Cette amélioration est du reste indispensable. Tout bétail, venant direc- tement de la vaine pâture à l'usine ou au port d'embarquement sans av°ir été préalablement soumis à l'engrais et au repos dans de bons erbages, laisse à désirer ; à plus forte-raison le bétail indochinois, de Petite taille, de développement tardif, entretenu sur des pâturages de brousse, sera-t-il d'un attrait relatif pour l'industrie et l'exportation.
Hors de l'Indochine, présenté sous quelque forme que ce soit, vivant ou abattu il aura à lutter contre la redoutable concurrence du bétail améri- cain, australien ou même de l'Inde, d'une qualité supérieure et spéciale- ment préparé aux fins industrielles. La meilleure qualité que pourrait atteindre le bétail indochinois dans les conditions d'exploitations prévues, améliorées par la sélection restera encore au-dessous des qualités du bétail Perfectionné qu'on mettra en concurrence avec lui. Pour faire face à cette concurrence ainsi qu'aux exigences de l'indus- trIe, force serait donc pour renforcer les effets insuffisants de la sélection de recourir au Croisement. Dans les conditions de notre élevage, nous avons les périls que comporte cette opération ; cependant en raison e sa facilité apparente et de la rapidité de ses résultats elle a toujours Seduit les éleveurs ; dans tous les pays où elle a été faite inconsidéré- ment et particulièrement dans les pays tropicaux, elle n'a causé, en efinitive, que des désastres. La raison en est que l'amélioration remar- quable qu'elle apporte temporairement se fait aux dépens des qualités j, es> essentielles, des races indigènes bien adaptées ; la précocité et 1 agIIlntation du poids sont acquises au détriment de la Rusticité et de Ba Prolificeité ; le Dr VAN SANCEGHEM dans « l'Agriculture au Congo- 9re » (Mai 1931) nous décrit le désastre qui est résulté de l'intervention donnée et en masse de reproducteurs importés dans ce pays, et nous 01lrnons nous-mêmes brosser un tableau assez sombre des ravages ::lJ.Sé et des dangers apportés au Tonkin par les taureaux d'Europe qui t repandu une maladie jusqu'alors ignorée : la tuberculose bovine.
su Sous réserve de ces restrictions générales et de cet avertissement, Posons que la vente de notre production soit absolument subordonnée Une amélioration de qualité que la sélection seule ne peut pas donner.
lOUS quelles conditions le croisement devrait-il intervenir ? ,
rat. apparaît tout d'abord que l'éleveur ne devra entreprendre cette opé- on que lorsque l'aménagement matériel de son exploitation sera tertnirl6 et lorsqu'il aura une expérience suffisante des actions récipro- queS du bétail et du milieu, l'un sur l'autre. Deux ou trois ans d'obser- du IOS. minutieuses sont nécessaires pour bien connaître les conditions du mi.lieu et le comportement du bétail en toutes saisons ; elles sont sont ilécessalires aussi pour la formation du personnel en vue d'un rendement éj XlnluIIl avec le , minimum de frais. Enfin ou peut compter que le ~é j our Prolongé des troupeaux dans les parcours et quelques travaux
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