Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1902-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1902 01 janvier 1902
Description : 1902/01/01 (A5,N1)-1902/01/31. 1902/01/01 (A5,N1)-1902/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6531733b
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 1 (NOUVELLE SÉRIE)
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- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 75
- .......... Page(s) .......... 81
— 38 -
mètres, le second affluent du Prek-tnoh cesse d'être un cours d'eau à allures
torrentielles, aucun brusque accident de terrain ne le séparant plus de la rivière
de Kampot. La première partie de l'ascension s'effectue avec une facilité relative.
Les foulées d'éléphants sauvages, qui sont nombreux dans la chaîne, ont déblayé
de larges espaces. Ces puissants animaux dévastent littéralement cette belle
végétation forestière. De place en place se montrent d'énormes blocs d'un grès
quartzeux, dur, que nous retrouverons jusqu'au sommet.
De nombreuses cascades se succèdent et nous permettent de constater l'hori-
zontalité des bancs gréseux en place à toutes les altitudes. A environ 500 mètres,
l'ascension devient plus pénible; les pentes, très déclives, sont couvertes d'un
humus glissant, la végétation est presque impénétrable; de plus, nous sommes
harcelés par les sangsues. Nos porteurs de bagages ont les pieds ensanglantés.
Après bien des efforts, grâce à la parfaite connaissance des lieux que possède
notre vieux guide cambodgien, nous parvenons au sommèt. Nous parcourons
environ 8 kilomètres en terrain plat, dans une forêt au sol marécageux, dans
laquelle nous remarquons quelques conifères; puis nous atteignons un immense
espace dénudé, où affleurent des tables rocheuses, et sur lequel la végétation se
réduit à quelques chétifs arbustes qui croissent avec peine entre les interstices
des blocs. Nous sommes dans la nue, à près de 1.000 mètres d'altitude. L'état
de l'atmosphère ne nous permet guère de contempler le paysage grandiose qui
nous environne ; cependant, quelques éclaircies nous laissent apercevoir les
sommets les plus proches, qui surgissent par instants, au milieu d'un épais
brouillard, comme des îlots de verdure. De grands oiseaux de proie planent au-
dessus de la tempête à des hauteurs vertigineuses. Cet admirable spectacle nous
produit la plus vive impression. A un vent violent succède une pluie diluvienne,
qui éteint, malgré nos efforts, lés feux allumés pour la préparation du repas.
Il fait un froid assez vif ; c'est dans ces conditions que nous passons la nuit,
sans abri, sur ce haut plateau. Au lever du jour, nous commençons la descente ;
nous sommes de retour aux rapides, à six heures du soir, complètement
harassés.
Les courbes très adoucies des sommets, les mamelons formant les contreforts
se terminant en dômes réguliers, nous font pressentir que sur toute son éten-
due, la chaîne de l'Eléphant est constituée par des grès. Les profils des hauteurs,
l'aspect général de ce massif, se retrouvent à Phu-Quoc qui ne paraît être que la
continuation géographique et géologique du Phnom Kamchay.
Nous regagnons Hâtien par la route de Kompong-trach. Le calcaire reparaît
à Slap-trâon; situé à égale distance entre Kampot et Kompong-trach ; puis au
Phnom, Dâmrey. A Phnom-caulang, il est exploité activement par un Français,
M. Perruchot; sept fours de grandes dimensions sont constamment chargés.
La chaux obtenue est transportée par jonques; une grande partie va à Saigon,
où elle est employée non seulement à la construction, mais où elle entre dans
la composition de la chique de bétel. Il se mastique une quantité incroyable de
cette chaux de Phnom-caulang, paraît-il, sur toute l'étendue' de l'Indo-Chine.
mètres, le second affluent du Prek-tnoh cesse d'être un cours d'eau à allures
torrentielles, aucun brusque accident de terrain ne le séparant plus de la rivière
de Kampot. La première partie de l'ascension s'effectue avec une facilité relative.
Les foulées d'éléphants sauvages, qui sont nombreux dans la chaîne, ont déblayé
de larges espaces. Ces puissants animaux dévastent littéralement cette belle
végétation forestière. De place en place se montrent d'énormes blocs d'un grès
quartzeux, dur, que nous retrouverons jusqu'au sommet.
De nombreuses cascades se succèdent et nous permettent de constater l'hori-
zontalité des bancs gréseux en place à toutes les altitudes. A environ 500 mètres,
l'ascension devient plus pénible; les pentes, très déclives, sont couvertes d'un
humus glissant, la végétation est presque impénétrable; de plus, nous sommes
harcelés par les sangsues. Nos porteurs de bagages ont les pieds ensanglantés.
Après bien des efforts, grâce à la parfaite connaissance des lieux que possède
notre vieux guide cambodgien, nous parvenons au sommèt. Nous parcourons
environ 8 kilomètres en terrain plat, dans une forêt au sol marécageux, dans
laquelle nous remarquons quelques conifères; puis nous atteignons un immense
espace dénudé, où affleurent des tables rocheuses, et sur lequel la végétation se
réduit à quelques chétifs arbustes qui croissent avec peine entre les interstices
des blocs. Nous sommes dans la nue, à près de 1.000 mètres d'altitude. L'état
de l'atmosphère ne nous permet guère de contempler le paysage grandiose qui
nous environne ; cependant, quelques éclaircies nous laissent apercevoir les
sommets les plus proches, qui surgissent par instants, au milieu d'un épais
brouillard, comme des îlots de verdure. De grands oiseaux de proie planent au-
dessus de la tempête à des hauteurs vertigineuses. Cet admirable spectacle nous
produit la plus vive impression. A un vent violent succède une pluie diluvienne,
qui éteint, malgré nos efforts, lés feux allumés pour la préparation du repas.
Il fait un froid assez vif ; c'est dans ces conditions que nous passons la nuit,
sans abri, sur ce haut plateau. Au lever du jour, nous commençons la descente ;
nous sommes de retour aux rapides, à six heures du soir, complètement
harassés.
Les courbes très adoucies des sommets, les mamelons formant les contreforts
se terminant en dômes réguliers, nous font pressentir que sur toute son éten-
due, la chaîne de l'Eléphant est constituée par des grès. Les profils des hauteurs,
l'aspect général de ce massif, se retrouvent à Phu-Quoc qui ne paraît être que la
continuation géographique et géologique du Phnom Kamchay.
Nous regagnons Hâtien par la route de Kompong-trach. Le calcaire reparaît
à Slap-trâon; situé à égale distance entre Kampot et Kompong-trach ; puis au
Phnom, Dâmrey. A Phnom-caulang, il est exploité activement par un Français,
M. Perruchot; sept fours de grandes dimensions sont constamment chargés.
La chaux obtenue est transportée par jonques; une grande partie va à Saigon,
où elle est employée non seulement à la construction, mais où elle entre dans
la composition de la chique de bétel. Il se mastique une quantité incroyable de
cette chaux de Phnom-caulang, paraît-il, sur toute l'étendue' de l'Indo-Chine.
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