Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois d'août 1902.
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s'alimenter, ne l'est plus pour celui qui doit donner un produit, tout en subsis- tant dans son entière intégrité. De là le mauvais état général des troupeaux, l'inaptitude laitière et l'éclosion des épizooties trouvant un terrain tout préparé.
Les réserves fourragères peuvent être constituées à peu près sur tous les points de la colonie, exception faite pour les deltas où d'ailleurs les éleveurs ne s'installeront jamais.
Les plantes susceptibles d'être utilisées sont nombreuses et ne présentent pas de difficultés culturales ; les indigènes sont familiers avec ce travail, où l'agriculteur peut s'engager sans gros risques.
La plante fourragère par excellence serait le maïs, dont on peut faire deux récoltes par an, peut-être trois dans les meilleurs terrains ; les variétés à grains ou celles à fourrage pourraient être utilisées au choix ; l'expérience des agricul- teurs français nous montre les résulfats économiques de l'emploi du maïs- fourrage : production abondante de lait, engraissement du bétail rapide et régulier.
La conservation du maïs en grains est difficile, mais il ne semble pas y avoir là une difficulté insurmontable. En ce qui concerne le maïs-fourrage, son ensilage a été déjà essayé avec succès au Lang-bian et à l'Ecole d'Agriculture de Hué. Dans les régions mamelonnées où sont établis la plupart des colons éleveurs, il serait facile d'établir des silos à flanc de coteau et de conserver pour les mois secs les réserves de nourriture.
Le sorgho a été essayé sur quelques points, et se rapproche du maïs à plus d'un litre. Il pourrait être utilisé concurremment, pour varier l'ali- mentation.
L'herbe de Para réussit bien et est excellente en vert ; il n'a pas été fait, que nous sachions, d'essais d'ensilage de cette plante.
Des essais de culture du sarrasin ont été tentés avec succès et il y a lieu de recommencer en grand cette intéressante expérience. Nous avons pu constater de visu chez MM. Girard frères et Villefranque, colons à Thai-nguyên, la réussite de cette excellente plante alimentaire. En terrain mamelonné à couche arable peu épaisse, sur sol perméable, ces agriculteurs ont obtenu, sans façons culturales onéreuses ou assujettissantes, un bon rendement de grains de première qualité.
Le sarrasin est un aliment très riche, qui a toutefois l'inconvénient de par- fumer la viande d'une façon désagréable. Il ne semble pas agir au même degré sur le lait.
Le paille ne peut servir qu'à faire la litière ; peut-être cependant, le buffle peu délicat s'en accommoderait-il ?
Les patates sont souvent employées par les éleveurs ; il y aurait là une res- source précieuse pour les vaches laitières ; la patate cuite d'une part, ses feuilles fraîches d'autre part, sont des aliments recommandables.
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