Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois d'août 1902.
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Nous restons donc en présence de la race hindoue, pour laquelle les résul- tats sont contradictoires, et dont le prix de revient est également élevé. Sans la rejeter absolument, nous pensons qu'il est possible de faire mieux. La race bretonne, petite, trapue est résistante et énergique; elle vit de four- rages grossiers, dans un milieu tiède, toujours humide. Elle est douce, facile à traire, féconde et d'un revenu excellent ; la petite race donne six à sept litres de lait par jour et conserve très longtemps ce rendement; les bêtes les plus fortes arrivent à dix litres, et nous en avons vu personnellement d'assez grande taille, originaires du Morbihan, qui nourries avec intensité, donnaient douze litres dans les premiers mois de la lactation.
Un tel rendement, exceptionnel d'ailleurs, n'en prouve pas moins l'aptitude remarquable de la race. Il serait téméraire de compter qu'il se maintiendrait au même degré en Indo-Chine, mais la race bretonne n'en constitue pas moins la Plus recommandable.
Les éleveurs doivent se pénétrer de cette vérité que: la nourriture et la gym- nastique de l'organe sont les facteurs les plus puissants de la production lactée.
On ne saurait trop insister sur ces deux points dont l'inobservation a causé et causerait encore de gros mécomptes.
Les traites à fond, régulières, opérées sans brutalité, sont un puissant moyen d'exciter la glande mammaire et de lui faire transformer en lait une plus forte Proportion des matériaux fournis par l'alimentation. Le personnel devra y être exercé et très surveillé à cet égard.
2° ENTRETIEN DU BÉTAIL Quelle que soit la race adoptée par l'éleveur, les règles générales de l'entretien de son cheptel varieront peu ; on les a exposées plus haut et nous n'y revien- drons pas pour ce qui concerne les animaux de trait ou de boucherie. Au contraire, leur importance pour les races laitières est telle qu'il y a lieu d'en faire une étude spéciale.
On ne doit pas oublier que le climat d'Indo-Chine influe de façon inégale sur la végétation et qu'à l'abondance des herbes pendant la saison des pluies, succède une disette relative et parfois absolue pendant la saison sèche. Si les animaux de race locale supportent les alternatives d'alimentation et d'absti- nence, ils ne sont pas sans en souffrir quelque peu ; les animaux d'importation, quelle que soit leur sobriété, ne pourraient résister, et, même s'ils ne succom- baient pas, la lactation serait la première fonction entravée.
De là la nécessité pour un éleveur se livrant à l'industrie laitière, d'assurer à ses animaux une alimentation régulière ; si l'on ajoute que l'abondance et la qualité des fourrages augmentent au plus haut point la sécrétion du lait et sa richesse, on voit que la création de cultures fourragères s'impose.
C'est une des erreurs qui furent le plus souvent commises de croire que la Prairie seule doit suffire à l'animal ; ce fait, vrai pour celui qui n'a qu'à
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