Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juillet 1902 01 juillet 1902
Description : 1902/07/01 (A5,N7)-1902/07/31. 1902/07/01 (A5,N7)-1902/07/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6531739t
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE DU N°7
Pages- .......... Page(s) .......... 493
- .......... Page(s) .......... 508
- .......... Page(s) .......... 510
- .......... Page(s) .......... 519
- .......... Page(s) .......... 521
- Enseignements:
- .......... Page(s) .......... 528
- .......... Page(s) .......... 538
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de mai 1902.
— 540 —
La situation économique du Japon. — Nous extrayons du journal Le Rentier les
renseignements suivants sur la situation du Japon, renseignements four.iis au Financial
Times par le Jointe-Matsakata, éminent homme d'Etat et financier japonais, actuellement en
mission en Europe.
- Contrairement, à J'opinion émise par la-Chambre de commerce de Yokohoma, qui semble
craindre que la dépression de 1901 ne se prolonge pendant l'année courante, le cdrnte
Matsukata estime "que l'année'1902 sera marquée par une reprise importante du commerce et
de l'industrie. Les recettes ordinaires de l'année budgétaire en cours doivent présenter un
excédent de 47 millions de yens sur le chiffre des dépenses ordinaires ; il est vrai, d'autre
part, que les recettes extraordinaires seront de 55 millions de yens inférieures aux dépenses
extraordinaires, ce qui laisserait un déficit apparent de 8 millions de yens ; mais cette du
férence sera comblée au moyen d'un prélèvement sur l'indemnité de guerre chinoise. Il y a
lieu de remarquer que les fonds provenant de cette indemnité ne seront pas inépuisables'
mais, à cette objection, les Japonais répondent que l'ère des grosses dépenses extraordinaires
touche à sa fin.
La situation des diverses banques est favorable ; leurs réserves sont larges, déclare le
comte Matsukata, et il ne s'est plus produit de faillites analogues à celles que l'on a eu a
déplorer en 1900. Comme preuve du retour de la confiance publique, le comte cite le cas
d'une nouvelle banque induslrieJle, fondée en mars dernier, au capital de 10 millions de yens,
et pour laquelle les souscriptions se sont élevées à 30 millions 1/2 de yens. La période de
r crise que le Japon a traversée recemment n'aurait été que la réaction inévitable après
l'essor exagéré qui a suivi l'issue heureuse de la guerre de 1894-1895 avec la Chine; les
sociétés et entreprises diverses qui ont résisté à l'orage sont saines et l'avenir s'annonce
comme devant être prospère. ,
Le comte Matsukata, auquel le Japon est redevable de son système monétaire actuel, base
sur l'étalon d'or, dément énergiquemrnt que l'Empire se propose d'abandonner cet étalon pour
revenir à l'ancien système. La transformation adoptée a été favorable au commerce indigène
et étranger ; l'exportation de l'or a maintenant pris fin; les réserves en or, à la Banque
centrale, s'élèvent à 10 millions de yens et il n'y a aucun motif pour effectuer une nouvelle
modification qui n'aurait pour résultat que d'apporter la confusion dans les relations com-
merciales,
*
* *
Ouverture au commerce général du port de Méranké (Nouvelle-Guinée).
- Par un décret du Gouverneur général des Indes Néerlandaises, daté du 2 avril 1902, le
port de Méranké (Nouvelle Guinée), a été ouvert au commerce général.
Depuis le 20 janvier de cette année, Méranké est le chef-lieu de la Nouvelle-Guinée hollandaise
du Sud, province créée à la même date. Cet établissement, fondé il y a peu de semaines et
encore en voie d'organisation, se trouve sur le fleuve Bensbach, dont l'embouchure sert de
limite entre les possessions hollandaises et anglaises de la Nouvelle-Guinée (par environ 1411
1' 47" 9 de longitude Est du méridien de Greenwich).
Le port est aisément accessible à des navires de 2.000 tonneaux.
Il est régulièrement desservi, depuis quelque temps, par une compagnie de navigation
subventionnée, « la Koninklijke Paketvaart Maatschappij ».
On se propose de le relier par un service hebdomadaire avec celui de Thursday-Island,
île et possession britannique voisine, escale constamment visitée, grâce à sa position sur l'itiné-
raire des navires qui traversent le détroit de Torrès, et intermédiaire commode pour la
transmission des dépêches télégraphiques, grâce à sa proximité du réseau australien que de
câbles sous-marins rattachent à Java. Thursday-Island deviendrait aussi une station sanitaire
pour le personnel militaire et civil de Méranké.
La situation économique du Japon. — Nous extrayons du journal Le Rentier les
renseignements suivants sur la situation du Japon, renseignements four.iis au Financial
Times par le Jointe-Matsakata, éminent homme d'Etat et financier japonais, actuellement en
mission en Europe.
- Contrairement, à J'opinion émise par la-Chambre de commerce de Yokohoma, qui semble
craindre que la dépression de 1901 ne se prolonge pendant l'année courante, le cdrnte
Matsukata estime "que l'année'1902 sera marquée par une reprise importante du commerce et
de l'industrie. Les recettes ordinaires de l'année budgétaire en cours doivent présenter un
excédent de 47 millions de yens sur le chiffre des dépenses ordinaires ; il est vrai, d'autre
part, que les recettes extraordinaires seront de 55 millions de yens inférieures aux dépenses
extraordinaires, ce qui laisserait un déficit apparent de 8 millions de yens ; mais cette du
férence sera comblée au moyen d'un prélèvement sur l'indemnité de guerre chinoise. Il y a
lieu de remarquer que les fonds provenant de cette indemnité ne seront pas inépuisables'
mais, à cette objection, les Japonais répondent que l'ère des grosses dépenses extraordinaires
touche à sa fin.
La situation des diverses banques est favorable ; leurs réserves sont larges, déclare le
comte Matsukata, et il ne s'est plus produit de faillites analogues à celles que l'on a eu a
déplorer en 1900. Comme preuve du retour de la confiance publique, le comte cite le cas
d'une nouvelle banque induslrieJle, fondée en mars dernier, au capital de 10 millions de yens,
et pour laquelle les souscriptions se sont élevées à 30 millions 1/2 de yens. La période de
r crise que le Japon a traversée recemment n'aurait été que la réaction inévitable après
l'essor exagéré qui a suivi l'issue heureuse de la guerre de 1894-1895 avec la Chine; les
sociétés et entreprises diverses qui ont résisté à l'orage sont saines et l'avenir s'annonce
comme devant être prospère. ,
Le comte Matsukata, auquel le Japon est redevable de son système monétaire actuel, base
sur l'étalon d'or, dément énergiquemrnt que l'Empire se propose d'abandonner cet étalon pour
revenir à l'ancien système. La transformation adoptée a été favorable au commerce indigène
et étranger ; l'exportation de l'or a maintenant pris fin; les réserves en or, à la Banque
centrale, s'élèvent à 10 millions de yens et il n'y a aucun motif pour effectuer une nouvelle
modification qui n'aurait pour résultat que d'apporter la confusion dans les relations com-
merciales,
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Ouverture au commerce général du port de Méranké (Nouvelle-Guinée).
- Par un décret du Gouverneur général des Indes Néerlandaises, daté du 2 avril 1902, le
port de Méranké (Nouvelle Guinée), a été ouvert au commerce général.
Depuis le 20 janvier de cette année, Méranké est le chef-lieu de la Nouvelle-Guinée hollandaise
du Sud, province créée à la même date. Cet établissement, fondé il y a peu de semaines et
encore en voie d'organisation, se trouve sur le fleuve Bensbach, dont l'embouchure sert de
limite entre les possessions hollandaises et anglaises de la Nouvelle-Guinée (par environ 1411
1' 47" 9 de longitude Est du méridien de Greenwich).
Le port est aisément accessible à des navires de 2.000 tonneaux.
Il est régulièrement desservi, depuis quelque temps, par une compagnie de navigation
subventionnée, « la Koninklijke Paketvaart Maatschappij ».
On se propose de le relier par un service hebdomadaire avec celui de Thursday-Island,
île et possession britannique voisine, escale constamment visitée, grâce à sa position sur l'itiné-
raire des navires qui traversent le détroit de Torrès, et intermédiaire commode pour la
transmission des dépêches télégraphiques, grâce à sa proximité du réseau australien que de
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