Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1931-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1931 01 septembre 1931
Description : 1931/09/01 (A34,SECTB)-1931/09/30. 1931/09/01 (A34,SECTB)-1931/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6531469x
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
- Situation agricole de l'Indochine
- Renseignements techniques d'Indochine.
- .......... Page(s) .......... 787
- Renseignements extérieurs intéressant l'Indochine.
- Un nouveau dépulpeur de café (par A. N. RITCHIE, Agriculture et Elevage au Congo belge, n° 11, 1931).......... Page(s) .......... 819
- .......... Page(s) .......... 828
— 798 B -
des pertes considérables chez les Bolovens, pays jusqu'ici indemne de
toute infection et où d'immenses troupeaux vivant à l'état presque
sauvage, constituent un précieux cheptel de réserve pour la plaine. II
est hors de doute à mon avis que la peste bovine n'envahit presque
jamais les régions d'altitude. La situation favorisée des plateaux des
Bolovens et du Trân-Ninh semble donner d'utiles indications dans 13
préservation du bétail sur les hauts plateaux, contre l'infection pestique.
Celle-ci est surtout une maladie de la plaine. Sont-ce les conditions
atmosphériques, la richesse des herbages ou la difficulté de l'accès qui
empêchent l'envahissement des hauts plateaux, malgré la très grande
sensibilité du bétail ?
Sous cette réserve pour les hauts plateaux, il faut donc compter que
la contamination pestique est l'une des plus insidieuses et des plus
tenaces en terrain de plaine. La situation géographique du pays, l'état
arriéré des autochtones, la densité de la population animale favorisent
certainement la dissémination pestique. Il nous a été donné de constater
combien l'action du Service vétérinaire est difficile et peu riche en
résultats. C'est ainsi que lorsque la peste est officiellement signalée, 011
peut être sûr que de nombreux foyers sont déjà établis. Les autorités
locales ne signalent jamais d'urgence les premières mortalités. Le Service
vétérinaire qui ne dispose pas d'un personnel suffisant pour le répartir
dans tout le pays, met nécessairement un temps assez long pour se
rendre sur place en raison des distances et de la difficulté des comruu
nications. Les moyens de transport très primitifs sont, pour une large
part, une des causes de retard de l'intervention. Généralement à l'arrivée
du vétérinaire dans la localité signalée, presque tout le cheptel est dej1
contaminé. L'application des mesures de police sanitaire est difficile e¡
inopérante, faute d'autorité nécessaire et de personnel. Tout au plus
peut-on arriver à réaliser l'isolement d'un certain nombre de malades
car le plus grand nombre se trouvent dispersés ou cachés par les proprié-
taires dans les forêts et la brousse environnante. C'est déjà beaucoup
quand on arrive à faire enfouir les cadavres. Les Laotiens bandonnent
les cadavres dans la plaine, les rizières ou les cours d'eau. Les vautour
et les chiens se chargent de les détruire. Il n'est pas rare de voir les
habitants dépecer les cadavres de buffle pour en consommer la viande
et faire sécher les peaux. Ces pratiques s'observent dans tous les foyers
,
de peste. Le personnel du Service vétérinaire n'est pas partout pour s Y
opposer ; les autorités communales malgré les prescriptions reçues oe
s'en occupent pas davantage, si elles ne sont pas elles-mêmes survel
sur place, soit par les envoyés provinciaux, soit par les agents du Service
vétérinaire. e
A ce manque de personnel technique, à l'apathie et à 1 insouciva nce
des Laotiens s'ajoutent encore les difficultés résultant du régime 1
bétail. Celui-ci est, en effet, laissé dans les plaines, libre pour la
des pertes considérables chez les Bolovens, pays jusqu'ici indemne de
toute infection et où d'immenses troupeaux vivant à l'état presque
sauvage, constituent un précieux cheptel de réserve pour la plaine. II
est hors de doute à mon avis que la peste bovine n'envahit presque
jamais les régions d'altitude. La situation favorisée des plateaux des
Bolovens et du Trân-Ninh semble donner d'utiles indications dans 13
préservation du bétail sur les hauts plateaux, contre l'infection pestique.
Celle-ci est surtout une maladie de la plaine. Sont-ce les conditions
atmosphériques, la richesse des herbages ou la difficulté de l'accès qui
empêchent l'envahissement des hauts plateaux, malgré la très grande
sensibilité du bétail ?
Sous cette réserve pour les hauts plateaux, il faut donc compter que
la contamination pestique est l'une des plus insidieuses et des plus
tenaces en terrain de plaine. La situation géographique du pays, l'état
arriéré des autochtones, la densité de la population animale favorisent
certainement la dissémination pestique. Il nous a été donné de constater
combien l'action du Service vétérinaire est difficile et peu riche en
résultats. C'est ainsi que lorsque la peste est officiellement signalée, 011
peut être sûr que de nombreux foyers sont déjà établis. Les autorités
locales ne signalent jamais d'urgence les premières mortalités. Le Service
vétérinaire qui ne dispose pas d'un personnel suffisant pour le répartir
dans tout le pays, met nécessairement un temps assez long pour se
rendre sur place en raison des distances et de la difficulté des comruu
nications. Les moyens de transport très primitifs sont, pour une large
part, une des causes de retard de l'intervention. Généralement à l'arrivée
du vétérinaire dans la localité signalée, presque tout le cheptel est dej1
contaminé. L'application des mesures de police sanitaire est difficile e¡
inopérante, faute d'autorité nécessaire et de personnel. Tout au plus
peut-on arriver à réaliser l'isolement d'un certain nombre de malades
car le plus grand nombre se trouvent dispersés ou cachés par les proprié-
taires dans les forêts et la brousse environnante. C'est déjà beaucoup
quand on arrive à faire enfouir les cadavres. Les Laotiens bandonnent
les cadavres dans la plaine, les rizières ou les cours d'eau. Les vautour
et les chiens se chargent de les détruire. Il n'est pas rare de voir les
habitants dépecer les cadavres de buffle pour en consommer la viande
et faire sécher les peaux. Ces pratiques s'observent dans tous les foyers
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de peste. Le personnel du Service vétérinaire n'est pas partout pour s Y
opposer ; les autorités communales malgré les prescriptions reçues oe
s'en occupent pas davantage, si elles ne sont pas elles-mêmes survel
sur place, soit par les envoyés provinciaux, soit par les agents du Service
vétérinaire. e
A ce manque de personnel technique, à l'apathie et à 1 insouciva nce
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