Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1902 01 octobre 1902
Description : 1902/10/01 (A5,N10)-1902/10/31. 1902/10/01 (A5,N10)-1902/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65317429
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 10
- 726 -
Au bout de quarante jours, le tabac peut être repiqué en place ; il compte alors de quatre
à six feuilles. Tous les semis d'une même planche n'ayant pas la même force, on choisit les
plus vigoureux dans l'ensemble de la pépinière, on groupe ainsi dans le même carré de terre
des plantes dont l'évolution se fera en même temps, et cet éclaircissage a pour effet immédiat
de donner plus de vigueur aux plantules restées chétives. Dans une terre pauvre, pour activer
les semis en retard, on délaye du crottin de cheval dans l'eau d'arrosage, à raison d'une
pelletée par arrosoir.
A Dong-mé, les semis commencent en mai ; on en fait tous les trois jours un certain nombre
de planches. Un bon planteur doit toujours avoir des plantes disponibles, il vaut mieux en
perdre que d'en manquer.
Préparation du sol, repiquage. — Après défrichement, deux labours dont les lignes se
croisent, suffisent pour rendre la terre propre à la culture du tabac ; on se sert de la charrue
annamite traînée par des bœufs. Contrairement à ce que font les indigènes, le dernier labour
n'est jamais suivi de hersage, l'humidité nécessaire à la bonne reprise des plantes se conserve
mieux dans les terres où les mottes laissent des vides entre elles. On choisit un temps couvert
pour le dernier labour et on procède immédiatement au repiquage que l'on commence vers
3 ou 4 heures du soir.
Les champs ont été divisés en plates-bandes de 10 mètres de large sur 50 à 100 mètres de
long. Un ouvrier s'occupe exclusivement de chaque bande 1.
Dans chacune de ces plates-bandes, on trace des lignes, à un mètre de distance, et on plante
dans ces lignes en espaçant les plants de 0 m 55.
Le lendemain au matin, si le temps se découvre, on abrite les plants, au moyen d'éclats de
bambous fichés en terre près de chaque pied, et inclinés au-dessus de lui, dans la direction
N. S. ; ces bambous sont enlevés aussitôt que la plante jette de nouvelles racines, et peuvent
ainsi servir indéfiniment.
Buttage. — Au bout d'une douzaine de jours, on donne une première façon de sarclage, et
un léger buttage à chaque pied ; au moment où les plantes atteignent une hauteur moyenne de
trente centimètres, on fait un deuxième buttage, puis un troisième, lorsque le plant montre le
sommet de son inflorescence. A partir de ce moment, il y a économie de main-d'œuvre à ne
plus enlever les mauvaises herbes, elles servent d'écran contre la réverbération du sol, proté-
geant la tige et les feuilles basses, sans nuire en rien à la récolte.
Pincement. Etêtage. — Pendant tout le temps que dure la végétation, les bourgeons qui se
développent à l'aisselle des feuilles doivent être soigneusement supprimés dès leur naissance,
les feuilles mortes ou mauvaises sont aussi enlevées. Il n'y a pas d'époque fixe pour l'étêtage
des plants ; chez ceux qui sont peu vigoureux on coupe l'inflorescence et les petites feuilles qui
l'accompagnent dès que les fleurs se montrent ; pour un plant robuste, on attend que la masse
florale soit dégagée du cœur des feuilles.
Le pincement et l'étêtage que les Annamites négligent, ou pratiquent le plus souvent beau-
coup trop tard, a pour résultat une grande économie de sève qui se reporte sur les feuilles, ce
qui fait que dans une plantation où le pincement a été conduit avec soin, les feuilles du haut des
tiges sont souvent beaucoup plus grandes que celles du bas: Chaque pied à Dong-mé porte une
moyenne de dix feuilles.
La récolte se fait lorsque les feuilles du haut ont perdu leur aspect de végétation active.
Elles se gauffrent légèrement, les bords s'infléchissent et en y regardant de près, elles lais-
sent voir des taches d'un vert pâle.
On coupe les pieds à cinq ou six centimètres au-dessus du collet, on les laisse se flétrir à
terre pendant un quart d'heure pour en faciliter le maniement et le transport sans courir le
1 C'est le système des plantations de tabac de Sumatra, où chaque coolie ne cultive qu'un
bouw (6 à 7.000 mètres carrés).
Au bout de quarante jours, le tabac peut être repiqué en place ; il compte alors de quatre
à six feuilles. Tous les semis d'une même planche n'ayant pas la même force, on choisit les
plus vigoureux dans l'ensemble de la pépinière, on groupe ainsi dans le même carré de terre
des plantes dont l'évolution se fera en même temps, et cet éclaircissage a pour effet immédiat
de donner plus de vigueur aux plantules restées chétives. Dans une terre pauvre, pour activer
les semis en retard, on délaye du crottin de cheval dans l'eau d'arrosage, à raison d'une
pelletée par arrosoir.
A Dong-mé, les semis commencent en mai ; on en fait tous les trois jours un certain nombre
de planches. Un bon planteur doit toujours avoir des plantes disponibles, il vaut mieux en
perdre que d'en manquer.
Préparation du sol, repiquage. — Après défrichement, deux labours dont les lignes se
croisent, suffisent pour rendre la terre propre à la culture du tabac ; on se sert de la charrue
annamite traînée par des bœufs. Contrairement à ce que font les indigènes, le dernier labour
n'est jamais suivi de hersage, l'humidité nécessaire à la bonne reprise des plantes se conserve
mieux dans les terres où les mottes laissent des vides entre elles. On choisit un temps couvert
pour le dernier labour et on procède immédiatement au repiquage que l'on commence vers
3 ou 4 heures du soir.
Les champs ont été divisés en plates-bandes de 10 mètres de large sur 50 à 100 mètres de
long. Un ouvrier s'occupe exclusivement de chaque bande 1.
Dans chacune de ces plates-bandes, on trace des lignes, à un mètre de distance, et on plante
dans ces lignes en espaçant les plants de 0 m 55.
Le lendemain au matin, si le temps se découvre, on abrite les plants, au moyen d'éclats de
bambous fichés en terre près de chaque pied, et inclinés au-dessus de lui, dans la direction
N. S. ; ces bambous sont enlevés aussitôt que la plante jette de nouvelles racines, et peuvent
ainsi servir indéfiniment.
Buttage. — Au bout d'une douzaine de jours, on donne une première façon de sarclage, et
un léger buttage à chaque pied ; au moment où les plantes atteignent une hauteur moyenne de
trente centimètres, on fait un deuxième buttage, puis un troisième, lorsque le plant montre le
sommet de son inflorescence. A partir de ce moment, il y a économie de main-d'œuvre à ne
plus enlever les mauvaises herbes, elles servent d'écran contre la réverbération du sol, proté-
geant la tige et les feuilles basses, sans nuire en rien à la récolte.
Pincement. Etêtage. — Pendant tout le temps que dure la végétation, les bourgeons qui se
développent à l'aisselle des feuilles doivent être soigneusement supprimés dès leur naissance,
les feuilles mortes ou mauvaises sont aussi enlevées. Il n'y a pas d'époque fixe pour l'étêtage
des plants ; chez ceux qui sont peu vigoureux on coupe l'inflorescence et les petites feuilles qui
l'accompagnent dès que les fleurs se montrent ; pour un plant robuste, on attend que la masse
florale soit dégagée du cœur des feuilles.
Le pincement et l'étêtage que les Annamites négligent, ou pratiquent le plus souvent beau-
coup trop tard, a pour résultat une grande économie de sève qui se reporte sur les feuilles, ce
qui fait que dans une plantation où le pincement a été conduit avec soin, les feuilles du haut des
tiges sont souvent beaucoup plus grandes que celles du bas: Chaque pied à Dong-mé porte une
moyenne de dix feuilles.
La récolte se fait lorsque les feuilles du haut ont perdu leur aspect de végétation active.
Elles se gauffrent légèrement, les bords s'infléchissent et en y regardant de près, elles lais-
sent voir des taches d'un vert pâle.
On coupe les pieds à cinq ou six centimètres au-dessus du collet, on les laisse se flétrir à
terre pendant un quart d'heure pour en faciliter le maniement et le transport sans courir le
1 C'est le système des plantations de tabac de Sumatra, où chaque coolie ne cultive qu'un
bouw (6 à 7.000 mètres carrés).
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