Bulletin économique de l'Indochine

Presse et revues

212 pages

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SOMMAIRE
- R. SOLIVA L'évolution de la culture du caoutchouc de 1928 à 1938
  .......... Page(s) .......... 397
- H. JACOTOT Le fonctionnement de l'Institut Pasteur de Nhatrang en 1939
  .......... Page(s) .......... 433
- C. EVANNO et PHAM-VAN-HUYEN Possibilités d'extension de l'élevage en Indochine
  .......... Page(s) .......... 447
- F. BONELLI Etude pétrographique des sols
  .......... Page(s) .......... 463
- J. NANTA Note sur un ennemi du ricin "Adoretus compressus"
  .......... Page(s) .......... 481
- NOTES ET DOCUMENTS
  - J. MORINI-COMBY La législation française de guerre (suite et fin)
    .......... Page(s) .......... 489
  - Au syndicat des planteurs de caoutchouc
    .......... Page(s) .......... 595
  - La situation commerciale de l'Extrême-Orient en 1939
    .......... Page(s) .......... 598
  - Progrès industriel et nécessité d'une coopération étrangère en Chine
    .......... Page(s) .......... 602
  - Contrôle commercial par les Japonais en Chine du centre
    .......... Page(s) .......... 606
  - La navigation en Chine en février 1940
    .......... Page(s) .......... 608
  - Réouverture de la rivière de Canton au commerce étranger
    .......... Page(s) .......... 609
  - Remplacement des produits allemands par des produits français
    .......... Page(s) .......... 610
  - Les résultats du plan industriel du Mandchoukouo
    .......... Page(s) .......... 611
  - Commerce extérieur du Japon
    .......... Page(s) .......... 616
  - L'industrie du ciment au Japon
    .......... Page(s) .......... 618
  - Exportations japonaises de tissus de coton en 1939
    .......... Page(s) .......... 622
  - Marché de la soie grège au Japon
    .......... Page(s) .......... 624
  - Comptes-Rendus et Bibliographie
    .......... Page(s) .......... 625
    Conseil des Recherches scientifiques de l'Indochine
    .......... Page(s) .......... 625

LA SITUATION COMMERCIALE DE L'EXTRÊME-ORIENT EN 1939
vue par le Président de la « Hongkong et Shanghai Bank»
(Traduit du North-China Daily News, quotidien britannique de Shanghai)

« En 1938, votre président a averti les actionnaires que la situation en Extrême-
Orient n'avait jamais été aussi sérieuse au cours de l'histoire de la Banque.

L'année passée, il constata que les.perspectives seraient inévitablement des plus
précaires et des plus variables tant que durerait l'antagonisme entre la Chine et
le Japon. Aujourd'hui, nous en sommes à la troisième année du conflit sino-
japonais qui a éclaté à nos portes même et dont on ne saurait pas encore prévoir
la fin. Notre propre pays se voit en outre entraîné dans une guerre qui menace
de devenir la plus importante de toute notre longue histoire.

Les emprunts chinois
Je ne compte pas me rapporter cette année à des évènements politiques, sauf
dans la mesure où ceux-ci affectent certains problèmes qui nous préoccupent
particulièrement. Une de ces questions concerne les emprunts étrangers du
Gouvernement chinois, dont beaucoup furent lancés avec notre coopération.

Je regrette de devoir affirmer ce que quelques-uns parmi vous ont déjà pu
constater à leur grand dépit : que, pour des raisons échappant au contrôle du
Gouvernement chinois, les obligations pour ces emprunts n'ont plus du tout été
remplies au cours de l'année passée. Les mesures prises au printemps dernier en
vue de la création d'un fords de stabilisation monétaire nous firent espérer que
le Gouvernement serait en état d'en venir à un arrangement temporaire rendant
possible, durant la période des hostilités, la continuation des transferts à l'étranger
de fonds destinés à assurer (bien qu'à un taux réduit) le service des emprunts
garantis par les recettes de la Douane et de la Gabelle. Le Ministre des Finances
entama en effet des négociations ; des pourparlers eurent lieu avec le Comité des
Obligataires d'Emprunts Chinois à Londres. A cette époque, notre presse souleva
la question de la priorité de certains emprunts. On insista sur le fait, — et à bon
droit, à mon avis — que les divers emprunts conformément aux clauses des
contrats avaient droit aux recettes de la Douane, de la Gabelle, ou des deux
selon l'ordre des dates et que par conséquent cette distinction devrait être
reconnue en principe. Malheureusement, les difficultés du marché des changes de
Shanghai forcèrent le Ministre des Finances à suspendre son action avant qu'on
ait pu prendre une décision définitive. Celui-ci affirma toutefois que l'interrup-
tion du service des dettes ne constituait qu'une mesure provisoire et que le
Gouvernement chinois avait l'intention bien définie de reprendre le service de
ses obligations sans restrictions le plus tôt possible. Pour prouver par un geste
sa bonne foi il fit mettre en réserve, en monnaie nationale, au cours de 1/2 1/4 d,
des quote-parts proportionnelles des recettes provenant des bureaux de la
Douane et de la Gabelle qui restent encore sous le contrôle direct du Gouver-
nement ; cette transaction se fit régulièrement au cours de l'année passée à la
Banque Centrale de Chine.

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