Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois d'août 1902.
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de diamètre. Les graines portent à leur sommet la base proéminente du style ; elles ne sont pas pédicellées. L'odeur et le goùt de ces graines sont très forts. Les Cambodgiens donnent à cette plante le nom de mereck prey ou celui de mereck ansai (liane à lièvre), Nous ne possédons en ce moment qu'un échantillon du mak sang laotien qui nous a été récemment adressé par >j l'Administrateur, commissaire du Gouvernement à Xieng-khouang, mais nous nous efforçons de recueillir tous les échantillons de cette nature en quantités suffisantes dans le but d'obtenir des indications utiles sur l'emploi des semences très aromatiques de ces différentes e es de poivres sauvages.
1 Peut-être nous sera-t-il révelé la possibilité d'extraire des semences de quelques-unes d'entre elles de la pipérine, dont un dérivé, le pipéronal, est vendu sous le nom d'héliotropine et de recueillir certaines essences propres à aromatiser les savons.
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La Camphrée. — Le Blumea Balsamifera (D. C.) ou Conyza Balsamifera (Lin) es onnu en Cochinchine, en Annam et au Tonkin sous le nom de Dai Bi. Dans la province de °"^° (Tonkin), on lui donne généralement le nom de Cô Bang phiên (plante à camphre; ; u existe également dans la province de Xieng-khouang et dans les districts de Muong-son et Muong-het (Laos), mais nous ignorons la dénomination qui lui est donpée par les indigènes de ces régions, On le rencontre également au Binh-dinh (Annam) et dans la province du Kouang-si.
J La Camphrée ou mieux Conyze odorante, de la famille des Composées, a été identifiée par Loureiro sous le nom de Baccharis salvia, M. de Lanessan (Les plantes utiles des colonies francaises) en donne la description suivante : Tige de 8 pieds d'élévation, dressée, laineuse, anchâtre ; feuilles lancéolées, denticulées, serretées, rugueuses, tomenteuses, éparses : fleurs jaunes. (Ces caractères ont été effectivement reconnus sur une plante observée à Hanoi, dans le jardin de la Direction de l'Agriculture et du Commerce.) L odeur de cette plante est balsamique et se rapproche de celle de la sauge officinale ; sa saveur est amère. Les feuilles sont toniques, stomachiques, antispasmodiques; on les emploie Pour combattre la leuchorrée.
Gildemeister a classé cette plante dans la famille des Synanthérées; suivant cet auteur, le umea Balsamifera est un sous-arbrisseau indigène des Indes et dont l'aire géographique s'étend depuis la chaîne de d'Himalaya jusqu'à Singapore et à l'Archipel Malais. Il croît éga- lement en Chine, au Tonkin, aux îles Formose et d'Haïnan. Selon d'autres auteurs, on le retrouverait en Birmanie, ce qui parait assez vraisemblable.
M. Lemarié, précédemment Directeur de l'agriculture au Tonkin, nous a fait savoir qu'on rencontre cette plante dans les sols frais et fertiles des massifs montagneux compris entre le uonan et le Siam.
Connue aux Philippines sous le nom de Sambou, elle est considérée par les indigènes, au point de vue médicinal, comme une panacée universelle.
M. T. H. Pardo de Tavera (Plantas médicinales de Filipinas, p. 182) donne à son sujet quelques indications utiles à propager. Les feuilles du Sambou sont employées en décoction Pour la guérison des rhumatismes et des violents maux de tête. Prises en bain de vapeur, elles déterminent une sueur très abondante. L'infusion des feuilles absorbée pour le traitement du catarrhe bronchial, est considérée par les Chinois et les Javanais comme un expectorant.
Selon certaines formes d'application, on en fait usage avec un résultat des plus satisfaisants, contre les ulcères et les varices des membres inférieurs. La dose des feuilles, pour l'infusion, est de 30 grammes par litre d'eau.
Très abondant dans les parties de l'Indo-Chine que nous venons de signaler, le Blumea Bal- samifera vient à l'état spontané, c'est-à-dire sans culture; c'est donc une plante d'exploitation d autant plus immédiate qu'elle couvre d'immenses surfaces.
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