Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1902 01 janvier 1902
Description : 1902/01/01 (A5,N1)-1902/01/31. 1902/01/01 (A5,N1)-1902/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6531733b
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 1 (NOUVELLE SÉRIE)
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- .......... Page(s) .......... 59
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 75
- .......... Page(s) .......... 81
- 42 —
et M. F. Omori l'un à l'Observatoire météorologique central, l'autre à l'Institut
séismique de l'Université, firent preuve de la plus parfaite courtoisie, et se
mirent à notre disposition avec une constante amabilité. Avant de peindre à
grands traits l'organisation complexe qui fonctionne sous la direction de ces
savants, un court résumé des faits antérieurs sera une introduction opportune.
Jetons donc un coup d'œil sur le chemin parcouru, pour mieux juger et mesurer
les progrès accomplis.
APERÇU HISTORIQUE
La météorologie officielle, comme du reste toutes les autres sciences impor-
tées, sans exception, d'Europe ou d'Amérique, est de création relativement
récente au Japon; mais cette branche du savoir humain y a pris, comme les
autres, sur ce sol, une croissance rapide, et y a subi des développements féconds.
En se reportant aux siècles passés, on rencontre bien quelques tentatives
d'implanter la science, et ces jeunes arbres eurent leurs beaux jours, trop
tôt suivis d'un orage destructeur, plus redoutable que les typhons. C'est ainsi
que les Jésuites, fidèles à leurs traditions et rivalisant d'ardeur avec leurs
frères de Pékin, élevèrent, en 1611, un observatoire dans la riche et populeuse
cité d'Osaka 1, alors que, depuis plusieurs années déjà, une académie à
l'européenne florissait à Méaco, par les soins du B. P. Charles Spinola 3 : « La
Cour du Daïri même avait pris goût à l'étude des mathématiques »; le prince
faisait de fréquentes visites aux salles abritant les instruments, et plusieurs
des seigneurs de la Cour « concevaient admirablement les démonstrations
scientifiques des Européens 3 ». — Ce fut en 1611 que le navigateur hollan-
dais Jacques Specx 4, agent de la Compagnie Néerlandaise, entrait à Firando,
et essayait, à la suite des Portugais et des Espagnols, la pénétration commer-
ciale du Japon.
Nul n'ignore les événements lamentables qui désolèrent peu après le pays.
Les établissements d'Osaka et de Méaco disparurent avec leurs instruments et
leurs archives, emportés et engloutis dans un fleuve de sang. Un de leurs
directeurs, le B. C. Spinola fut brûlé vif, le 10 septembre 1622, sur la mon-
1 V. FRANCISQUE MARNAS : La Religion de Jésus ressuscitée au Japon. — Paris. —
Delhomme, 1897. — Tome premier, p. 33.
2 Charles Spinola, fils d'Octave, comte de Tassarole, né à Gênes en 1564.
3 V. GUERREIRO, cité par Léon Pagès : Histoire de la Religion chrétienne au Japon. —
Paris. — Douniol, 1869. — Première partie, Ch. VII (1605).
4 Ce navigateur a donné son nom à l'un des détroits les plus pittoresques et les plus diffi-
ciles du Japon: celui qui sépare l'île de Kiûshû de celle de Hirado. En japonais il est désigné
par le nom de Hirado-Kaikyô.
et M. F. Omori l'un à l'Observatoire météorologique central, l'autre à l'Institut
séismique de l'Université, firent preuve de la plus parfaite courtoisie, et se
mirent à notre disposition avec une constante amabilité. Avant de peindre à
grands traits l'organisation complexe qui fonctionne sous la direction de ces
savants, un court résumé des faits antérieurs sera une introduction opportune.
Jetons donc un coup d'œil sur le chemin parcouru, pour mieux juger et mesurer
les progrès accomplis.
APERÇU HISTORIQUE
La météorologie officielle, comme du reste toutes les autres sciences impor-
tées, sans exception, d'Europe ou d'Amérique, est de création relativement
récente au Japon; mais cette branche du savoir humain y a pris, comme les
autres, sur ce sol, une croissance rapide, et y a subi des développements féconds.
En se reportant aux siècles passés, on rencontre bien quelques tentatives
d'implanter la science, et ces jeunes arbres eurent leurs beaux jours, trop
tôt suivis d'un orage destructeur, plus redoutable que les typhons. C'est ainsi
que les Jésuites, fidèles à leurs traditions et rivalisant d'ardeur avec leurs
frères de Pékin, élevèrent, en 1611, un observatoire dans la riche et populeuse
cité d'Osaka 1, alors que, depuis plusieurs années déjà, une académie à
l'européenne florissait à Méaco, par les soins du B. P. Charles Spinola 3 : « La
Cour du Daïri même avait pris goût à l'étude des mathématiques »; le prince
faisait de fréquentes visites aux salles abritant les instruments, et plusieurs
des seigneurs de la Cour « concevaient admirablement les démonstrations
scientifiques des Européens 3 ». — Ce fut en 1611 que le navigateur hollan-
dais Jacques Specx 4, agent de la Compagnie Néerlandaise, entrait à Firando,
et essayait, à la suite des Portugais et des Espagnols, la pénétration commer-
ciale du Japon.
Nul n'ignore les événements lamentables qui désolèrent peu après le pays.
Les établissements d'Osaka et de Méaco disparurent avec leurs instruments et
leurs archives, emportés et engloutis dans un fleuve de sang. Un de leurs
directeurs, le B. C. Spinola fut brûlé vif, le 10 septembre 1622, sur la mon-
1 V. FRANCISQUE MARNAS : La Religion de Jésus ressuscitée au Japon. — Paris. —
Delhomme, 1897. — Tome premier, p. 33.
2 Charles Spinola, fils d'Octave, comte de Tassarole, né à Gênes en 1564.
3 V. GUERREIRO, cité par Léon Pagès : Histoire de la Religion chrétienne au Japon. —
Paris. — Douniol, 1869. — Première partie, Ch. VII (1605).
4 Ce navigateur a donné son nom à l'un des détroits les plus pittoresques et les plus diffi-
ciles du Japon: celui qui sépare l'île de Kiûshû de celle de Hirado. En japonais il est désigné
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