Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1902 01 octobre 1902
Description : 1902/10/01 (A5,N10)-1902/10/31. 1902/10/01 (A5,N10)-1902/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65317429
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 10
— 725 —
La méthode culturale mise en pratique à Dong-mé paraissait excellente. M. Jac-
quet, alors Inspecteur de l'Agriculture en Cochinchine, qui visita la plantation
en 1897, a fourni à son sujet les notes suivantes, que nous reproduisons in
extenso;
Pépinière. — Deux mois avant l'époque des semis (en mars, par conséquent), le sol est dé-
foncé à trente centimètres, puis retourné, divisé et arrosé de minière à faire germer toutes
les mauvaises graines qu'il contient ; il ne faut rien négliger pour les soins à donner à la pé-
pinière, car ceux-ci ont une grande influence sur le reste de la végétation. On partage ensuite
le sol en planches de cinq mètres de long sur un mètre de large, au-dessus desquelles on ins-
talle un système de toiture abri mobile, en paillote. Ceci étant fait, on sème de la graine de
bonne origine récoltée depuis moins d'un an 1 ; passé cette époque elle ne germe pas ou
germe mal, et donne naissance à des sujets peu vigoureux dont les maladies ont facilement
raison. Celles de la Havane et de Sumatra donnent à M. d'All'Abaco d'excellents résultats; lapre-
mière résiste bien à la sécheresse 2, mais les graines annamites (certaines espèces) fournissent
aussi un tabac de bourrage pour la pipe, de première qualité si les feuilles sont bien pré-
parées
La graine se conserve en flacon qu'on bouche avec une simple feuille de papier percée de
trous à aiguille; un bouchage plus hermétique étoufferait les germes.
Une cuillerée à café de graines suffit pour ensemencer une planche ; pour en rendre le
maniement plus facile, on la mélange à cinq ou six cuillerées de cendres bien sèches.
Un litre fait environ 160.000 pieds et se vend à Sumatra vingt piastres 3.
Pour le tabac de couverture, la provision de graines doit se faire chaque année au pays
d'origine, autrement les plantes vivant dans le voisinage du tabac indigène, s'hybrident dès
la première génération, et fournissent des feuilles moins douces au toucher, à nervures beau-
coup plus fortes.
II. est bon de placer les paillottes au-dessus des planches deux jours avant de faire les
semis ; on risquerait sans cela de confier la graine à la terre surchauffée par le soleil, ce qui
amènerait, après l'arrosage, fermentation et pourriture.
Après le semis on donne un léger bassinage, avec une pomme d'arrosoir très fine, et on
continue ainsi matin et soir.
Les paillottes, même avant que la graine soit sortie de terre, doivent être placées au-dessus
des planches dans les heures chaudes de la journée. Lorsque les plantes prennent de la force
on retarde progressivement l'heure à laquelle on met les abris le matin, de même qu'on
avance l'heure à laquelle on les enlève; de manière qu'au bout de vingt à vingt-cinq jours, les
Plantes soient complètement sevrées d'ombrage et puissent résister au soleil toute la journée.
Il y a de grandes précautions à prendre, lorsque les semis sont jeunes, contre les insectes
et les limaçons qui les dévorent. Pour leur donner la chasse, on visite la pépinière deux fois
dans la nuit ; c'est généralement entre neuf et onze heures du soir qu'ils commettent leurs
dégâts et que leur capture est facile.
1 Comme procédé pratique et facile pour reconnaître si les semences possédaient encore
leur facultés germinatives, M. d'All'Abaco employait le procédé suivant :
Une petite quantité était exposée au feu dans un récipient quelconque. Les graines qui pétil-
laient sous l'action de la chaleur étaient employées, les autres rejetées.
2 Le climat de Dong-mé est relativement sec. Ce sont les tabacs de la Havane, déjà un peu
transformés par le climat, qui ont donné les meilleurs résultats aussi à M. de Montfort.
H est possible qu'il n'en soit pas de même partout.
3 En 1896.
La méthode culturale mise en pratique à Dong-mé paraissait excellente. M. Jac-
quet, alors Inspecteur de l'Agriculture en Cochinchine, qui visita la plantation
en 1897, a fourni à son sujet les notes suivantes, que nous reproduisons in
extenso;
Pépinière. — Deux mois avant l'époque des semis (en mars, par conséquent), le sol est dé-
foncé à trente centimètres, puis retourné, divisé et arrosé de minière à faire germer toutes
les mauvaises graines qu'il contient ; il ne faut rien négliger pour les soins à donner à la pé-
pinière, car ceux-ci ont une grande influence sur le reste de la végétation. On partage ensuite
le sol en planches de cinq mètres de long sur un mètre de large, au-dessus desquelles on ins-
talle un système de toiture abri mobile, en paillote. Ceci étant fait, on sème de la graine de
bonne origine récoltée depuis moins d'un an 1 ; passé cette époque elle ne germe pas ou
germe mal, et donne naissance à des sujets peu vigoureux dont les maladies ont facilement
raison. Celles de la Havane et de Sumatra donnent à M. d'All'Abaco d'excellents résultats; lapre-
mière résiste bien à la sécheresse 2, mais les graines annamites (certaines espèces) fournissent
aussi un tabac de bourrage pour la pipe, de première qualité si les feuilles sont bien pré-
parées
La graine se conserve en flacon qu'on bouche avec une simple feuille de papier percée de
trous à aiguille; un bouchage plus hermétique étoufferait les germes.
Une cuillerée à café de graines suffit pour ensemencer une planche ; pour en rendre le
maniement plus facile, on la mélange à cinq ou six cuillerées de cendres bien sèches.
Un litre fait environ 160.000 pieds et se vend à Sumatra vingt piastres 3.
Pour le tabac de couverture, la provision de graines doit se faire chaque année au pays
d'origine, autrement les plantes vivant dans le voisinage du tabac indigène, s'hybrident dès
la première génération, et fournissent des feuilles moins douces au toucher, à nervures beau-
coup plus fortes.
II. est bon de placer les paillottes au-dessus des planches deux jours avant de faire les
semis ; on risquerait sans cela de confier la graine à la terre surchauffée par le soleil, ce qui
amènerait, après l'arrosage, fermentation et pourriture.
Après le semis on donne un léger bassinage, avec une pomme d'arrosoir très fine, et on
continue ainsi matin et soir.
Les paillottes, même avant que la graine soit sortie de terre, doivent être placées au-dessus
des planches dans les heures chaudes de la journée. Lorsque les plantes prennent de la force
on retarde progressivement l'heure à laquelle on met les abris le matin, de même qu'on
avance l'heure à laquelle on les enlève; de manière qu'au bout de vingt à vingt-cinq jours, les
Plantes soient complètement sevrées d'ombrage et puissent résister au soleil toute la journée.
Il y a de grandes précautions à prendre, lorsque les semis sont jeunes, contre les insectes
et les limaçons qui les dévorent. Pour leur donner la chasse, on visite la pépinière deux fois
dans la nuit ; c'est généralement entre neuf et onze heures du soir qu'ils commettent leurs
dégâts et que leur capture est facile.
1 Comme procédé pratique et facile pour reconnaître si les semences possédaient encore
leur facultés germinatives, M. d'All'Abaco employait le procédé suivant :
Une petite quantité était exposée au feu dans un récipient quelconque. Les graines qui pétil-
laient sous l'action de la chaleur étaient employées, les autres rejetées.
2 Le climat de Dong-mé est relativement sec. Ce sont les tabacs de la Havane, déjà un peu
transformés par le climat, qui ont donné les meilleurs résultats aussi à M. de Montfort.
H est possible qu'il n'en soit pas de même partout.
3 En 1896.
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