs encore que ce genre Seca-
monopsis constitue ainsi le quatrième genre des Sécamonées, avec les Secamonc, les Toxo-
carpus et le Menabea venenata. Nous rangerons, en effet, pour les raisons que nous avons
données, ce Menabea parmi ces Sécamonées, et non parmi les Périplocées, comme M. Perrot,
ou les Cynanchées, comme M. Heckel (voir : H. Jumelle et H. Perrier de la Bathie : Les
Asclépiadées, in Annales du Musée colonial de Marseille, 1908, p. 215).
stats habituels et avec ses variations ordinaires de plus ou moins grande
pilosité, le Cryptostegia Maclagascariensis. Cette espèce coexiste donc avec
l'autre à partir de Tulear jusqu'à l'extrême Sud-Ouest.
Les lombiri sont, au surplus, dans toute cette contrée, assez délaissés
comme plantes à caoutchouc, et les Mahafaly se servent surtout du latex
pour s'empoisonner.
Beaucoup plus exploité partout où il croît est le Marsdenia verrucosa,
ou bokabe. Dans cette autre asclépiadée, que l'un de nous a déjà eu l'occa-
sion (1) de signaler autrefois dans l'Ouest, mais qui, nous pouvons l'ajouter
aujourd'hui, ne descend cependant pas jusque dans l'extrême Sud et manque
notamment dans le bassin du Menarandra, la partie qu'utilisent les Bara
est le fruit. Chaque pied peut fournir de 20 à 40 de ces follicules, qui
donnent chacun, en moyenne, 60 centigrammes de caoutchouc.
Un peu avant qu'ils soient arrivés à maturité complète, ces fruits —
dont il existe dans l'Ouest une variété presque lisse — sont récoltés et
portés au village. Là, les femmes et les enfants en coupent successivement
les deux extrémités, qu'ils font égoutter, après chaque sectionnement, au-
dessus d'un treillis sous lequel est placé un récipient.
Le caoutchouc obtenu est d'abord assez tenace et de bon aspect, mais
il devient rapidement poisseux et son mélange avec les meilleures sortes
ne peut donc que déprécier celles-ci. C'est même certainement à ce fait
qu'il faut attribuer les prix inférieurs offerts généralement sur les marchés
pour les caoutchoucs qui proviennent de Morondava et de Tulear.
Remarquons que ceci confirme ce qu'écrivait en 1904 l'un de nous, dans
l'article plus haut rappelé. Après avoir indiqué que, d'après les renseigne-
ments donnés par les indigènes au lieutenant Hegelbacher, le caoutchouc de
bokabe serait très bon, il ajoutait : « Cette différence (coagulation du latex
des fruits, au lieu de celle du latex des tiges, comme dans le Boina) ne nous
laisse pas néanmoins supposer que ce soit la cause de la valeur que, à
Andranopasy, on attribue au caoutchouc du bokabe. Ou alors il faudrait
admettre une très grande supériorité du latex des fruits sur celui des
branches, puisque ce caoutchouc de tige de Marsdenia est tout à fait inférieur.
Il est plus vraisemblable qu'il y a dans cette appréciation des Sakalaves du
Menabe, si elle est générale, une erreur à combattre ».
Sans valoir peut-être le caoutchouc de Landolphia sphaerocarpa, les
autres caoutchoucs de l'Ouest, donnés par ces deux autres lianes qui sont le
vahimainty et le kompitso, sont bien supérieurs au produit du bokabe.
Le vahimainty ou langalora (et non angalora) a été déterminé, il y a
deux ans, par l'un de nous (2) comme une espèce d'un nouveau genre
d'Asclépiadées Sécamonées, le genre Secamonopsis. C'est le Secamonopsis
Madagascariensis. Et nous avons cru devoir créer ce nouveau genre pour des
raisons que, puisque l'occasion s'en présente, il est à propos de redire ici.
Les inflorescences, dans le vahimainty, sont des cymes allongées assez
lâches, plusieurs fois divisées. Les fleurs, qui sont jaunes, sont petites, de
2 millimètres environ. Les sépales, soudés seulement à la base, sont ovales,
(1) H. Jumelle : Quelques plantes à caoutchouc de l'Ouest de Madagascar (Revue des
Cultures coloniales, 5 avril 1904).
(2) H. Jumelle: Le Langalora et le Kompltso dans le Sud-Ouest de Madagascar (Le Caout-
chouc et la Outta-Percha, octobre 1908). Nous avons dit ailleurs encore que ce genre Seca-
monopsis constitue ainsi le quatrième genre des Sécamonées, avec les Secamonc, les Toxo-
carpus et le Menabea venenata. Nous rangerons, en effet, pour les raisons que nous avons
données, ce Menabea parmi ces Sécamonées, et non parmi les Périplocées, comme M. Perrot,
ou les Cynanchées, comme M. Heckel (voir : H. Jumelle et H. Perrier de la Bathie : Les
Asclépiadées, in Annales du Musée colonial de Marseille, 1908, p. 215).
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