Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1902 01 mars 1902
Description : 1902/03/01 (A5,N3)-1902/03/31. 1902/03/01 (A5,N3)-1902/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65317355
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 3
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- Renseignements:
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- .......... Page(s) .......... 248
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de janvier 1902.
- 212 -
stationnaire lient surtout à la mortalité effrayante qui sévit sur les enfants en
bas-àge, et qui se chiffre par 75 0/0 des naissances à Bangkok, et par 30 au
moins dans l'intérieur du pays.
Or, les habitants du Siam, à quelque race qu'ils appartiennent, sont très pro-
lifiques; la population devrait donc normalement s'accroître dans des propor-
tions considérables.
Le premier et le plus imporlant progrès à réaliser, non seulement à Bangkok,
mais dans le royaume tout entier, serait l'établissement d'un service sanitaire
complet, et auquel il faudrait donner une autorité suffisante pour que ses pres-
criptions fussent rigoureusement observées. Il serait indispensable d'organiser
de nombreuses écoles d'obstétrique, des dispensaires et des hôpitaux, de
débarasser toutes les agglomérations des bouges vermoulus qui les contaminent
et sous lesquels s'entassent les immondices de tout genre, enfin, d'édicter les
lois les plus sévères pour empêcher que les cadavres de gens ou d'animaux
soient jetés dans les canaux ou les rivières qu'ils empoisonnent.
Il faudrait enfin, et c'est urgent, doter la ville de Bangkok d'un système
d'amenée et de distribution d'eau potable. Bangkok compte aujourd'hui 500,000
habitants, soit le douzième de la population du Royaume. Décimée par la mor-
talité infantile, par le choléra qui y fait tous les ans son apparition, cette ville
serait facilement assainie par les mesures que nous venons de préconiser, et
dont le pays tout entier profiterait. On verrait alors rapidement augmenter la
population, et par suite, la richesse du pays.
Il est très difficile de savoir exactement comment se décomposent les impor-
tations et les exportations ; car 64 des importations viennent de Singapour
et de Hong-kong, et 84% des exportations vont à ces deux ports, sans qu'il
soit possible de déterminer l'origine et la destination véritables des expéditions.
De plus, les informations données par la Douane manquent souvent de précision,
malgré tous les efforts de son Directeur, M. Ambrose, qui n'a pu encore établir
de sérieuses classifications. Le Gouvernement siamois et le négoce de Bangkok
auraient tout intérêt à être mieux renseignés à cet égard. Il suffirait, pour cela,
d'exiger des expéditeurs des déclarations qui leur sont d'ailleurs demandées
dans tous les autres pays.
Cependant, il semble que l'Angleterre tienne la tète des nations dans le
tableau des importations; après elle vient l'Allemagne, dont les progrès au
Siam, depuis quelques années, ont été remarquables. Nous ne serions pas
surpris qu'elle devançât, dès à présent, sa rivale Britannique ; car si l'on s'en
rapporte au mouvement des navires du port de Bangkok en 1900, le commerce
Allemand dépasse en importance le commerce anglais. Les entrées et les sorties
des navires en 1901 confirment cette opinion, et l'on peut affirmer que les
statistiques de l'exercice prochain donneront la première place aux Allemands.
Nous constatons avec regret que la France n'arrive que onzième sur la liste des
importations ; nous étudierons plus loin les causes de cet état de choses et les
moyens d'y remédier.
stationnaire lient surtout à la mortalité effrayante qui sévit sur les enfants en
bas-àge, et qui se chiffre par 75 0/0 des naissances à Bangkok, et par 30 au
moins dans l'intérieur du pays.
Or, les habitants du Siam, à quelque race qu'ils appartiennent, sont très pro-
lifiques; la population devrait donc normalement s'accroître dans des propor-
tions considérables.
Le premier et le plus imporlant progrès à réaliser, non seulement à Bangkok,
mais dans le royaume tout entier, serait l'établissement d'un service sanitaire
complet, et auquel il faudrait donner une autorité suffisante pour que ses pres-
criptions fussent rigoureusement observées. Il serait indispensable d'organiser
de nombreuses écoles d'obstétrique, des dispensaires et des hôpitaux, de
débarasser toutes les agglomérations des bouges vermoulus qui les contaminent
et sous lesquels s'entassent les immondices de tout genre, enfin, d'édicter les
lois les plus sévères pour empêcher que les cadavres de gens ou d'animaux
soient jetés dans les canaux ou les rivières qu'ils empoisonnent.
Il faudrait enfin, et c'est urgent, doter la ville de Bangkok d'un système
d'amenée et de distribution d'eau potable. Bangkok compte aujourd'hui 500,000
habitants, soit le douzième de la population du Royaume. Décimée par la mor-
talité infantile, par le choléra qui y fait tous les ans son apparition, cette ville
serait facilement assainie par les mesures que nous venons de préconiser, et
dont le pays tout entier profiterait. On verrait alors rapidement augmenter la
population, et par suite, la richesse du pays.
Il est très difficile de savoir exactement comment se décomposent les impor-
tations et les exportations ; car 64 des importations viennent de Singapour
et de Hong-kong, et 84% des exportations vont à ces deux ports, sans qu'il
soit possible de déterminer l'origine et la destination véritables des expéditions.
De plus, les informations données par la Douane manquent souvent de précision,
malgré tous les efforts de son Directeur, M. Ambrose, qui n'a pu encore établir
de sérieuses classifications. Le Gouvernement siamois et le négoce de Bangkok
auraient tout intérêt à être mieux renseignés à cet égard. Il suffirait, pour cela,
d'exiger des expéditeurs des déclarations qui leur sont d'ailleurs demandées
dans tous les autres pays.
Cependant, il semble que l'Angleterre tienne la tète des nations dans le
tableau des importations; après elle vient l'Allemagne, dont les progrès au
Siam, depuis quelques années, ont été remarquables. Nous ne serions pas
surpris qu'elle devançât, dès à présent, sa rivale Britannique ; car si l'on s'en
rapporte au mouvement des navires du port de Bangkok en 1900, le commerce
Allemand dépasse en importance le commerce anglais. Les entrées et les sorties
des navires en 1901 confirment cette opinion, et l'on peut affirmer que les
statistiques de l'exercice prochain donneront la première place aux Allemands.
Nous constatons avec regret que la France n'arrive que onzième sur la liste des
importations ; nous étudierons plus loin les causes de cet état de choses et les
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