Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 avril 1902 01 avril 1902
Description : 1902/04/01 (A5,N4)-1902/04/30. 1902/04/01 (A5,N4)-1902/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6531736k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 4
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Les collecteurs laotiens, en concurrence avec les annamites, l'emploient ans?
pour s'assurer le bénéfice de la récolte des produits poussés sur leur sol.
Le procédé consiste à couper les lianes au ras du sol, et à les débiter en
tronçons qu'on transporte sur un sentier de la forêt. Là, le récolteur travaille
tout à son aise; sur chaque tronçon il fait des entailles semblables à celles de la
première méthode et très rapprochées les unes des autres. Comme dans la
première méthode, il recueille le latex avec le doigt, le concentre dans un tube
de bambou, et le fait coaguler au feu. De cette façon, il extrait la majeure
partie du caoutchouc de la liane ; quelquefois il pousse plus loin son explo-
tation à l'aide du chauffage, en présentant au feu une des extrémités du
tronçon et recueillant le latex qui s'écoule à l'autre extrémité.
Sans contredit, ce procédé est, des trois, le plus intensif. Quelles sont 1^
causes qui ont déterminé son emploi? Il est assez difficile de le dire. Pour les
uns, c'est la facilité du travail, pour d'autres, c'est la crainte du tigre, l'indi-
gène travaillant sur un sentier de la forêt a moins de chances d'être surpris:
Mais cette raison semble enfantine, car au dire des indigènes, le fauve suit
toujours les sentiers battus. Il y a plutôt lieu de croire que c'est la fièvre d'ex-
traction motivée par la concurrence des acheteurs qui a engendré ce système-
Quoiqu'il en soit, et bien que plus intensive que les autres, cette méthode doit
être proscrite d'une manière absolue; son défaut capital, que ne contrebalance
en rien l'avantage qu'elle présente, est la destruction de la liane. En parcourant
les régions où ce procédé est employé je n'ai jamais vu de liane qui, sectionnée
au ras du sol, ait émis des rejets. Aucune de celles ainsi traitées ne se reproduit.
Leurs racines même meurent rapidement, mais en revanche, avec des compa-
gnons de voyage, j'ai observé dans le Cammon et partout, durant mon voyage,
des lianes qui, coupées à des distances variant de 4 à 6 mètres du sol, dévelop-
paient des bourgeons adventifs. L'âge de la liane parait influencer très peu
l'émission des rejets et j'en ai remarqué sur des lianes ayant jusqu'à 0m15 de
diamètre.
Il résulte de l'exposé de ces méthodes, que leur emploi est, à des degrés di-
vers, préjudiciable aux lianes; l'application du premier système détermine
rarement la mort de la plante, en revanche le rendement est faible, tandis que les
autres méthodes, plus intensives, sont, l'une meurtrière, et l'autre très nuisible
dans les conditions actuelles de son application.
MÉTHODES PROPOSÉES
Cette observation m'a suggéré une méthode d'exploitation assez intensive
et qui tient de la première méthode et du traitement des écorces.
Considérons une liane exploitable. Sur toute la partie du tronc que le collec-
teur peut atteindre, celui-ci pratiquera des sections semblables à celles de la
Les collecteurs laotiens, en concurrence avec les annamites, l'emploient ans?
pour s'assurer le bénéfice de la récolte des produits poussés sur leur sol.
Le procédé consiste à couper les lianes au ras du sol, et à les débiter en
tronçons qu'on transporte sur un sentier de la forêt. Là, le récolteur travaille
tout à son aise; sur chaque tronçon il fait des entailles semblables à celles de la
première méthode et très rapprochées les unes des autres. Comme dans la
première méthode, il recueille le latex avec le doigt, le concentre dans un tube
de bambou, et le fait coaguler au feu. De cette façon, il extrait la majeure
partie du caoutchouc de la liane ; quelquefois il pousse plus loin son explo-
tation à l'aide du chauffage, en présentant au feu une des extrémités du
tronçon et recueillant le latex qui s'écoule à l'autre extrémité.
Sans contredit, ce procédé est, des trois, le plus intensif. Quelles sont 1^
causes qui ont déterminé son emploi? Il est assez difficile de le dire. Pour les
uns, c'est la facilité du travail, pour d'autres, c'est la crainte du tigre, l'indi-
gène travaillant sur un sentier de la forêt a moins de chances d'être surpris:
Mais cette raison semble enfantine, car au dire des indigènes, le fauve suit
toujours les sentiers battus. Il y a plutôt lieu de croire que c'est la fièvre d'ex-
traction motivée par la concurrence des acheteurs qui a engendré ce système-
Quoiqu'il en soit, et bien que plus intensive que les autres, cette méthode doit
être proscrite d'une manière absolue; son défaut capital, que ne contrebalance
en rien l'avantage qu'elle présente, est la destruction de la liane. En parcourant
les régions où ce procédé est employé je n'ai jamais vu de liane qui, sectionnée
au ras du sol, ait émis des rejets. Aucune de celles ainsi traitées ne se reproduit.
Leurs racines même meurent rapidement, mais en revanche, avec des compa-
gnons de voyage, j'ai observé dans le Cammon et partout, durant mon voyage,
des lianes qui, coupées à des distances variant de 4 à 6 mètres du sol, dévelop-
paient des bourgeons adventifs. L'âge de la liane parait influencer très peu
l'émission des rejets et j'en ai remarqué sur des lianes ayant jusqu'à 0m15 de
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Il résulte de l'exposé de ces méthodes, que leur emploi est, à des degrés di-
vers, préjudiciable aux lianes; l'application du premier système détermine
rarement la mort de la plante, en revanche le rendement est faible, tandis que les
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Cette observation m'a suggéré une méthode d'exploitation assez intensive
et qui tient de la première méthode et du traitement des écorces.
Considérons une liane exploitable. Sur toute la partie du tronc que le collec-
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