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Je compléterai les indications techniques par un examen rapide du
marché du caoutchouc au cours des dix dernières années, en faisant
ressortir les positions respectives de l'offre et de la demande, et en cher-
chant à préciser, dans la mesure du possible, les surfaces actuellement
plantées et leur capacité potentielle de production.
Pour donner un caractère plus général à la présente étude, je suivrai
un plan différent de celui que j'avais adopté en 1930. Au lieu de faire
des descriptions séparées des conditions particulières de culture dans
chacun des grands pays producteurs, j'examinerai les points principaux
pour l'ensemble des régions productrices, en m'attachant à faire ressortir
les analogies plutôt que les divergences.
1 - MÉTHODES DE CULTURE ET DE PRÉPARATION
Il est préférable d'examiner séparément les plantations européennes et
les jardins indigènes qui sont exploités dans des conditions différentes, bien
que peu à peu leurs méthodes d'exploitation, après être parties de points
de départ très éloignés, tendent inconsciemment à se rapprocher. Pour
être complet, il y aurait sans doute lieu d'examiner aussi les plantations
chinoises qui sont quelque chose d'intermédiaire entre les plantations
européennes et les jardins indigènes, mais cela m'entraînerait trop loin et
j'indiquerai seulement, le cas échéant, certaines de leurs caractéristiques.
A — Plantations européennes
1° Travaux d'ouverture
Les travaux d'ouverture, c'est-à-dire la création de nouvelles planta-
tions, ont subi des modifications particulièrement importantes depuis
dix ans.
a) Matériel de plantation
Certaines plantations de Sumatra qui avaient commencé à planter dès
1922-23 des arbres greffés, mais avec prudence, en les mélangeant avec
des arbres ordinaires, se sont mises, vers 1926-27, à planter des surfaces
entièrement greffées, en général en blocs polyclonaux, c'est-à-dire en
mélangeant les clones. Ce n'est guère que vers 1930-31, lorsque les
résultats de la greffe ne laissaient plus aucun doute, que sont apparues, sur
une grande échelle, les plantations monoclonales.
Les planteurs des autres pays, notamment ceux d'Indochine et, dans
une proportion moindre, ceux de Java ont saisi l'importance de la
transformation profonde qui était en train de se produire dans la culture
du caoutchouc et ont suivi l'exemple de Sumatra. Par contre, ceux de
Je compléterai les indications techniques par un examen rapide du
marché du caoutchouc au cours des dix dernières années, en faisant
ressortir les positions respectives de l'offre et de la demande, et en cher-
chant à préciser, dans la mesure du possible, les surfaces actuellement
plantées et leur capacité potentielle de production.
Pour donner un caractère plus général à la présente étude, je suivrai
un plan différent de celui que j'avais adopté en 1930. Au lieu de faire
des descriptions séparées des conditions particulières de culture dans
chacun des grands pays producteurs, j'examinerai les points principaux
pour l'ensemble des régions productrices, en m'attachant à faire ressortir
les analogies plutôt que les divergences.
1 - MÉTHODES DE CULTURE ET DE PRÉPARATION
Il est préférable d'examiner séparément les plantations européennes et
les jardins indigènes qui sont exploités dans des conditions différentes, bien
que peu à peu leurs méthodes d'exploitation, après être parties de points
de départ très éloignés, tendent inconsciemment à se rapprocher. Pour
être complet, il y aurait sans doute lieu d'examiner aussi les plantations
chinoises qui sont quelque chose d'intermédiaire entre les plantations
européennes et les jardins indigènes, mais cela m'entraînerait trop loin et
j'indiquerai seulement, le cas échéant, certaines de leurs caractéristiques.
A — Plantations européennes
1° Travaux d'ouverture
Les travaux d'ouverture, c'est-à-dire la création de nouvelles planta-
tions, ont subi des modifications particulièrement importantes depuis
dix ans.
a) Matériel de plantation
Certaines plantations de Sumatra qui avaient commencé à planter dès
1922-23 des arbres greffés, mais avec prudence, en les mélangeant avec
des arbres ordinaires, se sont mises, vers 1926-27, à planter des surfaces
entièrement greffées, en général en blocs polyclonaux, c'est-à-dire en
mélangeant les clones. Ce n'est guère que vers 1930-31, lorsque les
résultats de la greffe ne laissaient plus aucun doute, que sont apparues, sur
une grande échelle, les plantations monoclonales.
Les planteurs des autres pays, notamment ceux d'Indochine et, dans
une proportion moindre, ceux de Java ont saisi l'importance de la
transformation profonde qui était en train de se produire dans la culture
du caoutchouc et ont suivi l'exemple de Sumatra. Par contre, ceux de
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