Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1902 01 janvier 1902
Description : 1902/01/01 (A5,N1)-1902/01/31. 1902/01/01 (A5,N1)-1902/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6531733b
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 1 (NOUVELLE SÉRIE)
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- .......... Page(s) .......... 59
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 75
- .......... Page(s) .......... 81
— 58 —
Il nous a paru utile de comparer, au point de vue de leur teneur en principes
minéraux, les sols alluviaux de la Cochinchine avec ceux de diverses autres
régions culturales également formées de terrains conquis sur la mer par
l'accumulation progressive de dépôts limoneux.
Cette comparaison est résumée dans le tableau ci-contre et porte sur les trois
éléments essentiels: acide phosphorique, potasse et chaux. Les chiffres sont
rapportés à 1 kilog. de terre sèche.
De ce dernier tableau ressortent les conclusions suivantes qui nous paraissent
susceptibles d'une application assez générale aux terres de rizières de la Basse-
Cochinchine. -
1° Les sols en question présentent, au point de vue de leur richesse en
potasse, de sensibles analogies avec les sols alluviaux de France ou d'autres
pays, l'Egypte par exemple;
20 Ils en différent d'autre part notablement par leur pauvreté en chaux.
Celle-ci n'y existe généralement qu'à la dose de deux à trois grammes par kilog.
de terre, dose suffisante pour satisfaire les exigences nutritives de la plante, mais
tout à fait hors de proportion si l'on envisage le rôle physique et chimique si
important qui incombe au calcaire. -
Cette pauvreté manifeste en chaux, qui se retrouve dans beaucoup de sols
coloniaux situés sous d'autres latitudes, se vérifie également pour les terres
hautes des confins de l'Annam et de la Cochinchine, comme aussi pour un
grand nombre de terres du Laos étudiées au Laboratoire ;
3° Les terres de rizières présentent une teneur en acide phosphorique
inférieure à celle des sols alluviaux étrangers. Il est à remarquer que les couches
superficielles, en particulier, en sont peu pourvues. Le paddy exporte en effet,
du sol, de notables quantités d'acide phosphorique (20 à 25 kilogs. de P2 OS
pour une récolte de 5.000 kilogs. de paddy) que les couches supérieures du
sol sont les principales à fournir. -
Au sujet des amendements susceptibles d'être appliqués à de pareilles terres,
les chiffres précédents nous conduisent aux appréciations suivantes :
1° La proportion d'azote, dans les sols considérés, est suffisante, et le
renouvellement de la matière organique est assuré par le contingent des racines
et des pailles qui reste acquis au champ après chaque période culturale ; parfois 3
aussi, dans les rizières humides, par la végétation spontanée dont il a été ques-
tion. On peut logiquement admettre, comme pratiques efficaces, l'application de
chaux, après la récolte, à la dose de 1.500 kilogs. environ par hectare, et
l'enfouissement subséquent des chaumes, au moment où le sol est encore
suffisamment détrempe pour permettre aux labours de s'effectuer sans de trop
grandes difficultés. Cette façon de faire assurerait une meilleure utilisation des
reserves azotées en activant la décomposition de la matière organique et en
permettant à la nitrification de s'opérer dans des conditions plus favorables.
Ce mode opératoire serait bien préférable à celui dtmt est coutumier l'indi-
gène, qui, après la récolte, brûle généralement les chaumes restés sur ce champ,
et en tout cas, ne les enfouit jamais. L'écobuage pratiqué par l'Annamite, tout
en mettant en liberté une certaine quantité de principes minéraux assimilables,
a pour conséquence fâcheuse la destruction de la matière organique et la perte
des éléments azotés ;
2° Les réserves de potasse du sol et du sous-sol des rizières examinées sont
plus que suffisantes. Ces réserves sont constituées principalement par des com-
binaisons silicatées lentement mais constamment décomposables, et représen-
tent une source de potasse à peu près inépuisable. Dans de pareils sols, l'emploi
Il nous a paru utile de comparer, au point de vue de leur teneur en principes
minéraux, les sols alluviaux de la Cochinchine avec ceux de diverses autres
régions culturales également formées de terrains conquis sur la mer par
l'accumulation progressive de dépôts limoneux.
Cette comparaison est résumée dans le tableau ci-contre et porte sur les trois
éléments essentiels: acide phosphorique, potasse et chaux. Les chiffres sont
rapportés à 1 kilog. de terre sèche.
De ce dernier tableau ressortent les conclusions suivantes qui nous paraissent
susceptibles d'une application assez générale aux terres de rizières de la Basse-
Cochinchine. -
1° Les sols en question présentent, au point de vue de leur richesse en
potasse, de sensibles analogies avec les sols alluviaux de France ou d'autres
pays, l'Egypte par exemple;
20 Ils en différent d'autre part notablement par leur pauvreté en chaux.
Celle-ci n'y existe généralement qu'à la dose de deux à trois grammes par kilog.
de terre, dose suffisante pour satisfaire les exigences nutritives de la plante, mais
tout à fait hors de proportion si l'on envisage le rôle physique et chimique si
important qui incombe au calcaire. -
Cette pauvreté manifeste en chaux, qui se retrouve dans beaucoup de sols
coloniaux situés sous d'autres latitudes, se vérifie également pour les terres
hautes des confins de l'Annam et de la Cochinchine, comme aussi pour un
grand nombre de terres du Laos étudiées au Laboratoire ;
3° Les terres de rizières présentent une teneur en acide phosphorique
inférieure à celle des sols alluviaux étrangers. Il est à remarquer que les couches
superficielles, en particulier, en sont peu pourvues. Le paddy exporte en effet,
du sol, de notables quantités d'acide phosphorique (20 à 25 kilogs. de P2 OS
pour une récolte de 5.000 kilogs. de paddy) que les couches supérieures du
sol sont les principales à fournir. -
Au sujet des amendements susceptibles d'être appliqués à de pareilles terres,
les chiffres précédents nous conduisent aux appréciations suivantes :
1° La proportion d'azote, dans les sols considérés, est suffisante, et le
renouvellement de la matière organique est assuré par le contingent des racines
et des pailles qui reste acquis au champ après chaque période culturale ; parfois 3
aussi, dans les rizières humides, par la végétation spontanée dont il a été ques-
tion. On peut logiquement admettre, comme pratiques efficaces, l'application de
chaux, après la récolte, à la dose de 1.500 kilogs. environ par hectare, et
l'enfouissement subséquent des chaumes, au moment où le sol est encore
suffisamment détrempe pour permettre aux labours de s'effectuer sans de trop
grandes difficultés. Cette façon de faire assurerait une meilleure utilisation des
reserves azotées en activant la décomposition de la matière organique et en
permettant à la nitrification de s'opérer dans des conditions plus favorables.
Ce mode opératoire serait bien préférable à celui dtmt est coutumier l'indi-
gène, qui, après la récolte, brûle généralement les chaumes restés sur ce champ,
et en tout cas, ne les enfouit jamais. L'écobuage pratiqué par l'Annamite, tout
en mettant en liberté une certaine quantité de principes minéraux assimilables,
a pour conséquence fâcheuse la destruction de la matière organique et la perte
des éléments azotés ;
2° Les réserves de potasse du sol et du sous-sol des rizières examinées sont
plus que suffisantes. Ces réserves sont constituées principalement par des com-
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tent une source de potasse à peu près inépuisable. Dans de pareils sols, l'emploi
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